Dolan : « A New York, je ne peux pas sortir sans garde du corps »

Le propriétaire des New York Knicks est tellement détesté par les fans que son quotidien, retranscrit dans un portrait d'ESPN, n'est pas des plus agréables.

Dolan : « A New York, je ne peux pas sortir sans garde du corps »
James Dolan a abandonné l'idée de se faire apprécier par les fans des New York Knicks. Le propriétaire de la franchise est cordialement détesté par les trois quarts des habitués du Madison Square Garden et l'a, honnêtement bien cherché. Entre les décisions sportives douteuses et une personnalité pour le moins rugueuse et agaçante en dehors, Dolan est assis sur une mine d'or (les Knicks sont la franchise la mieux cotée au classement Forbes) mais n'en tirera jamais de bénéfice en termes de sympathie. Dans un portrait que lui a accordé ESPN, il est revenu sur son quotidien et l'aversion spectaculaire qu'il inspire aux New-Yorkais. "Je ne me cache pas. Je veux seulement être moi. Mais à New York, je ne peux pas vraiment sortir sans avoir un garde du corps. Parfois, les gens sont sympathiques et me demandent comment je vais ou si on va recruter tel ou tel joueur. J'essaye d'être agréable, mais les gens ont souvent des choses négatives à dire. Ils adorent surgir de nulle part, hurler un truc horrible et fuir. Ça m'arrive tout le temps, même au restaurant. Ce n'est pas drôle". Le portrait tente de faire comprendre qu'il y a un "bon Jim" et un "mauvais Jim". Le bon Jim est un fervent avocat d'une meilleure représentation des Afro-Américains et des femmes aux postes à responsabilité. Le mauvais Jim humilie un peu gratuitement des fans qui lui expriment son mécontentement. Le bon Jim utilise son argent sans faire de bruit pour aider des sinistrés et des sans abris. Le mauvais Jim est un ami proche de Donald Trump et Harvey Weinstein (qu'il a lâché dans une chanson de country assez pénible à écouter). On y apprend le point de vue de James Dolan sur l'épisode Phil Jackson. "Quand Phil est arrivé, on m'a demandé si j'allais rester en dehors de ça et je l'ai fait. Il n'y a qu'à la fin où j'ai dû prendre une décision parce que ça ne marchait clairement pas. Je pense qu'il aurait aimé que je tienne plus longtemps. Mais à mon avis, tout ça était lié à cette histoire de triangle, sa philosophie. Il n'a pas réussi à faire intégrer ça au groupe et ça a pesé. Il a été en conflit avec des joueurs à ce sujet. Il a travaillé dur pour que ça marche, mais ça n'a jamais pris". Ce portrait réalisé par Ian O'Connor est à retrouver sur ESPN.