Les 3 équipes où l’on veut voir Chris Paul

Chris Paul sera probablement échangé dans les prochains jours, reste à savoir où. Nous avons donc donné nos trois préférences.

Les 3 équipes où l’on veut voir Chris Paul
Flashback. Léger flashback. Juste un an en arrière. Enfin, un an et demi. Avant le coronavirus tout ça, tout ça. Plein été. Les Rockets affolaient déjà la toile en faisant venir Russell Westbrook. Avec Chris Paul sacrifié et expédié au Thunder. Allez, ciao. Souvenez-vous. Ça n’avait aucun sens à l’époque. CP3 à Oklahoma City ? Mais pourquoi faire ? Les dirigeants de la franchise envisageaient leur reconstruction en libérant Russ. Ils ne voulaient pas de Paul. Mais il fallait le prendre pour que le deal aboutisse. Et à peine arrivé, le meneur All-Star circulait à nouveau dans les rumeurs. Un joueur comme lui, à ce stade de sa carrière, se devait de jouer pour une équipe ambitieuse non ? Souvenez-vous. C’est presque par défaut que le Thunder l’a finalement conservé. Parce que la franchise ne trouvait pas preneur. Impossible de refourguer un tel contrat, malgré son statut. Malgré son talent. Et encore moins après la plus mauvaise saison individuelle de sa carrière. Paul semblait sur la pente descendante. Trop cher, plus assez tranchant. Un an après, tout a changé. Pas juste le COVID-19. Alors que le Thunder se trouvait dans l’impasse, voilà que l’organisation se met à réclamer des atouts, des vrais atouts, en l’échange du futur Hall Of Famer. Une belle saison et une qualification en playoffs et voilà que la valeur de CP est grimpée en flèche. Non seulement OKC veut du pick, éventuellement du jeune talent mais le tout sans prendre de contrat bidon en échange. C’est ce qui ressort des spéculations autour d’un transfert vers Phoenix. Le Thunder ne veut pas Ricky Rubio parce que son deal court jusqu’en 2022. Pas de Kelly Oubre Jr non plus. De toute façon, ce trade là, il ne nous plaît pas. Mais il va falloir que les dirigeants d’Oklahoma City revoient un poil leurs prétentieux à la baisse s’ils veulent vraiment refiler Chris Paul. Parce que le bonhomme touchera 41 millions cette saison. Pourquoi le trade de Chris Paul aux Suns a peu de chances d’aboutir Et échanger 41 millions sans récupérer de contrats massifs, c’est juste impossible. Ou presque. Nous avons essayé de trouver trois transferts qui nous plaisent vraiment. Avec trois destinations intéressantes pour Chris Paul (bon sauf une, c’est vrai). On attaque.

Un nouveau « Big Three » aux Sixers

Vous savez ce que c’est le problème à Philadelphia ? Ce n’est pas le manque de complémentarité entre Ben Simmons et Joel Embiid. C’est l’absence d’un vrai leader. Non, on déconne, c’est bel et bien leur manque de complémentarité. Mais avec un pur meneur distributeur – Simmons est un playmaker, pas un point guard – expérimenté et capable de diriger ce vestiaire, ça peut envoyer. Philadelphia reçoit : Chris Paul Oklahoma City reçoit : Josh Richardson, Matisse Thybulle, Mike Scott, pick des Sixers 2020 (21ème choix), Ivica Zubac Los Angeles (Clippers) reçoit : Al Horford, pick 2022 des Sixers (protégé top-14), second tour de draft 2022 des Kings Sacramento reçoit : Patrick Beverley, Lou Williams, pick des Hawks 2020 (34ème choix, via les Sixers) OK, c’est du grand bordel (et dire que ce matin, on critiquait les propositions de trade de Nick Wright). Mais essayons d’analyser dans le détail. Déjà pour les Sixers. Parce que c’est assez simple. La franchise se sépare de plusieurs picks mais c’est de toute façon le prix à payer pour récupérer Chris Paul ET se séparer d’Al Horford. Au bout du compte, ça donne un vrai trio fort à Philly. Avec un maestro pour diriger le jeu et alimenter Embiid. Mais aussi un joueur clutch, patron dans le money time, à même de jouer sans le ballon pour laisser de la place à Simmons. La perte de Matisse Thybulle est regrettable mais, hey, le jeune homme ne boxera jamais dans la même catégorie que CP3. Avec cette équipe, les Sixers peuvent enfin légitimement viser les finales à l’Est. Pour Oklahoma City, c’est quand même une belle victoire. Les contrats de Mike Scott et d’Ivica Zubac expirent à l’issue de la saison. Mais le pivot croate est jeune, il dispose d’une marge de progression intéressante et il peut être mis dans le cinq dès que le Thunder se sera séparé de Steven Adams – ce qui est logiquement prévu. Avec en plus un nouveau pick. Et Josh Richardson peut lui aussi s’inscrire dans le projet. Les Clippers ont besoin d’une troisième option. Mais ils ont surtout besoin d’un intérieur capable de tenir Anthony Davis en défense. Al Horford ressemblait à la pire version de lui-même à Philadelphie mais il en a sûrement encore sur le pied. Il serait idéal à Los Angeles. Puis la franchise se séparerait de deux vétérans qui ne seraient pas tout à fait sur la même longueur d’onde que Kawhi Leonard. Tout en récupérant enfin des choix de draft ! Quant aux Sacramento Kings, ils ne cèdent quasiment rien pour mettre la main sur deux vétérans. Deux joueurs expérimentés pour une équipe qui veut ABSOLUMENT retrouver les playoffs. Patrick Beverley en back-up intéressant de De’Aaron Fox et Lou Williams pour prendre la place de Buddy Hield, sur le départ. Une belle assurance au cas où Bogdan Bogdanovic se fait la malle cet été. Avec en plus un pick pas trop mal placé en début de second tour.

