Milwaukee Bucks
L’œil dans le rétroviseur
2024-2025 : 48 victoires, 34 défaites, éliminés au premier tour des playoffs par les Indiana Pacers (1-4).
Derrière tous leurs déboires et le sentiment de gâchis laissé par une troisième élimination de suite au premier tour des playoffs, peu de gens se rendent compte que les Milwaukee Bucks ont tout de même gagné 48 matches la saison dernière. Après, la régulière, pour une équipe qui possède Giannis Antetokounmpo, ça importe peu. Ce qui compte, ce sont justement les playoffs.
Et les blessures, même majeures (déchirure tendon d’Achille pour Damian Lillard), ne peuvent plus suffire à justifier les échecs répétés de la franchise du Wisconsin. Elle doit faire mieux pour ne pas gaspiller les années du prime de l’un des meilleurs joueurs du monde, un futur Hall Of Famer first ballot. Le problème, c’est que les Bucks ont encore été très irréguliers en cours de saison. Ils ont fini très fort, avec une adresse exceptionnelle à trois-points… mais le run ne s’est pas prolongé en avril. Au contraire.
Dès le début des hostilités, les failles de Milwaukee ont été exposées au grand jour : une équipe trop lente, trop faible défensivement, pas assez armée offensivement et tout simplement pas assez talentueuse, à l’image d’un Kyle Kuzma débarqué en février et absolument catastrophique en playoffs.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Pas assez de choses, en toute évidence. Pourtant, les dirigeants essayent. Avec peu de moyens, ils ont tout de même réussi à monter un effectif à peu près cohérent. Tout est dans le « à peu près. » Les Bucks ont pris le pari de sacrifier 22 millions dans le vent pendant cinq ans, une somme monstrueuse pour un candidat (déclaré) aux sommets qui n’a déjà pas beaucoup de picks. C’était le prix à payer pour couper un Lillard convalescent afin de signer Myles Turner, l’un des acteurs majeurs du parcours des Pacers, finalistes NBA.
Au-delà de ça, le management a su conserver la plupart de ses joueurs de banc à moindre coût et sans handicaper les finances futures de l’organisation. Cole Anthony, Gary Harris et Amir Coffey représentent trois paris pas chers eux aussi. Il suffit que quelqu’un des joueurs signés autour du minimum soient performants pour que ce groupe ait tout de suite une autre allure. Mais être compétitifs, c’est bien… mais est-ce vraiment suffisant pour Giannis Antetokounmpo ?
La rotation serrée :
Guards : Kevin Porter Jr, Cole Anthony, Ryan Rollins
Forwards : Giannis Antetokounmpo, AJ Green, Taurean Prince, Gary Harris, Kyle Kuzma, Gary Trent Jr, Amir Coffey
Bigs : Bobby Portis, Myles Turner, Thanasis Antetokounmpo, Jericho Sims
Le joueur à suivre : Myles Turner
Après 10 ans passés à Indianapolis, et presque autant de saisons au cours desquelles son nom a été cité parmi les rumeurs de transfert, Myles Turner a finalement changé d’écurie. Sauf que c’est lui qui l’a choisi. Le pivot américain a décidé de rejoindre le nouveau « rival » des Pacers, à savoir les Bucks, alors que son avenir semblait enfin assuré dans l’Indiana.
Membre éminent du parcours héroïque de son équipe en playoffs, Turner vient renforcer la raquette de Milwaukee en remplaçant Brook Lopez. Il peut reprendre certains des mêmes attributs que l’ancien All-Star, à savoir du tir à trois-points et de la protection de cercle. Des éléments essentiel au côté de Giannis Antetokounmpo.
Le nouvel arrivant tourne à plus de 2 contres et 36% à trois-points (39 la saison dernière) en carrière. La paire qu’il va former avec le Grec promet d’être athlétique et efficace. Du moins si le vétéran tient son rang maintenant qu’il a signé un beau contrat.
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Alors, cette grande question : les Milwaukee Bucks sont-ils condamnés à perdre Giannis Antetokounmpo ?
Giannis Antetokounmpo a regardé le GM John Horst dans les yeux cet été. Il lui a avoué que, selon lui, cette équipe n’était pas assez forte pour aller au bout des ambitions fixées par le joueur. En l’occurrence un nouveau titre. S’en sont suivies des négociations entre les Bucks et les Knicks, la franchise désignée comme destination préférentielle par le double MVP. Ça n’a évidemment pas abouti. Pour l’instant, il est toujours dans le Wisconsin.
Mais, comme il le dit lui-même, peut-être que ça changera dans « 7 ou 8 mois. » Grosso modo, à l’issue de la saison si les Bucks n’ont pas été en mesure de vraiment aller loin en playoffs. De quoi maintenir la pression sur le front office, qui ne doit pas se reposer sur ses lauriers mais bien continuer à manœuvrer pour rameuter des pièces supplémentaires. Avec le peu de marge disponible, il serait étonnant que Milwaukee soit enfin en mesure de retrouver les sommets. On ne veut pas être trop pessimistes mais la logique voudrait qu’Antetokounmpo porte une autre tunique en 2026 ou 2027.
L’objectif réaliste : Enfin regagner une série de playoffs
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45W serait déjà une belle perf
Toujours est-il que sans lui, ce roster est le plus faible de la ligue.
La gestion post-titre a été désastreuse et c'est un peu triste de savoir au début de la saison que l'un des quatre meilleurs joueurs du monde n'a aucune chance, même si toutes les planètes s'alignent, de remporter le titre.