NBA APOCALYPSE Ep. 3 : LeBron affronte un terrible gang

Dans un univers ravagé par un virus et dans une ambiance cataclysmique, LeBron James a pour mission de sauver le monde. Ça, c’est NBA APOCALYPSE.

NBA APOCALYPSE Ep. 3 : LeBron affronte un terrible gang

« Attention il ne reste plus qu’une vingtaine de secondes à jouer et les Lakers mènent d’un point. La balle est entre les mains de Stephen Curry. Les Warriors vont jouer le pick-and-roll dans l’axe et voilà Curry qui déborde, oh il a passé Anthony Davis, la balle de match est entre ses doigts et…. WAOUH MAIS QUEL BLOCK ! C’est LeBron James qui a déboulé de nulle part pour écraser la balle sur la planche !

Il a encore une fois pris le dessus sur Curry. Le meneur des Warriors est à terre et c’est bien le King, le vrai, qui jette un regard noir à son adversaire vaincu. Quelle action de grande classe, quel joueur ! Le plus grand joueur de tous les temps a encore une fois imposé sa loi sur la Conférence Ouest !

Victoire de Los Angeles qui va donc affronter Milwaukee pour aller chercher un quatrième titre NBA d’affilée. On va essayer de recueillir les impressions de LeBron. LeBron ! Par ici LeBron ! LeBron ! »

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Richard Jefferson : LeBron ! Hey, LeBron !

LeBron James sursaute. C’était donc un rêve. Voilà des heures que la petite troupe marche sous un soleil de plomb. L’attaque du gang des motards de Russell Westbrook et la perte de Kevin Love est encore dans les esprits. Les décombres laissent place au sable brûlant et au bitume surchauffé d’une route interminable. Exténué, LeBron s’est assoupi tout en maintenant la cadence. Sans doute pour ne pas avoir à entendre les conversations de ses camarades. Le retour à la réalité est difficile.

Channing Frye : Les gars, vous connaissez la blague de la pute et du cheval ?

LeBron James (l’interrompt) : Quelqu’un sait où nous sommes ?

Trae Young : On vient de passer l’Oklahoma. Là on se dirige vers le Texas.

LeBron James : Merci Tahar.

Trae Young : Trae.

Alors que Richard et Channing se lancent dans un concours de bruit de pets, LeBron aperçoit une silhouette qui lui semble familière. Il accélère le pas. Serait-ce une nouvelle hallucination ? Après tout, la chaleur exacerbée du Texas lui donne fréquemment des crampes et des vertiges. Peut-être qu’il rêve à nouveau. Il continue de se rapprocher. L’homme se retourne. C’est Chris Paul.

LeBron James : Chris !

C’est bel et bien réel. Paul est devant lui. En costume trois-pièces malgré les fortes températures. Un petit nœud papillon rouge, des lunettes et une moustache bien taillée. Ainsi qu’un pistolet P-38 attaché à sa ceinture.

Chris Paul : Bron. Ça fait plaisir de te voir. J’étais sûr que tu t’en étais sorti. Où est-ce vous allez tous comme ça ?

Trae Young : Une mission à New York. Mais on ne peut pas en dire plus.

LeBron James : Haha, bien sûr que je m’en suis sorti, attends, ce n’est pas un petit virus et des révoltes aux quatre coins du monde qui vont avoir raison de nous, hein. On est des durs à cuire toi et moi, des vieux de la vieille, des guerriers. On a connu la NBA des 90’s. Pas cette ligue de lavettes où tu étais un All-Star mon jeune Tahmid. Et toi Chris, qu’est-ce qui te mène dans ce trou perdu ?

Chris Paul : J’ai été envoyé à Oklahoma City contre mon gré après avoir été capturé. Mais je vais justement me venger de tous ceux qui ont osé s’en prendre à moi.

De la haine peut se lire sur son visage au moment où il décrit ses intentions. C’est alors que LeBron remarque une mèche de cheveux frisés, roux, tâchée de sang séché, accrochée à l’une des manches de la veste de Chris.

LeBron James (en pointant le scalp du doigt) : Et ça, c’est… ?

Chris Paul (très froidement) : Blake Griffin. Enfin ce qu’il en reste.

Un silence s’installe.

Chris Paul : Bon, je dois vous laisser. J’ai trouvé le repère de ceux qui m’ont lâchement trahi. Ils se planquent dans les grottes. Je m’en vais leur régler leur compte une bonne fois pour toutes.

LeBron James : On peut venir avec toi. Une bonne bataille comme au bon vieux temps où on savait se castagner !

Chris acquiesce et le petit groupe prend alors la direction des collines avoisinantes. Il les mène à travers un petit chemin sinueux en bord de falaise avant de s’engouffrer dans un tunnel étroit censé les conduire à l’intérieur même de la montagne.

LeBron James : Heu, Chris, tu es sûr que c’est par là ?

Chris Paul (chuchote) : Oui, t’inquiète. Je connais le coin comme ma poche ou les vestiaires du Staples Center. C’est un raccourci, on va les prendre par surprise. Ne faites plus de bruit, on approche.