Chris Paul, pour épauler Giannis Antetokounmpo

Tant qu’Eric Bledsoe et Khris Middleton seront contraints de se créer leur tir dans les moments les plus importants des playoffs, les Milwaukee Bucks connaîtront de nouvelles désillusions. C’est un peu dur. Mais il faut un meilleur joueur pour prendre les possessions les plus importantes à son compte. Avec ses lacunes, Giannis Antetokounmpo ne semble pas encore en mesure de le faire. Chris Paul, par contre… Milwaukee reçoit : Chris Paul, Khyri Thomas Oklahoma City reçoit : D.J. Wilson, Donte DiVicenzo, pick 2021 des Pacers (24ème choix, via Bucks), Eric Bledsoe, second tour de draft 2021 des Lakers (via Pistons) Detroit reçoit : Ersan Ilyasova, George Hill, second tour de draft 2021 des Bucks, second tour de draft 2022 des Pacers (via Bucks) C’était difficile. Au moins trente minutes passées à réfléchir sur ce trade, comment le mettre en place, etc. Même pas sûr que le résultat nous plaise vraiment. Les Bucks perdent quatre joueurs mais seul Donte DiVicenzo est une vraie perte dans le lot. Tous les autres sont remplaçables par d’autres vétérans. Et pour récupérer Chris Paul, ça vaut le coup. C’est plus l’intérêt du Thunder qui nous pousse à nous arracher les cheveux de la tête. Oklahoma City ne voudra pas de Bledsoe sans l’assurance de pouvoir le refourguer ailleurs pour un pick de plus. Les tours de draft récupérés c’est sympathique mais ce n’est pas le 24ème choix d’une cuvée faible qui va changer le destin de la franchise. Il faut vraiment croire en DiVicenzo pour que ce deal aboutisse. Les Pistons mettraient la main sur deux choix du second tour pour récupérer un meneur stable et un ancien de la maison, dont le contrat expire à la fin de la saison.

Le grand retour à la maison

Si vous suivez Chris Paul, vous avez remarqué l’importance absolue qu’il accorde à son Etat, la Caroline du Nord. Il y est très investi. Alors qu’il y… retourne ! Un retour aux Hornets. Mais les vrais, pas ceux de New Orleans (où il a joué, qui était d’abord à Charlotte puis ensuite ont déménagé à New Orleans avant de devenir les Pelicans pendant que les Bobcats, installé depuis à Charlotte, reprenaient le nom des Hornets, vous suivez ?) Charlotte reçoit : Chris Paul Oklahoma City reçoit : Cody Zeller, Devonte Graham, Malik Monk, pick des Hornets 2022 (protégé 1-3), pick des Cavaliers 2020 (37ème choix, via Hornets), second tour de draft des Nets (via Hornets) Oui, CP3 à Charlotte, ça n’a pas trop de sens non plus. Mais c’est chez lui ! Un vrai « homecoming » pour finir sa carrière là où tout a commencé. Paul est signé chez Jordan Brand et il jouerait pour Michael Jordan, son idole. Vous pouvez vous moquer de nous. Mais ce serait le vétéran parfait pour gérer les jeunes de l’équipe. Avec le troisième choix – dans l’idéal James Wiseman – plus Miles Bridges et PJ Washington, les Frelons garderaient trois jeunes très intéressants pour se reconstruire pour l’après Paul. Mais ils pourraient aussi être compétitifs en alignant à nouveau Nicolas Batum et en profitant de leur espace sous le Cap pour signer quelques vétérans supplémentaires. Terry Rozier ferait doublon avec Chris Paul mais il pourrait jouer ensemble par séquences. Mine de rien, à l’Est, ça peut doucement se rapprocher des playoffs selon les joueurs signés. Après ce trade, Charlotte aura encore 9 à 10 millions disponibles sous le cap. Ce n’est pas fou mais ce n’est pas complètement ridicule. Le Thunder mettrait la main sur Graham, prometteur (mais sans doute pas autant que ce que ses statistiques laissent penser) pour l’entourer avec Shai Gilgeous-Alexander. Ainsi que plusieurs picks et Malik Monk, susceptible d’être enfin lancé.