Preview NBA : 29e – Chicago Bulls

Preview NBA : 29e – Chicago Bulls

Grâce au travail du duo comique Dumb et Dumber, les taureaux vont se faire éventrer dans toutes les arènes NBA cette saison. Olé.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Le 17 octobre prochain débutera la saison 2017-2018. Après un vote en interne pour classer les 30 équipes de la ligue, un power ranking a vu le jour. Chaque jour jusqu'au début des hostilités, retrouvez la preview NBA de chaque franchise, du 30e jusqu'aux Gold..., euh, jusqu'au 1er. On commence aujourd'hui avec les Chicago Bulls.

Le film de leur saison : Dumb et Dumber To

Les deux plus grands comiques des Etats-Unis sont de retour pour une nouvelle année de road-trips, de gags, de décisions pittoresques, de représentations foireuses et autres cagades. Nous avons évidemment nommé Gar Forman et John Paxson, les deux têtes « pensantes » des Chicago Bulls. Les pendants NBA de Dumb et Dumber sont une nouvelle fois au fond du trou. Eux qui ont pourtant refusé toute idée d’une reconstruction au cours des trois saisons précédentes. C’est vrai qu’il était décidément bien ingénieux de bloquer tout transfert de Jimmy Butler – à une époque où ses lacunes en leadership n’étaient pas encore aussi flagrantes et sa cote plus élevée sur le marché – pour finalement le céder le soir de la draft. Que dire aussi de cette lumineuse idée d’offrir des dizaines et des dizaines de millions à des vétérans sans shoot (Rajon Rondo, Dwyane Wade, sortez du bois), toujours dans le but d’éviter à tout prix ce fameux retour à la case départ. Une stratégie qui, en plus de boucher complètement les lignes de percussion de Butler – au passage, Fred Hoiberg, ton « space and pace » tu te le cases où Dumb et Dumber le pensent – a nourri des tensions entre les anciens et les jeunes joueurs du club. Aujourd’hui, ces derniers ne peuvent même plus encadrer un Wade qui se pointerait à l’entraînement une fois sur deux. Ces mêmes anciens qui ont justement diminué les opportunités des talents de demain, cantonnés au banc de touche. Le tout pour 41 maigres victoires, une huitième place à l’Est et une élimination au premier tour des playoffs. Non, c’est sûr, ça ne valait pas le coup de reconstruire plus tôt hein ? Et c’est maintenant que les deux clowns se sont décidés à tout rebâtir de zéro qu’ils se retrouvent bloqués avec le salaire mirobolant filé à D-Wade il y a un an seulement. C’est sans même évoquer le cas de Cameron Payne, dernier sketch inventé par la direction. Après avoir lâché Doug McDermott, seul shooteur de l’effectif, et Taj Gibson, guerrier valeureux respecté par le public, pour l'ancien d’OKC, et après l’avoir qualifié de « meneur du futur » lors de sa présentation à la presse, Forman et Paxson se sont rendu compte après trois entraînements que le gars n’avait finalement pas le niveau pour la NBA. Carrément. Au moins, comme Jim Carrey et son acolyte, nous sommes sûrs de ne pas nous ennuyer avec ces deux gaillards. Et puis, ils font bien l’unanimité sur un sujet : tout le monde veut les foutre dehors. #FireGar&Pax.

Le casting

Le cinq attendu : Kris Dunn – Zach LaVine – Denzel Valentine – Nikola Mirotic – Robin Lopez. L’un des plus pétés de toute la ligue. Tout simplement. Il n’y a même pas vraiment de poste trois, si bien que Valentine et Paul Zipser devraient se partager les minutes. Ça ne manque pas de talents (enfin, un peu quand même) mais d’automatismes entre les acteurs.

Le scénario en avant-première

Déjà, ça va vite débander sur Lauri Markkanen. La belle Finlandaise nous en a mis plein les yeux (et plein le c**) à l’EuroBasket mais ça, c’était en FIBA. Dans un autre contexte, moins favorable, plus morose, il y a des chances que le géant perde ses moyens et se mange un mur. Au moins au début. Wade ne va pas jouer plus de vingt matches. Bref, les Bulls vont perdre dans tous les sens jusqu’en février, moment où ils finiront enfin par prendre leurs marques - notamment Markkanen. Après, ça va prier fort pour récupérer le premier choix de la draft et Luka Doncic. Parce que même les plus bêtes finissent souvent par avoir de la chance.

L’acteur à suivre : Lauri Markkanen

Le seul vrai espoir du lot. Il risque effectivement d’avoir du mal dans un premier temps à adapter son jeu aux exigences américaines mais une fois en place, Markkanen peut faire très mal avec son mélange de taille et d’adresse. Son apprentissage est peut-être le seul truc sympa à suivre du côté de l’Illinois.

La note League Pass

3/10, mais uniquement parce qu’il y a Zach LaVine pour caler des dunks aussi zinzins que Loyd et Harry (ou Gar et John). Et parce qu'on veut voir le développement de Markkanen.

Le saviez-vous 

Kris Dunn a connu une enfance absolument troublante. Préadolescent, il vivait seul avec son grand-frère de 14 ans pendant que leur mère se trouvait en prison. Il défiait alors des grands gaillards en un-contre-un pour se faire de la thune et se payer à manger. Ils ont vécu plusieurs mois comme ça avant que leur père, qui ignorait où se trouvait ses garçons, viennent les récupérer.
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