Scottie Pippen défend son choix d’avoir boudé une fin de match en 1994

Après coup, Scottie Pippen s'était excusé d'avoir planté son équipe. Mais plusieurs années plus tard, regrette-il d'être d'avoir refusé de jouer cette fameuse fin de match lors des playoffs 1994 ?

Scottie Pippen défend son choix d’avoir boudé une fin de match en 1994
Scottie Pippen aurait-il eu une toute autre carrière s'il n'avait pas été dans l'ombre de Michael Jordan ? C'est une question très intéressante vu le talent du lieutenant de MJ. Mais sa complémentarité avec Jordan était aussi l'une des plus fortes de tous les temps. Celle qui a permis aux Bulls d'avoir cette dynastie. Et pourtant, en mettant de côté ses expériences à Houston et Portland, Pippen a eu cette cape du franchise player à Chicago. En pleine force de l'âge. Entre octobre 1993 et mars 1995, au moment de la première retraite de His Airness. Un costume qu'il a porté avec plus ou moins de réussite. Et puis il y a eu cette histoire lors des playoffs 1994 face aux Knicks. Un Scottie Pippen boudeur qui n'a pas voulu jouer l'ultime possession du Game 3 car Phil Jackson avait préféré donner le tir de la gagne à Toni Kukoc. Le "Zen Master" s'est d'ailleurs défendu sur ce choix en expliquant que le Croate avait déjà réussit des buzzer beaters de la sorte pendant la saison.

"J'ai pris ça comme une insulte. Je suis le gars le plus dangereux de l'équipe. Alors pourquoi tu me demande de faire la remise en jeu ?"

Même si Kukoc avait mis ce fameux tir, tous les Bulls ont été consternés par l'attitude de leur chef de meute. Avec ce sentiment d'avoir été abandonné en plein combat.

"On ne pouvait pas croire qu'il avait fait ça. On était dévasté", se rappelle Steve Kerr. 

Bill Cartwright avait même pris la parole pour dire ses quatre vérités à Pippen devant tout le vestiaire. Ce dernier s'était ensuite excusé, les larmes aux yeux. Mais le mal était fait. Les Bulls s'étaient ensuite fait sortir par New York en sept matches. Près de 25 ans plus tard, regrette-il d'être resté sur le banc ?

"C'était l'un de ces incidents dont j'aurais espéré qu'il n'arrive jamais. Mais si ça devait se reproduire, je ne changerais rien."

Une réponse pas forcément étonnante quand on est censé être la star de l'équipe, et qu'on se retrouve au second rang derrière un rookie européen qu'on avait pris en grippe aux JO 1992.