Et si c’était la fin des stars en NCAA ?

La décision de Jalen Green de rejondre la G-League plutôt qu'une université va peut-être sonner la fin des gros prospects en NCAA.

Et si c’était la fin des stars en NCAA ?
La NCAA a pris un coup sur la tête jeudi. Parviendra-t-elle à s'en relever ? La décision de Jalen Green, l'un des plus gros prospects du pays en vue de la Draft 2021 est possiblement ce qui pouvait arriver de pire à la puissante association universitaire. Green a décliné la proposition de plusieurs universités et a choisi de s'engager en G-League, où il gagnera près de 500 000 dollars, ainsi qu'une enveloppe pour effectuer le cursus universitaire de son choix quand bon lui semblera pendant ou après sa carrière professionnelle. Dans la foulée, Isaiah Todd, un autre jeune talent, l'a rejoint dans cette démarche, annulant même l'accord qu'il avait passé avec la fac de Michigan pour signer avec Jalen Green dans la future franchise de G-League en Californie. Voilà plusieurs années que des voix s'élèvent pour critiquer l'absence de rémunération des joueurs universitaires, particulièrement ceux qui permettent aux facs de faire des cartons absolus en termes d'audience et de générer des sommes faramineuses. Si tout le monde se met à faire comme Jalen Green, en comprenant qu'il y a désormais de l'argent en G-League en plus de vraies opportunités de s'aguerrir face à des professionnels et non des athlètes-étudiants, la plupart des plus gros talents américains et futures stars NBA risquent de privilégier cette option. Ces dernières années, des prospects comme LaMelo Ball et RJ Hampton avaient déjà pris une décision similaire en tentant leur chance en Australie. Evoluer aux Etats-Unis, à distance raisonnable des scouts et GM NBA qui suivent forcément ce qui se passent dans la ligue de développement, tout en bénéficiant d'une manne financière dédiée à leur éducation quand bon leur semble, voilà qui a tout d'une option parfaite pour les joueurs. Tout le monde ne pourra pas aller jouer en G-League, mais pourquoi ne pas imaginer que chaque année les 4 ou 5 meilleurs potentiels de la future cuvée de Draft déclinent une proposition à la fac au profit de l'ancienne D-League ? La donne changera à nouveau lorsque les lycéens seront autorisés à franchir le pas directement entre leur équipe de high school et la NBA. Ce sera vraisemblablement le cas en 2022, comme l'avait annoncé Adam Silver. Là encore, la NCAA ne sera pas gagnante. Culturellement, même sans superstars, la NCAA reste un produit fort pour les téléspectateurs américains, toujours avides de voir l'université dans laquelle ils ont étudié batailler sur une chaîne nationale. Mais des questions se poseront forcément, notamment autour des places fortes comme Duke, Kentucky North Carolina et compagnie, qui tablent toujours sur le recrutement des lycéens les plus prometteurs pour créer de l'engouement et de la compétitivité.