Kyle Lowry, le vrai patron des Raptors

A 28 ans, Kyle Lowry agit déjà comme un vieux sage et est l'une des raisons principales du succès des Raptors.

L'an passé, les coaches avaient décidé de récompenser la belle saison des Raptors en sélectionnant un de leurs joueurs pour le All-Star Game. DeMar DeRozan n'a pas volé sa place et ses progrès lui ont valu de côtoyer la crème de la NBA le temps d'un week-end, avant de se retrouver en Espagne avec Team USA pour le Mondial. Pour autant, le scoreur de Toronto n'est pas le vrai patron de ce groupe sur le terrain. Dans l'Ontario, tout le monde sait parfaitement que si un équilibre a été trouvé dans l'équipe après plusieurs années de galère, c'est grâce à Kyle Lowry. [superquote pos="g"]Patrick Patterson : "Kyle porte l'équipe sur ses épaules".[/superquote]Aujourd'hui, le meneur de 28 ans est le taulier d'une équipe ambitieuse qui n'aurait sans doute pas pour objectif de passer le premier tour de playoffs s'il n'était pas là. Au-delà du pur aspect sportif qui devrait valoir à Lowry davantage de reconnaissance, c'est sa mentalité qui fait l'unanimité dans le vestiaire. DeRozan lui-même décrit son partenaire comme un "overall leader", qui en plus de frôler le triple-double quand bon lui semble, prend soin de chacun de ses coéquipiers. Pattrick Patterson, qui l'a déjà fréquenté lorsque les deux hommes évoluaient à Houston, en témoigne.
"Il avait déjà ce leadership en lui chez les Rockets. Aujourd'hui, il l'a placé à un autre niveau. Il porte l'équipe sur ses épaules, c'est le capitaine, le chef. Un type capable de se sacrifier pour le bien de l'équipe. Il nous a inclus dans sa famille. Son fils et sa femme sont quasiment 7 jours sur 7 avec nous, Kyle est comme ça".
[superquote pos="d"]Terrence Ross : "Kyle, c'est un All-around cool guy".[/superquote]Si sur le terrain, c'est déjà lui qui tire les rênes de l'équipe (18 points, 5.6 passes et 4.4 rebonds depuis le début de la saison), Kyle Lowry est également un organisateur hors-pair en dehors. Dwane Casey n'a ainsi pas besoin d'un coordinateur pour s'assurer que ses joueurs vivent bien ensemble et soient en phase. Toutes les activités extra-sportives sont mises en place par le natif de Philadelphie, des sorties cinéma aux parties de bowling entre deux matches à domicile. Mieux, lorsque les Raptors se déplacent à Philly, pas besoin de réserver l'hôtel. Lowry accueille tout le monde dans la maison de ses parents.
"A chaque fois qu'on affronte les Sixers là-bas, on a un dîner fait-maison gigantesque dans sa famille. Sa femme et sa mère sont aux fourneaux, il fait venir son barbier, sort les tables de billard, les jeux vidéo, l'écran pour qu'on regarde les matches, c'est toujours top", explique Terrence Ross, que Lowry a pris sous son aile dès sa saison rookie. "C'est comme un grand frère. Il se soucie de tout le monde et fait en sorte qu'il y ait une alchimie au sein du groupe. Pour moi, c'est un all-around cool guy".
On comprend un peu mieux pourquoi les dirigeants de la franchise n'ont pas hésité plus que cela à lui offrir un contrat de 48 millions de dollars sur 4 ans alors que Miami, New York ou les LA étaient sur les rangs. Ou pourquoi un coach comme Brad Stevens, des Celtics, estime qu'à l'heure actuelle, Kyle Lowry "joue et agit comme un All-Star". Un statut qu'on ne serait pas vraiment surpris de le voir acquérir s'il continue de faire de Toronto l'une des équipes les plus attrayantes et soudées de la Conférence Est.