Roy Hibbert est toujours le facteur X des Pacers

Roy Hibbert a été très performant hier soir. Le géant de 2,18 m pose de grosses difficultés à la défense du Miami Heat et il va obliger Erik Spoelstra à faire des choix.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Roy Hibbert est toujours le facteur X des Pacers
On aimerait savoir. On croit savoir. Mais on ne saura peut-être jamais. On ne saura sans doute pas pourquoi, ni comment, Roy Hibbert est passé du statut de pivot All-Star à celui de risée du net. Andrew Bynum, un mental douteux, une blessure et même une sombre histoire de coucherie ont été évoqués pour expliquer le mal-être du grand Roy sur le terrain. Mais, si l’on se fie à ses quelques bons matches face aux Washington Wizards et sa performance d’hier soir, tout ceci appartient désormais au passé. Si Hibbert n’est pas – et ne sera jamais – une force dominante de la trempe de Shaquille O’Neal ou Wilt Chamberlain ou n’importe quel pivot Hall Of Famer, il demeure un véritable poison pour le Miami Heat. Les joueurs et les coaches des Indiana Pacers s’accordent tous sur un point : Lorsque Roy Hibbert joue à son meilleur niveau, l’équipe n’a plus du tout le même visage. Et les joueurs de Frank Vogel ont pratiqué un basket bien différent de celui auquel ils nous ont habitués depuis trois mois. Ils ont mis du rythme, ils ont fait circuler la balle et ils ont trouvé des shoots ouverts. Mais surtout, ils ont parfaitement su servir leur pivot de 2,18 m au poste bas. Hibbert a beau passer son temps dans la raquette, il a besoin de rapidement trouver son rythme afin de se lancer dans le match, comme un shooteur. Les statistiques prouvent d’ailleurs qu’il est un bien meilleur défenseur lorsqu’il est impliqué en attaque. Les Pacers l’ont donc laissé manœuvrer dans la raquette dès le début de match. A défaut d’être adroit (5/13 aux tirs), Hibbert a su provoquer les fautes (9/13 aux lancers-francs) et attirer l’attention de la défense sur lui. [caption id="attachment_156153" align="alignnone" width="640"] Malgré Chris Bosh, LeBron James et Dwyane Wade sur lui, Roy Hibbert parvient à transmettre à Paul George dans le corner. Bingo.[/caption] Roy Hibbert a terminé la partie avec 19 points et 9 rebonds en 38 minutes. Depuis le début des playoffs, à chaque fois que le géant a inscrit plus de 10 points, son équipe s’est imposée (6 victoires, 0 défaite). Hier soir, les Pacers ont marqué 19 points de plus que le Heat avec Hibbert sur le parquet. Ce différentiel descendait à -8 lorsque le pivot se reposait sur le banc. Comme l’an passé, il est la clé du succès d’Indiana, notamment face à Miami. Pour défendre efficacement sur le pivot, Erik Spoelstra doit aligner deux intérieurs de formation ensembles sur le parquet (à savoir donc Chris Bosh et Chris Andersen ou Udonis Haslem), ce qui a pour conséquence de dérégler le jeu offensif meurtrier du Heat. Les Floridiens sont tout de même les favoris pour disputer une quatrième finale NBA consécutive. Les Pacers ont été extrêmement adroits hier soir et rien ne dit qu’ils tiendront la cadence sur une série entière. Idem pour Roy Hibbert. Mais sa résurrection redonne de l’espoir à la franchise. Cette victoire étincelante hier soir, c’était un peu la sienne.  
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