La Slovénie a été éliminée par l’Allemagne en quart de finale de l’EuroBasket (99-91), malgré les 39 points de Luka Doncic. Plus que la performance individuelle, c’est le comportement de la star et de ses coéquipiers face aux arbitres qui a retenu l’attention et nourri le débat dans notre CQFR.
Une technique précoce et une réputation lourde
Dès les premières minutes du quart de finale, Doncic a écopé d’une faute technique pour un simple « come on ». S’il a regretté l’absence d’avertissement, Théo et Antoine rappellent que tout dépend du ton et de la gestuelle. Selon Antoine, le problème n’est pas tant que Doncic s’adresse aux arbitres, mais la manière dont il le fait :
« Il y a des manières de dire ''come on'', il y a des mimiques. Je ne sais pas s’il s’en rend compte, mais il est méprisant. Et si tu es un être humain, un mec qui te méprise, c’est pire que un mec qui te gueule dessus. »
Ce n’est pas seulement la fréquence des plaintes qui pose problème, mais leur forme, et c’est précisément ce qui risque de lui jouer des tours à l’avenir. Car au-delà de l’incident isolé, c’est une question de réputation. L’image d’un joueur qui interpelle sans cesse les arbitres finit par peser dans la balance.
« Je n’ai jamais vu une équipe se plaindre autant. » Ce constat ne vise pas seulement Doncic mais toute la Slovénie : « Sur le banc, tout le monde se plaint, tout le monde… sur chaque coup de sifflet… »
Une énergie mal dépensée
À force de contester chaque décision, Doncic et ses partenaires risquent de braquer les arbitres et de perdre des coups de sifflet 50/50. « Si tu es un arbitre, je comprends pourquoi à un moment tu finis par siffler contre eux. Parce que ces mecs se plaignent avec tellement d’intensité et une telle fréquence que ça devient dur de siffler en leur faveur. Tu te mets les arbitres à dos. »
Cette énergie mal dépensée finit par impacter le jeu. Luka Doncic a certes terminé avec 39 points et 15 lancers tentés, mais il a aussi passé une bonne partie du match à interpeller les officiels, parfois même quand les fautes étaient sifflées en faveur de la Slovénie. « Tu as l’impression qu’ils subissent une injustice au moindre coup de sifflet. C’est automatique, c’est insupportable. »
Cette attitude collective nourrit une image négative, qui joue contre eux sur la durée d’une compétition.
Le prochain cap pour Doncic
Ces critiques ne remettent pas en cause le génie de Luka Doncic, jugé « monstrueux » au regard de ce qu’il tire d’un effectif limité. Mais elles pointent une limite claire à dépasser pour franchir un palier dans sa carrière. « Maintenant, il faut qu’il y ait un travail dans la tête… C’est la prochaine étape. C’est pas possible de se plaindre autant. C’est juste pas possible », estime Antoine.
Il souligne que Doncic a déjà prouvé sa capacité à évoluer. Critiqué pour sa condition physique ces dernières années, il a travaillé son corps et s’est présenté dans la meilleure forme de sa carrière. Désormais, le chantier est mental : canaliser sa frustration, accepter de ne pas contrôler l’arbitrage, et continuer à influencer le jeu par son talent plutôt que par ses protestations.
« Luka est tellement monstrueux qu’il rend un effectif très faible, très fort. Mais s’il n’y a pas un travail mental, ça va continuer à lui causer du tort année après année, que ce soit en NBA ou en FIBA », explique Antoine. Pour Théo et lui, la différence entre un joueur brillant et un joueur vainqueur se joue aussi là : dans la gestion des émotions et la capacité à rester focalisé sur le jeu.
La question de l’arbitrage revient à chaque compétition internationale et chaque série NBA où Doncic brille. Si son génie offensif n’est pas en cause, sa relation avec les arbitres, elle, reste un frein. Après avoir transformé son corps pour franchir un premier cap, Doncic devra sans doute transformer son état d’esprit pour franchir le second. C’est peut-être la dernière étape qui sépare déjà l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération… d’un futur champion.

Je pense que c'est un aspect de sa mentalité qui lui a permis de devenir ce qu'il est.
Kobe était un associal individualiste , Jordan un con dictateur, LeBron a un égo démesuré , Duncan n' a pas parlé à TP sa 1ère année aux Spurs, ect ect...
Luka est un gentil garçon hors du terrain ,tout le monde le dit et les off le prouve régulièrement. Donc c'est lié au basket, c'est comme ça qu'il joue. C'est un leader puisqu'il amène ses équipes plus loin qu'elles ne le devraient mais voilà comme nous tous il a ses défauts, qui sont aussi une conséquence de ses qualités.
Mais il est aussi possible qu'en râlant moins il devienne moins performant....
LOL comme disent les moyennement jeunes. Entendons nous bien , J’ADORE voir jouer Doncic. Mais voir jouer Doncic avec ses jérémiades , c’est comme regarder son film préféré en streaming avec une connexion de merde.