Wembanyama Race : Qui veut vraiment décrocher le gros lot ?

Wembanyama Race : Qui veut vraiment décrocher le gros lot ?

Il est encore tôt dans la saison, mais la course pour avoir la chance de drafter Victor Wembanyama bat déjà son plein. Petit état des lieux.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

Les équipes n'ont pas encore joué 20 matches cette saison, que se pose déjà la question de leur positionnement et de leur politique sportive par rapport à la loterie. Cette Draft 2023 s'annonce forcément particulière, tant Victor Wembanyama est décrit comme un prospect comme on en croise peu dans une vie. Les trois plus mauvaises équipes de la ligue auront, pour rappel, 14% de chances d'hériter du 1st pick et donc de la probabilité de drafter le Français. C'est ensuite graduel, avec 12.5% pour la 4e équipe avec le moins bon bilan, 10.5% pour la 5e, 9% pour la 6e, 7.5% pour la 7e, 6% pour la 8e, etc...

A plusieurs reprises durant la saison, nous ferons un état des lieux de cette Wembanyama Race, pour observer les équipes qui ont le plus de chances de se retrouver avec un pourcentage favorable le jour de la loterie. Voici donc, à l'heure de ces lignes, un point sur les 7 équipes qui sont pour le moment sous les 40% de victoires en NBA et ont entre 7 et 14% de chances de décrocher le 1st pick, mais aussi sur de possibles candidats dans les prochaines semaines...

Victor Wembanyama continue d'écrire l'histoire avec un show face à Nancy

Houston Rockets

Bilan : 5 victoires, 14 défaites.

Volonté d'être dans la Race : Absolue

Probabilité d'y rester : 100%

Les Rockets s'imaginaient peut-être avec un peu plus de victoires et de signaux encourageants à ce stade de la saison. Avec Jalen Green, Kevin Porter Jr et Alperen Sengun qui se connaissent déjà, mais aussi l'arrivée du n°3 de Draft, Jabari Smith Jr, il y avait de quoi travailler sur l'alchimie et la formation d'un noyau dur autour de ces jeunes-là. A terme, on verra peut-être naître une équipe. Pour le moment, c'est quand même sacrément compliqué, même si leurs deux victoires de rang ces derniers jours sont assez encourageantes.

Pour la première fois de la saison, on a senti un léger frémissement d'alchimie entre les jeunes talents de l'équipe et une envie de contribuer ensemble plutôt que chacun de son côté. Jusque-là, c'était franchement désordonné et on ne sent pas vraiment la présence d'un monstre en puissance capable d'endosser la cape de franchise player, ce qui est le pré-requis pour un avenir radieux.

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Faible

Les Rockets n'ont pas encore de future star assurée, mais les jeunes loups de l'effectif ont l'air d'avoir justement envie de faire chacun leur trou de leur côté pour montrer qu'ils peuvent endosser ce rôle. Si les Texans décrochent le 1st pick, il leur faudra faire comprendre à Jalen Green et aux autres qu'ils doivent modifier leur approche.

Le roster n'est pas encore construit, philosophiquement ou qualitativement, pour que le simple ajout de Victor fasse de Houston une équipe de playoffs immédiatement. En cela, cela rend sa possible venue moins emballante que pour d'autres destinations. Il y a bien sûr la possibilité d'utiliser des éléments de l'effectif actuel pour renforcer l'équipe autour de Wembanyama de manière plus cohérente, mais la possibilité que le groupe actuel ne soit pas forcément un bon fit est-elle seulement à l'esprit du front office ?

Pour le fun, on peut quand même se dire qu'une paire Wembanyama-Sengun à l'intérieur, avec les qualités de main et le footwork du Turc, peut être rapidement un must-watch.

Pour la fiscalité - il n'y a pas d'impôt sur le revenu - on imagine que Houston serait un point de chute appréciable pour le prodige français.

Detroit Pistons

Bilan : 5 victoires, 17 défaites

Volonté d'être dans la loterie : Très grande

Probabilité d'y rester : 99%

Les Pistons jouent sans Cade Cunningham depuis plusieurs matches, ce qui change évidemment la donne tant on a déjà pu voir le potentiel de playmaker du garçon. Même avec lui et en dépit de la présence d'un vétéran scoreur comme Bojan Bogdanovic et de jeunes joueurs de qualité comme Jaden Ivey, Isaiah Stewart, Saddiq Bey, Marvin Bagley Jr ou Jalen Duren, Detroit est encore trop loin du niveau requis pour accrocher ne serait-ce qu'une place pour le play-in tournament.

