Peur de personne
Cela peut-être très symbolique, surtout en l'absence de Devin Booker, mais le fait dominer deux fois un contender comme Phoenix en 48 heures n'a rien d'anodin. Un peu plus tôt, New Orleans avait aussi dominé Denver - lors du fameux Alvarado Game - preuve si besoin que les autres grosses cylindrées de l'Ouest ne leur font absolument pas peur. Il faut aussi dire que pour le moment aucune équipe ne s'est vraiment positionnée en rouleau compresseur à la Boston/Milwaukee de ce côté-ci du pays. Phoenix a baissé de pied, Memphis récupère petit à petit ses forces vives, Denver est encore un peu irrégulier, Golden State a pris beaucoup de retard à l'allumage et les Clippers ne savent toujours pas s'ils peuvent compter deux matches de suite sur Kawhi Leonard... Le fait que la concurrence soit moins impitoyable que prévu dans le Far West est un atout important pour les Pelicans, sûrs de leur force mais pourtant eux non plus pas au complet. Brandon Ingram n'a pas joué depuis le 26 novembre et sa blessure à l'orteil. L'équipe tourne bien sans lui, mais elle pourrait prendre une dimension encore supérieure à son retour, lui qui était sur les bases de l'une de ses meilleures saisons en NBA, notamment en termes d'adresse extérieure (46.7%).Le niveau de Zion est incroyable
Forcément, tout le monde attendait de voir ce que donnerait la version allégée et sans blessure de Zion Williamson cette saison. Après avoir fait preuve de prudence en le laissant couper quelques matches pour se soigner lors des premières semaines, Willie Green peut compter pleinement sur lui aujourd'hui. Et bon sang, quel plaisir de le voir en pleine possession de ses moyens ! Zion n'est pas tout seul dans cette équipe, loin de là. Mais son énergie et son envie de donner tort aux sceptiques est contagieuse et l'un des moteurs principaux des Pelicans. Sa forme récente rappelle que l'on parle d'un joueur qui était All-Star avant sa blessure au pied et sa saison blanche, et dont l'efficacité était sans comparaison possible au sein de la ligue. Sur les 6 derniers matches, ses statistiques individuelles sont édifiantes :- 33 points, 10 rebonds et 5 passes à 80% contre Toronto
- 30 points, 15 rebonds et 8 passes à 64% contre San Antonio
- 25 points, 6 rebonds et 4 passes à 53% contre Denver
- 29 points, 10 rebonds et 5 passes à 68% contre Detroit
- 35 points, 7 rebonds et 4 passes à 76% contre Phoenix
- 35 points, 8 rebonds et 3 passes à 66%, à nouveau face à Phoenix
Dyson Daniels, quelle plus-value !
David Griffin et son staff avaient déjà visé incroyablement juste avec Herb Jones l'an dernier en le récupérant au 2e tour avec le 32e pick. Rebelotte cette année avec Dyson Daniels. Le jeune Australien, sélectionné avec le 8e pick après une année au sein de la Team Ignite en G-League, apporte déjà des choses formidables sur le plan défensif, avec une intelligence et une maturité invraisemblables. Willie Green est capable d'aligner des cinq variés et assez indécents en termes d'agressivité défensive lorsque Daniels, Green et Alvarado, qui a d'ailleurs plus à proposer que son amusant signature move. Pour en revenir à Dyson Daniels, il ne se passe pas un match sans qu'il ne propose des séquences assez incroyables en termes de justesse défensive. Pour un joueur avec aussi peu de matches NBA au compteur, comme Jones l'an dernier, c'est à peine croyable à quel point il switche avec aisance et fait le geste juste face à quelques uns des meilleurs attaquants de cette ligue.This is great defense from Dyson Daniels, switches on to Payne, switches on to Landale, gets a hand on the ball. pic.twitter.com/XUFGqYwpoo
— Steve Jones Jr. (@stevejones20) December 11, 2022
Depuis le début du mois de décembre, Dyson Daniels a aussi sorti deux matches à 9 et 8 passes décisives, preuve que le playmaking ne lui est pas étranger. On devrait gentiment le retrouver dans l'une des All-Rookie Teams dans quelques mois, lui qui a intégré le cinq récemment.Dyson Daniels does impressive things. pic.twitter.com/bs5efJ3S2K
— Mat Issa (@matissa15) December 10, 2022
