Serge Ibaka, avec classe

Serge Ibaka, auteur de 20 points en sortie de banc, a été le facteur X des Toronto Raptors lors de cette nouvelle victoire contre les Golden State Warriors.

Serge Ibaka, avec classe
Quand les Toronto Raptors ont fait venir Marc Gasol en février dernier, Serge Ibaka, pourtant excellent depuis le début de la saison, a été contraint de prendre place sur le banc. Et de s’habituer expressément à un nouveau rôle en cours d’exercice. Il a été sacrifié pour le collectif. Pour un objectif plus grand que soi : le titre NBA. Quelques mois plus tard, ça paye. Le natif de Brazzaville a embrassé sa nouvelle mission. Cette nuit, il a fait la différence pour la franchise canadienne qui n’est plus qu’à une petite victoire d’être sacrée. Le Congolais avait déjà été très précieux lors de la deuxième mi-temps du match précédent. Il avait notamment terminé avec 6 blocks en coupant complètement l’accès au cercle aux attaquants adverses. Il en a calé deux de plus lors du Game 4. Mais son apport dépassait largement le cadre de la défense. Bien lancé par Nick Nurse, dont le coaching est vraiment intéressant sur ces finales, l’ancien joueur du Thunder et du Magic a amené de l’énergie au sein d’une partie hachée, sans grande intensité. Surtout, il a apporté de l’adresse quand quasiment tous les autres acteurs sur le parquet manquaient de réussite. Lui était précis. De près, à une main. Ou à mi-distance, aux « elbows » de la raquette, la zone qu’il affectionne particulièrement. Et même à trois-points ! Avec une séquence block suivi d’un tir extérieur qui a lancé un run des Raptors dans le troisième quart temps. Il a été le parfait lieutenant de Kawhi Leonard à ce moment-là. Ils ont mis 23 points à eux deux sur la période. Soit deux de plus que les Golden State Warriors. Serge Ibaka a ensuite profité d’une défense hasardeuse des Californiens pour cavaler dans les espaces et conclure au dunk à deux reprises. Eux n’avaient plus de jus. Lui était en pleine forme. Avec 20 points, 9 sur 12 aux tirs, 4 rebonds et 2 blocks, il a été le facteur X de la rencontre pour Toronto. Et d’ici quelques jours, il fêtera peut-être son premier titre de champion NBA.