Motown a la 3e défense la plus perméable et la 20e attaque au nombre de points marqués par match. Ce sont, cela dit, deux secteurs que Victor est capable de transformer radicalement dès son arrivée s'il débarque dans un climat sain et marqué par l'envie de progresser rapidement après ces années de purgatoire.

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Modérée

S'il débarque à Detroit, Victor Wembanyama retrouvera un Français, Killian Hayes, mais surtout la présence d'un joueur avec lequel il pourrait former un one-two punch dévastateur dans l'idée : Cade Cunningham. Leur association est intrigante et fait le sel de cette arrivée hypothétique dans le Michigan. Pour le reste, c'est un peu le froid polaire en termes d'ambiance autour de la franchise malgré la présence d'une nouvelle salle. On sait que le public local est capable d'être chaud mais il lui faut une étincelle absente depuis pas mal d'années...

Disons que ce fit ne serait pas nécessairement le plus sexy, mais qu'on pourrait s'en accommoder relativement facilement.

Charlotte Hornets

Bilan : 6 victoires, 14 défaites

Volonté d'être dans la Race : Pas très franche à la base, mais de plus en plus claire

Probabilité d'y rester : 75%

Les choses ont vite tourné au vinaigre à Charlotte, avec la blessure et la rechute de LaMelo Ball, qui est quand même l'élément-clé du projet des Hornets. Lorsque le jeune All-Star n'est pas là, on passe d'une équipe très correcte à une équipe... morose. Ajoutez à cela l'absence logique de Miles Bridges après ses démêlés judiciaires et c'est un peu la soupe à la grimace. Steve Clifford est un coach besogneux capable de faire gagner des groupes médiocres, mais ce n'est même plus vraiment dans l'intérêt des Hornets que d'essayer de remonter la pente à coups de cartons de "Scary" Terry Rozier.

On imagine bien la franchise de Caroline du Nord, qui visait quand même le play-in en début de saison, inciter LaMelo à prendre tout son temps pour se soigner pour rester dans les eaux troubles dans les prochaines semaines.

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Why not ?

La franchise semble un peu ronronnante et on ne sent pas une énorme hype locale alors que le Caroline du Nord a une grosse culture basket et le GOAT comme président... Il y a eu un début de réveil avec l'arrivée de LaMelo Ball et on franchirait clairement un pallier si Victor Wembanyama débarquait. Sportivement, les Hornets ont des assets pour créer des packages intéressants et renforcer l'équipe, en se séparant de joueurs comme PJ Washington, Kelly Oubre ou Gordon Hayward, sans parler de l'épineux dossier Miles Bridges. Ce n'est clairement pas la destination qui nous semble la plus excitante, mais le tandem LaMelo-Victor peut donner un peu chaud et l'imagerie de la franchise reste l'une des plus stylées de la ligue.

A Charlotte, Wembanyama évoluerait avec un autre Français, Théo Maledon, si celui-ci reste au-delà de cette saison.

Orlando Magic

Bilan : 5 victoires, 15 défaites

Volonté d'être dans la Race : De plus en plus solide

Probabilité d'y rester : 85%

Les débuts splendides de Paolo Banchero, jusqu'à sa blessure, ont rendu le Magic un peu sexy, eux qui insistent depuis des années sur la formation d'un groupe avec des joueurs grands et athlétiques. On peut désormais avoir une vision un peu claire de ce que sera Orlando si le noyau dur autour de Banchero, Franz Wagner, Jalen Suggs ou même Bol Bol continue d'aller dans le bon sens, sans parler de l'hypothèse où Markelle Fultz et Jonathan Isaac parviendraient à revenir pleinement sur les terrains.

Malgré cette associations de talents, les Floridiens manquent clairement de vétérans capables de driver un peu ce joli monde et donc d'être crédibles ne serait-ce que pour le play-in. Il y avait un scénario dans lequel le Magic serait à la lutte pour une 10e place, mais sans Banchero ces derniers temps, il semble utopique. Et au final, tant mieux pour leurs chances de décrocher le 1st pick en fin de saison...

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Assez importante

L'auteur de ces lignes étant un nostalgique du Magic des années 90 et de celui de Dwight Howard, le jugement est peut-être un peu biaisé. Néanmoins, ajouter Victor à ce groupe où le talent ne manque pas, dans une franchise qui manque de hype depuis des années mais a le décorum pour la retrouver, ce serait plutôt excitant. Orlando a connu ses deux plus belles périodes avec des intérieurs stars. Jamais deux sans trois ? Là aussi, un tandem 4-5 Banchero-Wembanyama ne manquerait pas de gueule.

Jamahl Mosley, un ancien protégé de Rick Carlisle, ne fait pas beaucoup de bruit mais a déjà montré de belles aptitudes depuis son arrivée sur le banc du Magic.

