Draymond Green, la polémique lui va si bien

Draymond Green est devenu en quelques mois l'un des visages les plus reconnaissables de la ligue. Depuis son arrivée en NBA, le All-Star n'a pas toujours eu un comportement très...académique.

Draymond Green, la polémique lui va si bien
Les fans qui ont connu les années 90 n'ont pas pu oublier ce spot publicitaire de Nike avec Charles Barkley. "Je ne suis pas un modèle. Les parents doivent être des modèles. Ce n'est pas parce que je sais dunker que je dois élever vos enfants". A l'époque, "Chuck" avait le chic pour se mettre dans des situations compliquées et embarrassantes sur et en dehors du terrain. Entre bagarres, petits séjours en cellule de dégrisement et phrases polémiques sur des adversaires, Barkley alimentait le quotidien des journalistes spécialisés et les débats télévisés. http://www.dailymotion.com/video/x4mtax8_charles-barkley-dans-le-spot-nike-de-1993_sport Mais le Hall of Famer serait-il tombé dans les mêmes pièges liés aux réseaux sociaux que ses successeurs ? Le membre de la Dream Team 92 répète à longueur de journées que Twitter est une malédiction et les "social medias" des plaies à éviter à tout prix. Un conseil qu'aurait peut-être dû suivre Draymond Green, l'un de ses héritiers dans la ligue et en sélection dans le genre intérieur undersized au caractère bien trempéDepuis le début de sa carrière, le natif du Michigan a fait parler de lui pour quelques dérapages sur et en dehors du terrain. Soyons clairs, Draymond Green est un joueur épatant et sa personnalité fait du bien dans une NBA aseptisée et où tout le monde fraternise à l'excès. Simplement, on ne saurait trop lui conseiller de se montrer un poil plus prudent.

Des tweets pas très gay-friendly

Lors de sa saison senior avec les Michigan State Spartans, Draymond Green décide de faire partager à ses rares followers de l'époque son sentiment sur la sexualité de l'un des membres de l'équipage pendant un vol en avion.
"Est-ce que tous les stewards sont gays ? Parce qu'il y en a un dans l'avion. Il va devoir rester en dehors de la première classe et aller au fond de l'appareil..."
Green n'a que 20 ans, ce qui n'est en soi pas une raison valable pour être dégoûté par la présence potentielle d'un homosexuel à quelques mètres de lui... Son tweet resurgira brièvement en 2015, lorsque ses détracteurs se mettront à fouiller son passé pour y découvrir des dossiers de ce type juste avant les Finales. Le procédé n'est pas glorieux, mais il permet également de faire sortir un autre tweet peu amène et indirectement homophobe au sujet de LeBron James. "LeBron est gay parce qu'il sait qu'il n'est pas capable de mener une équipe jusqu'au titre". Green a depuis effacé toute trace de ces messages et fait plus attention à son vocabulaire. Au vu de la vigilance de la ligue à ce sujet depuis le coming out de Jason Collins, c'est probablement une bonne idée.

Un aspirant P.I.M.P. ?

[caption id="attachment_296265" align="alignright" width="318"] Lisa Ann, conseillère sportive et ex-actrice d'art et d'essai.[/caption] A l'été 2015, l'actrice de "films d'art et d'essai" Lisa Ann, reconvertie depuis en conseillère sportive (auprès de Paul George notamment) et en analyste de Fantasy League (true story), sort une petite bombe. Elle avoue fréquenter occasionnellement un joueur des Warriors jeune et célibataire pour lequel elle "fait parfois la cuisine et plus si affinités" et qui lui a proposé de devenir son "master pimp" en lui présentant d'autres joueurs NBA si elle le souhaite... Après une investigation de longue haleine, seuls deux joueurs correspondent au profil décrit : Harrison Barnes et Draymond Green. Le premier étant du genre à citer des passages de la Bible dans la moitié de ses tweets et à être considéré comme l'un des membres les plus timides de Team USA, on vous laisse deviner qui est le suspect n°1. Green fréquente évidemment qui il veut et il n'y a rien de condamnable à entretenir une relation assidue avec une ex-pornstar. Il ne serait pas le premier et encore moins le dernier dans la ligue. Lui proposer de devenir son mac, en revanche, c'est déjà plus limite...

Des pieds incontrôlables

S'il divertit les fans et les observateurs grâce à son franc parler et sa répartie, Draymond Green a un peu moins d'admirateurs parmi ses collègues en NBA. Si Green est peut-être le joueur le plus polyvalent de la ligue avec LeBron James, sa tendance à envoyer des coups de pied incontrôlés commence à agacer, notamment du côté d'OKC. Lors des derniers playoffs, Russell Westbrook l'a même accusé d'agir intentionnellement, comme sur cette séquence achevée par un kick dans les parties du pourtant robuste Steven Adams. Green lui a rétorqué qu'il faisait partie du "groupe de superstars" à l'origine de tout ce "cinéma" et de ce flopping de masse. La ligue a tranché et a saisi une ultime opportunité de le suspendre en raison d'une faute technique lors des Finales contre les Cavs, après avoir été accusée de faire preuve de mansuétude à son égard. On peut supposer que ses faits et gestes seront scrutés par la commission de discipline la saison prochaine... https://www.youtube.com/watch?v=A5DEZexz-sg

Il punit un "fan" moqueur

Juste avant de rejoindre Team USA à Las Vegas pour la première fois de sa carrière, Draymond Green a fait un petit détour par son Michigan natal. Moqué par un fan un peu trop audacieux, pour ne pas dire complètement inconscient, à la sortie d'un bar, le Warrior dégoupille et envoie une tarte à son interlocuteur, suivant les préceptes de Charles Barkley. "Chuck", qui se faisait toujours un plaisir de passer les importuns par la vitre en son temps, l'a d'ailleurs soutenu et même félicité le lendemain lors d'une émission de radio... Arrêté par la police, Green est contraint par le staff de Team USA de s'expliquer et de s'excuser devant le groupe pour avoir fait une mauvaise publicité à la sélection.

Mis à nu par Snapchat

Dans une mauvaise spirale, Green prétend s'être fait hacker après la publication sur son compte Snapchat de la photo d'un pénis, supposément le sien. Même supprimée, la photo de ses parties intimes fait le tour de la toile et il se trouve contraint de passer aux aveux. Cette photo vient bien de son portable mais elle était censée rester privée. C'est une mauvaise manipulation qui lui a fait envoyer ce cliché à bien plus de personnes qu'il ne l'aurait voulu... "Je m'excuse pour cet incident. On est tous à un clic de ce genre d'erreurs et ça m'est arrivé ce coup-ci". Dès le lendemain, ses coéquipiers se moquent de lui à l'entraînement sous l'oeil des caméras.