Les huitièmes de finale de l'EuroBasket 2025 débutent ce samedi. Et on est impatient tant la première phase a livré son lots de moments mémorables. Alors en attendant les matches à élimination directe, retour sur les 15 joueurs, équipes ou moments qui nous ont le plus marqués.
15. Jonas Valanciunas
Les Lituaniens ont perdu Rokas Jokubaitis mais leur métronome Jonas Valanciunas est toujours là et, par définition, il enchaîne les performances solides. 15 points et 6 prises par match pour le prochain back-up de Nikola Jokic aux Denver Nuggets.
14. L’expulsion de Gianmarco Pozzecco
Le sélectionneur italien est fidèle à sa réputation. Il coache comme il jouait, au feeling et à l’émotion. Ça peut marcher. Mais ça peut aussi exploser. Et il s’est vite distingué pour les mauvaises raisons en se faisant expulser lors du match contre la Bosnie. Pourquoi ? Parce qu’il est entré deux fois sur le terrain quand même. Tout le monde sait que c’est interdit. Le pire, c’est qu’il l’a fait alors que le jeu se déroulait à l’endroit même où il a franchi la ligne. Limite il pouvait demander la balle. Bref, lui n’a pas compris. Mais les arbitres ont appliqué le règlement. On sent qu’il y aura d’autres moments cultes avec lui d’ici la fin de l’EuroBasket.
13. Le moment Rafael Lisboa
Le Portugal lui doit en partie sa qualification ! Alors que son équipe était menée de trois points, et donc virtuellement éliminée, à une minute de la fin d’un match clé contre l’Estonie, Rafael Lisboa a connu un gros coup de chaud en plantant les 7 derniers pions de sa sélection. Il a égalisé à trois-points et il n’a pas craqué sur la ligne réparatrice ensuite.
12. Kristaps Porzingis
C’est l’Euro de la Lettonie. Un tournoi avec tout un peuple derrière. Donc quelque part, c’est aussi celui de Kristaps Porzingis. Il ne peut pas trop se planter. S’il a été très peu en vue lors de la douche froide d’entrée contre les Turcs, l’ancien All-Star et champion NBA a tout de même eu quelques moments forts au premier tour. Maintenant, il doit passer la vitesse supérieure sur la suite de la compétition.
11. Le dunk de Sehmus Hazer sur Kristaps Porzingis
En parlant de Porzingis, comment oublier ce poster mémorable de Sehmus Hazer sur le pivot des Atlanta Hawks. Bam !
SEHMUS HAZER WITH THE DUNK OF #EUROBASKET ALREADY 😳😳😳 pic.twitter.com/kDoFDdvl6D
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) August 27, 2025
10. Lauri Markkanen
Il a commencé très fort mais il s’est un peu calmé ensuite. On le sait, en FIBA, Lauri Markkanen est un scoreur incroyable. Ses 43 points contre la Grande-Bretagne en attestent. Sauf qu’il a eu plus de mal contre les meilleures nations de sa poule : la Lituanie l’a limité à 6 sur 17 aux tirs pour décrocher une victoire décisive dans la course à la deuxième place et les Allemands l’ont éteint (4 sur 15) pour cartonner la Finlande de 30 points. Prochain défi pour Markkanen : la Serbie.
9. Jordan Lloyd(inski)
Le plus Américain des Polonais, ou le plus Polonais des Américains allez savoir, a vite fait vibrer ses nouveaux concitoyens. L’arrière gunner a mis des cartons pour ses premiers matches avec son pays d’adoption et il a mené la Pologne a la qualification avec deux sorties monstrueuses lors des deux premières journées : 32 points contre la Slovénie et 28 contre Israël. Pour deux succès majeurs qui ont permis aux siens de se retrouver dans la partie de tableau la plus ouverte.
8. Deni Avdija
Israël est descendu de la deuxième à la quatrième place lors de la dernière journée de la phase de poules mais la qualification a tout de même été assurée grâce à un Deni Avdija époustouflant sur les cinq premières rencontres. Déjà en pleine progression en NBA à Portland, l’ailier des Blazers a montré à quel point il pouvait dominer dans le format FIBA. Ses qualités athlétiques et sa taille sont encore plus visibles, son bagage technique faisant le reste. Ça donne tout simplement l’un des meilleurs joueurs du tournoi avec plus de 24 pions et 7 rebonds au compteur.
7. La chute de l'Espagne
Le malheur des uns fait le bonheur des autres et l'élimination de La Roja profite aux Bosniens et Géorgiens, qualifiés pour la phase finale. Il rend peut-être aussi un peu, même si ce n'est pas très glorieux de notre part, heureux les Français. Non pas que l'on souhaite à nos rivaux espagnols de nécessairement se planter mais on apprécie honteusement le fait que leur sélection connaisse enfin une petite période creuse.
