1,2%, la statistique la plus folle sur James Harden

James Harden respecte les codes du « moneyball » à la perfection : il ne prend quasiment JAMAIS sa chance à mi-distance.

1,2%, la statistique la plus folle sur James Harden
Les mathématiques dictent la manière dont le basket se joue aujourd’hui au plus haut niveau en NBA. Ce n’est même pas une blague. Les franchises ont opéré un tournant en s’appuyant sur des statistiques de plus en plus avancées pour comprendre le jeu et le moyen optimal de gagner un match… et donc un titre. Cette philosophie a un nom. Le « moneyball », rebaptisé « moreyball » en NBA. Une référence à Daryl Morey, GM des Houston Rockets amateur des « analytiques » qui a poussé le raisonnement à l’extrême. Sans doute même beaucoup trop loin, mais c’est un autre débat. Et Morey a construit toute son équipe autour de cette tactique. Avec la star parfaite pour la représenter : James Harden. Le MVP 2018 est le joueur « analytique » ultime. Rappelons tout de même ce que cela signifie. Les stats montrent que les trois-points, les layups et les lancers-francs sont les trois tirs qui ont le plus de valeur au basket. Les layups parce que ce sont les plus près du panier, où les joueurs ont le meilleur pourcentage de réussite. Les lancers-francs parce qu’ils sont, par définition, sans opposition. Et les trois-points parce que ce sont ceux qui valent… le plus de points, bien entendu. Il vaut mieux reculer d’un mètre et tirer à trois-points que de tenter un long deux-points. Voilà pour la théorie.

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  Dans les faits ça donne donc… James Harden. La superstar respecte les consignes à la lettre. C’est typiquement son jeu : provoquer des fautes pour obtenir des lancers, finir dans la raquette ou dégainer de loin. Le barbu a tenté 1386 tirs cette saison. Seulement 16 d’entre eux ont été pris à mi-distance. Soit à peine 1,2% ! Mais il y a un joueur des Rockets qui applique encore plus à la lettre cette mentalité. Déjà parce qu’en tant que joueur de complément, il n’a pas autant de liberté qu’Harden. Il s’agit de Ben McLemore. 470 tirs, 0 tentative à mi-distance. Et un beau retour en forme de l’ancien septième choix de draft qui s’affirme comme un joueur clé de la rotation à Houston. Pas sûr que les Texans puissent vraiment gagner un titre avec un raisonnement aussi jusqu’au-boutisme. Parce qu’en playoffs, les défenses laissent justement les adversaires tirer à mi-distance. Ils verrouillent le reste. Mais les Rockets de James Harden ont le mérite de vivre et de mourir avec leurs idées.