Si Victor est fan des parcs à thème - même si on imagine que sa taille peut lui interdire quelques attractions - atterrir du côté de Disneyworld peut être une bonne nouvelle. Bon, les Floridiens sont des gens un peu spéciaux, mais le climat compensera.

Los Angeles Lakers/New Orleans Pelicans

Bilan : 7-11

Volonté d'être dans la Race : Inexistante

Probabilité d'y rester : 50%

On l'a assez rappelé, mais c'est important pour comprendre la présence des Lakers dans cet article : dans le cadre du trade d'Anthony Davis, Los Angeles a offert aux Pelicans la possibilité d'échanger leur 1er tour de Darft 2023 avec eux. A l'époque, ça n'avait pas choqué plus que ça, mais c'est évidemment une potentielle catastrophe aujourd'hui, puisque cela empêche totalement les Lakers de tanker. Si leur mauvais début de saison se prolonge et qu'ils terminent hors des playoffs et dans la loterie, NOLA activera évidemment son droit de swap. Imaginez un peu le scénario où L.A. décroche le 1st pick et soit obligé de servir Victor Wembanyama aux Pelicans sur un plateau...

On n'en est pas encore là, mais les Lakers font en tout cas tout pour éviter cette fâcheuse tournure. Petit à petit, il semble quand même que LeBron et ses camarades relèvent la tête et aient des chances un peu plus solides d'accrocher ne serait-ce que le play-in tournament. "AD" a été phénoménal en l'absence du King et ce dernier a signé un comeback impressionnant avec deux victoires de suite et un match à 39 points face à San Antonio.

Les Lakers n'en sont pas pour autant débarrassés de tout ce qui les rendait dysfonctionnels ces dernières semaines, avec une alchimie douteuse, les interrogations autour du rôle de Russell Westbrook ou un recrutement pour le moment pas du tout pertinent. A l'heure actuelle, la dynamique est néanmoins correcte et les joueurs de Darvin Ham sont à 4 victoires d'un bilan à l'équilibre. C'est peu et beaucoup à la fois.

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Oh Yeah

On parle bien de New Orleans, pas de Los Angeles, évidemment. La meilleure situation pour Victor serait assurément d'arriver dans une équipe déjà compétitive mais pour laquelle sa venue serait un game changer total pour jouer les premiers rôles. Les Pelicans ont déjà des joueurs très solides comme CJ McCollum, Brandon Ingram, Herb Jones ou Jonas Valanciunas pour ne citer qu'eux, mais aussi un phénomène comme Zion Williamson, qui est le franchise player désigné. NOLA est déjà cool à suivre avec ce qu'a apporté Willie Green et dans ce qu'est capable de faire Zion quand il est débarrassé des blessures. Avec Wembanyama dans ce groupe, le ciel serait la limite.

La Louisiane est un état un peu sous-coté avec une culture et une gastronomie riches dans tous les sens du terme. Avec le passé français que l'on retrouve encore un peu là-bas, on ne voit pas pourquoi Victor ne s'y plairait pas. New Orleans est un marché faible sur le plan du basket, mais cela pourrait radicalement changer avec l'arrivée du prodige tricolore.

San Antonio Spurs

Bilan : 6 victoires, 15 défaites

Volonté d'être dans la loterie : Absolue

Probabilité d'y rester : 100%

On a bien cru que Gregg Popovich voulait la faire à l'envers à tout le monde en tout début de saison. Après quelques semaines de basket compétitif, autour de joueurs intéressants comme Keldon Johnson et Devin Vassell, les Spurs semblent en roue libre en termes de résultats avec 8 défaites de suite. Pop avait prévenu qu'il fallait s'attendre à une saison de transition - traduction pour du bon gros tanking - tout en se concentrant sur le développement d'un collectif et d'une identité de jeu. En cela, le mythique coach de San Antonio est inoxydable, puisque les Texans jouent bien au basket à défaut de remporter des matches.

On ne les imagine pas redresser la pente de manière significative, tant la tentation d'être dans le bottom 3 pour avoir une chance de se reconstruire autour d'un talent générationnel comme Victor Wembanyama, à l'image de ce qu'ils avaient fait à l'époque avec Tim Duncan, est grande.

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Grande

Du point de vue américain, les Spurs sont souvent considérés comme une franchise trop plan-plan, sans drama ni véritable excitation malgré leur dynastie de succès. Du point de vue français, c'est évidemment l'une des franchises les plus populaires au regard de la carrière légendaire que Tony Parker a accomplie là-bas et de l'académie de jeu qui y règne. Comment ne pas souhaiter à Victor d'être coaché quelques années par l'un des plus grands techniciens de tous les temps, le tout dans une franchise qui a souvent fait ses preuves pour permettre à ses joueurs de vivre dans un cocon ?