Alors que la compagnie rampe tant bien que mal dans le conduit naturel formé par la roche, des conversations se font entendre au loin. Les voix graves, viriles sont de plus en plus distinctes. Les flammes d’un campement apparemment installé en contrebas apportent un peu de lumière dans l’obscurité. Ils aperçoivent alors des ombres. Cinq ombres. Gigantesques.

« Mais comment ont-ils fait pour se faufiler jusqu’ici ? », se demande LeBron, confiné entre deux blocs de granit. Une vague de stress l’envahit. Les adversaires qu’il s’apprête à affronter ont l’air terrifiants. En plus, ils sont en sous-nombre, pile cinq contre cinq. Une idée qui ne l’enchante pas, lui qui préfère être entouré de plusieurs combattants pour s’assurer la victoire.

Perdu dans son inquiétude, le héros se répète : « Je suis un type fier. Un type fort qui peut être très méchant quand il a la haine et qui n’accepte pas qu’on lui marche sur les pieds. »

Richard Jefferson (qui vient de se cogner) : AÏE !

Chris Paul (chuchote) : Mais moins fort abruti !

Hors de lui, Chris met une claque sèche sur le crâne luisant de Richard. Ce dernier se casse la figure et entraîne Channing dans sa chute, quelques mètres plus bas. Le bruit fracassant a évidemment attiré l’attention du gang. Les ombres se précipitent vers eux.

Trae Young : Il faut aller les aider !

LeBron James : Est-ce qu’on est vraiment obligé de les sauver ?

Le massacre s’annonce inévitable. Les ombres s’approchent encore. C’est au moment où le carnage semble imminent que des grands éclats de rire résonnent dans toute la grotte.

Richard Jefferson et Channing Frye : MUHAHAHAHAHAHAHAHAHA.

Rassuré, LeBron descend, suivi par Chris et Trae. Et là, stupeur. Les cinq assaillants sont en réalité… tout petits ! Au moins deux têtes de moins que tout le monde, à l’exception de Chris. Ce dernier reconnaît le chef des brigands. Ils se dévisagent, grincent des dents et se collent front-contre-front, prêts à en découdre.

LeBron James : Wow, wow, wow ! Qu’est-ce qui se passe ici ?

James Harden : Vous êtes sur notre territoire.

Chris Paul : Laisse LeBron, ce sont ces nabots qui m’ont vendu dans l’Oklahoma. Je vais leur faire la peau.

Austin Rivers : Déguerpissez d’ici avant qu’on vous tranche la gorge.

LeBron James : Vu ta taille, tu vas avoir du mal, minus.

Robert Covington : Prenez nous de haut, vous allez le payer.

Richard Jefferson : En même temps, ça va être compliqué de vous prendre de bas, vous mesurez un mètre vingt.

Channing Frye : Haha, pas mal la vanne. Ça me rappelle la blague de la pute et de la blonde.

P.J. Tucker : Ferme-là, grand dindon.

Eric Gordon : Vous avez cinq secondes pour foutre le camp.

La situation se tend. James et Chris sont toujours face à face. D’un pas – enfin non, plutôt trois ou quatre – en arrière, le petit barbu se crée un espace et attrape son fusil à pompe pour allumer son vis-à-vis. Chris bondit sur le côté pour esquiver le plomb et dégaine son P-38. Dans l’échauffourée, LeBron colle une beigne à Robert avant de le prendre par le col et de le jeter sur Eric. Il sort son gun et tire à deux reprises sur PJ, puis sur Robert qui allait se relever.

LeBron James (en direction de Channing et Richard) : Vous ne pouvez pas donner un coup de main les deux guignols ? Toujours obligé de tout faire tout seul.

Pendant ce temps, James Harden tire une nouvelle fois en direction de Chris Paul. Raté. Les deux sont lancés dans un duel à mort, décisif. La pression monte. Les doigts se crispent. Chaque geste est important. Crucial. Déterminant. C’est leur survie qui se joue. Et les deux guerriers… n’arrêtent pas de se manquer, comme s’ils étaient tous les deux paralysés par l’enjeu.

Les tirs d’Harden sont même de plus en plus hasardeux et éloignés de leur cible. Il préfère alors s’enfuir, prenant ses jambes à son cou. Dans le cafouillage, LeBron n’a pas vu Eric Gordon débouler dans son dos, prêt à le cisailler. Trae intervient et abat l’agresseur du premier coup.

LeBron James (stupéfait) : Et ben dis donc, c’est bien la première fois que je suis sauvé à la dernière minute par un petit gars décisif dans les moments chauds. T’es trop jeune pour comprendre mon bon Tayeb mais, à mon époque, je me débrouillais toujours tout seul. Tu aurais dû voir comment j’ai renversé les Warriors en 2016.

Trae Young (soupire) : Trae.

Fatigués par cette journée infernale, LeBron, Chris, Trae, Richard et Channing décident de se reposer ici en attendant de poursuivre leur périple le lendemain.

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Prochain épisode de NBA APOCALYPSE le samedi 21 août

NBA APOCALYPSE LeBron James

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Illustration par Vladislav Lakshe, suivez-le d'urgence sur Instagram : @lakshepassion