On nous répétait, sans doute à juste titre, qu'il fallait toujours se méfier de l'Espagne. C'est vrai qu'elle a son style et ses principes. Mais à un moment, si les joueurs sont limités, les joueurs sont limités. Il n'y avait rien de flamboyant dans ce groupe en reconstruction et qui traverse donc un moment de transition. Les Espagnols se sont battus jusqu'au bout et ils ont finalement craqué sur la ligne des lancers dans les tout derniers instants du match contre la Grèce après être déjà tombés en ouverture contre la Géorgie. Tant mieux pour les autres.
6. Les coups de chaud de Guerschon Yabusele et Sylvain Francisco
Il n’y a pas nécessairement un leader offensif très identifié en équipe de France. Mais un paquet de joueurs très talentueux capables de prendre des matches à leur compte. Et même (surtout) des matches importants. Sylvain Francisco, si souvent déterminant en club avec Zalgiris, l’a encore prouvé lors du choc contre la Slovénie. Le meneur de poche des Bleus a tenu le choc face à Luka Doncic en allant signer son record personnel avec la sélection, 32 points, pour offrir le succès aux siens.
Record également pour Guerschon Yabusele, auteur de 36 pions contre les Polonais pour refroidir le public local. Une performance majuscule sortie au meilleur moment alors que le néo-intérieur des New York Knicks manquait d’adresse jusqu’à ce soir de folie. Francisco comme Yabusele manque peut-être de régularité au scoring mais leurs cartons nous permettent de rester optimistes sur la capacité d’un ou plusieurs tricolores à prendre feu quand ça compte vraiment.
5. Giannis Antetokounmpo
Il n'a joué que trois matches sur ce premier tour, la faute à un genou délicat. Mais le double MVP a clairement fait sentir sa présence sur ces trois rencontres. Quasiment 28-10-5 de moyenne pour le champion des Bucks, à 69% de réussite aux tirs. Il n'y a personne pour l'arrêter dans cet EuroBasket, quelle que soit la défense proposée.
4. Nikola Jokic
Le meilleur joueur du monde s’est incliné mais il n’a sûrement pas dit son dernier mot. Sans forcer son talent, Nikola Jokic reste un formidable basketteur quelles que soient les circonstances. Ses statistiques globales sont excellentes – 20 points, 9 rebonds, 4 passes – alors qu’il a joué les yeux fermés contre l’Estonie et la République Tchèque. Ses 39 points contre la Lettonie sont venus rappeler que le Joker peut assumer le leadership quand la situation l’exige. Ça tombe bien, la Serbie va avoir énormément besoin de lui en raison des bobos de ses différents coéquipiers.
3. Luka Doncic
Les Lakers et leurs supporteurs ont des raisons d’être très optimistes en regardant l’EuroBasket. Parce que le « skinny » Luka Doncic est en sacrée forme. Ses performances parlent pour lui : 34 points contre la Pologne, 39 contre la France, un triple-double face à la Belgique, 26 contre l’Islande et enfin 37 unités avec 11 rebonds et 9 passes contre Israël. Le maître à jouer du pays des Balkans est dans le top-10 de toutes les grandes catégories statistiques en étant même le meilleur marqueur et passeur de la compétition. Quel crack.
2. Les cartons offensifs de l’Allemagne
Une note collective pour les Allemands, impressionnants depuis le coup d’envoi de la compétition. Avec 105 points par match, ils sont très largement les plus prolifiques de ce côté du terrain (14 points de plus que le deuxième, la Turquie). Dennis Schröder est toujours aussi clinquant en FIBA Mais il est en plus épaulé par un Franz Wagner de gala. Deux superstars pour guider une équipe très armée sur chaque poste et chaque aspect du jeu ou presque. Ce groupe se régale et il régale.
1. Alperen Sengun
Soyons honnêtes : nous avons décidé de la première place du classement de ce ranking sur l’affrontement entre la Serbie et la Turquie, deux équipes qui jouaient justement la tête de leur groupe. Avec un match dans le match entre Alperen Sengun et Nikola Jokic. Souvent comparé au triple-MVP des Denver Nuggets, le pivot des Houston Rockets a sorti une prestation de mammouth (28 points, 13 rebonds, 8 passes) pour aider les siens à décrocher une cinquième victoire en autant de rencontres.
Il a été tellement dominant que son coéquipier Shane Larkin a proposé que Sengun ne doit plus surnommé « Baby Jokic » mais plutôt « Daddy Sengun. » En tout cas, c’est ce qu’il est depuis le début de l’Euro : un patron. Un papa.
