Ginobili avait besoin de se savoir désiré

Free-agent l’été dernier et sortant d’une saison décevante, El Manu n’a finalement pas vraiment hésité avant de rempiler dans sa franchise de toujours.

Ginobili avait besoin de se savoir désiré
Manu Ginobili a joué le match 7 des finales NBA sans savoir si ce serait son dernier sous la tunique texane. Soufflant ses 36 bougies et au sortir d’une des saisons les plus exténuantes de sa carrière, l’Argentin était à la croisée des chemins. Parti en vacances pour oublier, il a du écouter tout l’été les gens lui rappeler cet épisode douloureux :
« Ça aurait été plus simple [d’oublier] si chaque serveur, chaque employé ou chaque visiteur de cet hôtel n’avait pas regardé les finales NBA. Tout le monde venait me dire qu’ils avaient regardé le match, qu’ils avaient apprécié ce que je faisais. Ça m’a touché, mais ce n’était pas agréable même si je comprends leur démarche. Ça m’a fait m’en souvenir beaucoup plus que ce que j’aurais aimé. »
Au-delà de la déception d’être passé à 5 secondes d’un 4ème titre NBA personnel, ce qui était au cœur de la réflexion d’El Mago était sa capacité à garder la même influence sur le jeu et sur les résultats des Spurs. Avec un pourcentage au shoot inférieur à 40% sur l’ensemble des playoffs et 6 pertes de balles dans le match 6 des Finales, il y avait de quoi s’interroger également sur la réelle volonté des Spurs de le conserver, d’autant que Manu avait également raté 22 matches sur blessure. Finalement, il n’aura fallu que 6 minutes au GM RC Bufford pour convaincre Gino de l’envie de l’ensemble de la franchise de le voir de retour cette saison.
« C’est tout ce que je voulais entendre », explique Manu Ginobili qui a finalement re-signé pour 2 ans et 14,5 millions de dollars.   « Après les Finales, j’avais vraiment besoin de savoir et de comprendre s’ils voulaient encore vraiment de moi. Dès que j’ai entendu ça j’ai dit ‘‘OK’’ ».
Les 12,5 points, 3,5 assists et 2,5 interceptions en présaison sont un signe encourageant du retour de Ginobili au premier plan. En tous les cas l’histoire d’amour entre les Spurs et leur magicien argentin continue. Par Clément Vignes