Nicolas Batum : « Je savais que j’allais revenir »

L'ailier français a répondu aux questions des journalistes avant de s'envoler pour rejoindre le groupe France.

Nicolas Batum : « Je savais que j’allais revenir »
Avant de retourner en France, Nicolas Batum a tenu une conférence de presse au sujet de son nouveau contrat avec les Blazers. Après plusieurs semaines de négociations et alors que beaucoup le voyaient déjà signer à Minnesota, l'ailier français se dit finalement satisfait de rester dans l'Oregon.
 « Je savais que j’allais revenir. J’en étais certain. Quand je suis arrivé, j’ai senti que je revenais à la maison. Ce n’est peut-être pas la ville la plus excitante du monde, surtout comparé à Paris, mais je m’y sens chez moi. »
« J’ai dit à ma petite amie ‘Imagine s’ils ne matchent pas, je ne veux pas devoir jouer contre ces gars’. »A tel point qu’il ne sentait pas de pouvoir jouer un jour contre ses anciens coéquipiers et ses fans de Portland :

Le dilemme Blazers/Wolves

Si Neil Olshey a affirmé que Nicolas avait été en quelque sorte téléguidé par son agent pour dire qu’il voulait jouer à Minnesota, Batum a néanmoins expliqué qu’il avait effectivement eu envie d’aller de rejoindre les Wolves. C’était en fait un vrai dilemme pour lui :
« Je voulais être à Minnesota, c’est vrai. Mais je voulais aussi revenir (à Portland). C’était un choix difficile, croyez-moi.  Je suis content d’avoir été un restricted free agent, ça m’a permis de ne pas avoir à faire de choix entre Portland et Minnesota. »
S’il était également intéressé par les Wolves, c’est en grande partie pour son gros respect pour leur coaching staff, qui inclut Bill Bayno, un ancien assistant des Blazers qui a participé au développement de Nicolas. Et bien évidemment, le fait que Rick Adelman soit le head coach des Wolves le séduisait fortement :
« Il faut reconnaître que Rick Adelman est l’un des meilleurs coaches de la NBA. »
D’ailleurs, le coaching staff est à ce point important pour le Français qu’il affirme que la seule autre équipe pour laquelle il aurait pu quitter Portland était New Orleans. Et ce bien évidemment parce que l’équipe est coachée par Monty Williams, qui a joué un rôle très important dans les progrès de Nicolas quand il était assistant à Portland.

Un gros contrat, de grosses attentes

S’il affirme qu’il a globalement toujours pensé que les Blazers s’aligneraient, il avoue avoir par moments douté, tant le contrat proposé par les Wolves étaient élevés :
« Je ne peux pas mentir, c’est un très beau contrat. Pour être honnête, c’est un contrat plus élevé que ce à quoi je m’attendais. »
Si les Blazers n’ont pas voulu en révéler les détails, l’offre des Wolves était d’environ 45 millions sur 4 ans. Largement plus que les 2 millions qu’il a touchés l’an dernier, et de quoi donc acheter une maison à sa mère en France et une autre pour lui à Portland, comme il l’a affirmé durant la conférence. Mais il sait aussi que son contrat implique un nouveau statut et de nouvelles responsabilités à assumer :
« Je sais qu’il va y avoir plus d’attentes la saison prochaine, et pour les quatre prochaines années. Les gens vont dire que je suis trop payé mais je vais donner encore plus pour leur montrer que c’est mérité. »
Deuxième salaire de l’équipe derrière LaMarcus Aldridge, Nicolas va devoir franchir un cap et produire plus que les 13,9 pts et 4,6 rbds qu’il alignait l’an dernier. Il va devoir s’installer comme la 2ème option de l’équipe soir après soir. Un défi qui ne lui fait pas peur et auquel il est déjà préparé avec l’équipe de France :
« Je sais que L.A. est le go-to guy », explique Batum. « Je dois être l’option n°2. J’ai appris à faire cela en équipe nationale. Tony Parker est le go-to guy. Je suis l’option n°2. Donc je vais devoir transférer cela à la NBA. »
Et comme il parlait de responsabilité, Nicolas a tenu à contredire ceux qui pensent qu’il en voulait à Nate McMillan pour le rôle offensif limité qu’il lui confiait :
« J’ai entendu des gens dire que j’en voulais à Nate . Je ne peux pas lui en vouloir : j’ai démarré 76 matches lors de mon année rookie. Je ne peux pas lui en vouloir alors qu’il m’a mis directement sur le terrain, (…) qu’il m’a fait confiance. Maintenant que j’ai ce contrat, je dois même remercier coach Nate McMillan. »
D’ailleurs, Nicolas a expliqué que s’il avait pu être insatisfait à Portland, ce n’était pas à cause de son rôle, mais tout simplement des résultats de l’équipe :
« Je ne savais pas comment gérer cette situation, être dans une équipe qui perd, regarder les playoffs à la TV, être dans une lottery team. »
A sa charge désormais, avec son nouveau statut, de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.   Publié le 20/07 à 21h01, updaté le 21/07 à 15h12.