[Sneakers] Le grand test de la Nike VaporMax

Chaussure hype du moment, la Nike VaporMax passe au grand révélateur.

[Sneakers] Le grand test de la Nike VaporMax
Samedi 12 juillet 2017, New York. Je flâne dans le quartier de Chelsea ; une petite brise rafraîchit les trottoirs brûlants de la ville. Je m’engouffre alors dans une boutique de design totalement hors de prix. Je m’apprête à sortir lorsque j’aperçois, dans un coin, un homme à la vie romanesque, empêtré pendant plusieurs années dans plusieurs affaires: François-Marie Banier. L’artiste et confident de Liliane Bettencourt est vêtu d’une chemise tachetée, appareil photo autour du cou. Il n’est ici qu’un touriste parmi tant d’autres... J’engage la conversation avec lui, on parle de l’expo du MET, de sa vie à présent. Il m’avoue alors qu’en ce moment il se rend souvent à Villiers-le-Bel pour prendre des photos, parce qu’il aime « cette atmosphère dangereuse ». A ses pieds, brillent des sneakers que je ne l’aurais jamais imaginé porter : des Nike VaporMax coloris Blue Orbit, flambant neuves !

« Je viens de les acheter au Nike Town, je les trouve marrantes », me confie-t-il.

Lu-naire. Mais rappelez-vous : Liliane Bettencourt elle-même avait déjà affiché sa préférence pour des Air Max 90 lors d’une interview de Claire Chazal en 2010. Il n’y a pas de hasard. Quelques mois plus tard, à Paris, sous la pluie, je ne peux m’empêcher d’ouvrir mon paquet arrivé au relais colis. Les VaporMax sont bien là, dans le même coloris que le dandy : blue orbit. Je comprends vite le nom du coloris. A chaque fois que je les porte, les regards gravitent autour de mes sneakers spatiales. C’est l’heure du test !

CONFORT

Je suis d’abord frappé par la légèreté de la chaussure. Le Flyknit enrobe parfaitement le pied et très vite on a l’impression de marcher dans des chaussons. L’amorti quant à lui est assez incroyable. Pour plagier Erik Von Detten dans la série « Savages » (les Sauvages) : « On a l’impression de marcher sur des joues de bébés ! ». Honnêtement, les premières fois que je les ai portées, la bulle Air Max, qui est donc la semelle de la sneaker, peut déboussoler. Ce n’est pas une grosse bulle comme sur la Air Max 180, sur toutes la surface de la voûte plantaire, mais c’est en fait le contour du pied, suppléé par des quelques arêtes rectangulaires en Air Max qui vous soutiennent. Ça peut déranger les premières fois, mais on s’y habitue vite. Malgré certains avis, elle n’est pas faite pour courir : l’empeigne en Flyknit s’écroule sous le poids du pied, l’arche s’affaisse c’est hors de question de la considérer comme une chaussure de running. https://www.dailymotion.com/video/x6dbeil

STYLE

Côté style, pas grand-chose à redire. Le Flyknit affine la silhouette du pied et si le coloris Blue Orbit peut piquer les yeux les premières fois, on se rend vite compte qu’un peu de couleurs vives dans ce Paris hivernal et triste est une bonne chose. L’architecture de la chaussure est poussée et on compte cinq bulles d’air différentes, reliées discrètement au milieu de la semelle. Et on peut porter la VaporMax aussi bien avec un jean qu’un chino, voire un pantalon classique en flanelle gris comme je le fais en ce moment, le décalage est assez efficace. Nike a choisi de sortir régulièrement des coloris bien distincts et c’est tant mieux. Les collabs donnent une autre image de la chaussure, je pense notamment à la « Off-White » et la « Comme des Garçons », souvent portées par la jeunesse japonaise pendant la dernière fashion week.

DURÉE DE VIE

C’est là le nerf de la guerre. En dépensant 210 euros pour cette VaporMax, on aimerait qu’elle soit invincible, qu’elle nous porte à travers champs et forêts, mais... ça m’étonnerait. Pour avoir testé beaucoup de paires en Flyknit, c’est un matériau génial en été puisqu’il est ultra léger et qu’il respire bien. Mais en hiver, c’est une autre limonade. A Paris en tout cas, où les giboulées de mars sont cette année en avance, il est compliqué de la porter sous la pluie. Pour ne pas la ruiner, soit vous appelez Evelyne Dhéliat avant de sortir, soit vous décidez de la porter seulement en été. La Nike VaporMax, c’est un peu comme une voiture anglaise, il faut savoir quand l’utiliser, ce n’est pas une paire à porter quotidiennement. Mon autre crainte, c’est la bulle. Découpée en deux parties distinctes, que se passera-t-il quand l’une d’elle crèvera ? Ça m’est déjà arrivé sur la KD9 et la KD10 en à peine trois mois d’entraînements. Le parti pris est clair : la VaporMax n’est pas construite pour durer, mais pour impressionner.

COLORIS PRÉFÉRÉS

La VaporMax Utility Triple Black, qui a l’air plus endurante que sa petite sœur La Wolf Grey and Bright Crimson, pour les soirées au coin de la cheminée La Bordeaux, élégante et magnétique La VaporMax moc multicolor, avec son strap et son coloris tacheté La BHM, pour ses influences et ses détails

BILAN

Points forts:

  • Sa silhouette, fine et élégante
  • Son innovation: l’amorti tout en air max est fort techniquement
  • L’horizon énorme de coloris
  • Son utilisation caméléon, en jean, en short, en chino...

Points faibles :

  • Son prix, 210 euros!
  • Les appuis irréguliers le temps de s’habituer à la semelle
  • Sa résistance aux intempéries, au temps

Note finale de la Nike VaporMax

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