Pour leur constance et la qualité de leur travail depuis plusieurs décennies, sans jamais réellement sacrifier de saisons, les Spurs mériteraient bien de se voir récompensés...

Oklahoma City Thunder

Bilan : 8 victoires, 12 défaites

Volonté d'être dans la loterie : Incertaine

Probabilité d'y rester : 75%

L'analyse du Thunder et ses intentions seraient beaucoup plus claires s'il n'y avait pas ce grand malade de Shai Gilgeous-Alexander dans l'équation. "SGA" avait prévenu en début de saison qu'il croyait en la réussite de cette équipe à très court terme. Le bougre n'avait en revanche pas dit qu'il ferait un démarrage de All-Star, pour ne pas dire de calibre MVP, et rendrait OKC redoutable pour tout le monde. Le reste du groupe manque globalement de talent pour survivre réellement à l'Ouest, mais il y a tout de même des ingrédients en place pour que la recette devienne très savoureuse avec l'ajout de Victor Wembanyama.

Shai Gilgeous-Alexander est en train de montrer qu'il est un two-player d'élite, Luguentz Dort est l'un des défenseurs les plus craints de toute la ligue et Josh Giddey a tout pour être un super chef d'orchestre. Pour le reste, c'est trop juste pour accrocher un top 7 ou être vraiment dans le coup jusqu'au bout pour le play-in.

On imagine quand même qu'en cas de trop grande compétitivité, il sera suggéré à "SGA" ou à l'un des autres cadres de l'équipe de ne pas forcer en cas de douleur ou de blessure...

Envie de voir Victor Wembanyama là-bas à l'instant T : Intrigante

Le Thunder a déjà un prospect au profil assez unique en la personne de Chet Holmgren, qui ne fera ses débuts en NBA que la saison prochaine. On peut soit se dire que les deux risqueraient de se marcher un peu dessus, soit imaginer une association façon fructueuse façon Twin Towers. Si Victor atterrit à OKC, il y a aussi la perspective d'un combo one-two punch assez dingue avec Shai Gilgeous-Alexander. Il faudrait remodeler un peu l'effectif pour accompagner le quatuor SGA-Dort-Giddey-Wembanyama, mais avec ça le Thunder pourrait voyager quelques années.

Pour ce qui est de l'intérêt personnel de Victor à atterrir à OKC, ce n'est peut-être pas la destination la plus excitante en termes de marché et de lifestyle. Localement, la fanbase est tout de même capable de s'enflammer comme à l'époque du tandem KD-Westbrook et le projet du Thunder peut en revanche être sportivement sexy avec ce qui est déjà en place.

Les équipes qui peuvent rejoindre la Wembanyama Race

  • Impossible de ne pas évoquer le cas du Utah Jazz, attendu dans les bas fond de la ligue et en full tanking, mais toujours accroché au top 8 à l'heure de ces lignes. Avec 7 défaites sur les 9 derniers matches, il semblerait quand même l'été indien soit sur la fin pour Lauri Markkanen and co. Dans la prochaine édition de la Wembanyama Race, il y a de bonnes chances pour que le Jazz figure en bonne position. Pour l'histoire, ce serait amusant que Utah se reconstruise autour d'un intérieur français après le départ de Rudy Gobert.
  • Les Knicks sont à 9 victoires et 10 défaites, sans pratiquer un basket très emballant, ni proposer de solides garanties. Il ne faut pas exclure qu'à un moment la direction décide de baisser le rideau, quitte à remercier Tom Thibodeau, pour enclencher une descente au classement et se positionner dans la course à un pourcentage favorable le soir de la loterie.
  • Les Pacers ont réussi un début de saison surprenant autour du meilleur passeur de la ligue, Tyrese Haliburton, mais l'idée de base semblait quand même d'y aller mollo et de trader la paire Myles Turner-Buddy Hield en cas de belle opportunité de récupérer des picks ou des joueurs plus jeunes. On verra jusqu'à quand Indiana aura envie de rester dans le top 6 à l'Est.
  • Chicago a une équipe pour jouer a minima le top 8, mais les résultats en dents-de-scie ne sont pas très encourageants et il faudra guetter la stratégie des Bulls à l'approche de la deadline des trades...
  • Les Warriors n'ont mathématiquement pas fait un bon début de saison, mais ils sont plutôt sur le chemin de la rédemption, avec un bilan à l'équilibre. A moins d'une blessure de Stephen Curry, Golden State ne sera pas dans la course, même si l'idée de voir Victor débuter sa carrière dans la Bay Area est évidemment séduisante...

 

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