Et si Trey Burke avait joué pour une autre équipe ?

Trey Burke était pressenti aux Pistons, il a été drafté par les Wolves avant d'atterrir au Jazz. Retour vers le futur autour de différents scénarios.

Et si Trey Burke avait joué pour une autre équipe ?
La cuvée 2013 est, comme c’était pressenti, sacrément faiblarde pour les rookies. Heureusement, certains joueurs sortent du lot comme Michael Carter-Williams, Victor Oladipo ou Trey Burke. Ce dernier est même l’un de nos favoris pour le trophée de Rookie Of The Year (même si « MCW » a désormais une nette avance). Si cette classe est décevante, la draft a pourtant été assez folle dans son déroulement. Outre les sélections défiant toutes prévisions – Anthony Bennett numéro un – les trades ont rythmé la nuit à Brooklyn. De quoi bouleverser la bleusaille. Burke, par exemple, a dû poser devant l’objectif, sourire aux lèvres, avec une casquette des Wolves. Minnesota venait de le drafter en neuvième position, avant de l’échanger contre deux choix du Jazz.

Trey Burke, un loup

« Je ne savais pas quoi penser. Je n’avais même pas fait de workout ou d’entretiens avec eux », raconte Trey Burke au Deseret News. « Je ne savais pas ce qui se passait. Puis lorsque j’ai appris que j’étais tradé, j’ai compris. »
Minnesota possédait déjà une tripotée de meneurs et de combo guard avec Ricky Rubio et J.J. Barea. Mais ils auraient très bien pu conserver Trey Burke. Ce dernier aurait pu alterner sur les postes d’arrière et de meneur. Certes, les hommes de Rick Adelman l’auraient payé en défense avec un backcourt de très petite taille. Kevin Martin ne serait peut-être pas dans l’effectif, ce qui peut également être perçu comme une belle économie (27 millions sur quatre ans tout de même). A court terme, rien ne garantit que les Wolves aient été meilleurs. Mais sur le long terme, Minnesota aurait pu se reconstruire autour de Trey Burke et Kevin Love si jamais ce dernier reste en place… Enfin, Rubio aurait constitué une monnaie d’échange intéressante. Notons que Shabazz Muhammad et Gorgui Deng, les deux rookies sélectionnés par les Wolves avec les deux choix de draft du Jazz, ne jouent quasiment pas…

Trey Burke devant son public

La vedette de l’université de Michigan (les Wolve…rines) aurait également ou être sélectionné un peu plus tôt, en huitième position. Les Detroit Pistons étaient en effet titulaire du pick et nombreux pensaient que la franchise sélectionnerait la star locale. Raté, Joe Dumars a préféré miser sur Kentavious Caldwell-Pope pour compléter ses besoins à l’arrière. Les fans des Pistons ont râlé, en vain… Trey Burke n’en veut pas aux dirigeants du Michigan.
« Je n’ai pas été blessé (par le choix des Pistons). Je me voyais jouer pour eux car j’avais joué à Michigan. Beaucoup de gens pensaient qu’ils allaient me prendre. »
Avec Burke, Detroit aurait récupéré un meneur d’avenir pour driver une formation jeune composée de Greg Monroe et Andre Drummond. Joe Dumars n’aurait donc peut-être pas cherché à récupérer un meneur (en l’occurrence Brandon Jennings) et les Pistons auraient eu la place pour prolonger Greg Monroe dès cet automne. Mais la franchise veut jouer les playoffs et ne voulait pas prendre le risque de confier l’équipe à un meneur rookie. Actuellement, Kentavious Caldwell-Pope commence à prendre ses marques (7 points par match).

Trey Burke, future star du Jazz

Au final, le meneur de jeu se sent bien à Salt Lake City. Il fait partie de cette génération de jeunes joueurs dorés du Jazz et il évolue sans pression.
« J’ai le sentiment que c’est la meilleure situation pour moi. Nous sommes une jeune équipe et on ne peut que progresser. On construit une franchise. »
Meneur titulaire du Jazz, Trey Burke monte en puissance. Il a déjà franchi la barre des 30 points contre Orlando et il peut compter sur les soutiens de Derrick Favors et Gordon Hayward. S’il est bien sûr impossible de deviner les scénarios exacts de ce qui aurait pu se produire si Trey Burke avait joué pour une autre équipe, on apprend tout de même une chose. Il est bien souvent plus intéressant de sélectionner le meilleur joueur disponible lorsque votre équipe possède un choix dans les dix-douze premiers. A partir du milieu du premier tour, là les équipes peuvent commencer à combler leur(s) poste(s) vacant(s). Mais visiblement cette théorie n’est pas partagée par toutes les franchises.