Michael Beasley, le joueur idéal pour les Bulls en 2008 ?
En parlant de probabilités, les Chicago Bulls n'avaient qu'1,7% de chances de récupérer le premier choix de la draft après une saison 2007-2008 bouclée avec 33 victoires au compteur. Une année sans marquée par les changements de coaches après trois qualifications consécutives en playoffs et même une demi-finale de Conférence perdue en 2007. Les taureaux ne manquaient pas de talents. Luol Deng et Ben Gordon incarnaient alors l'avenir de la franchise en compagnie de Kirk Hinrich, tous draftés trois à quatre ans plus tôt. Les Bulls avaient des ressources, ils cherchaient désormais un go-to-guy susceptible de faire passer à l'équipe un nouvel échelon. Le premier choix de draft était une aubaine inespérée. Il restait à choisir entre les deux can't miss players de la cuvée 2008. Deux freshmen, déjà. Michael Beasley d'un côté et Derrick Rose de l'autre. Le meilleur joueur du pays et le petit prince de la 'Windy City', vedette des lycées chicagoans. Hinrich ne jouissait évidemment pas du même statut que l'ancienne superstar de la Simeon HS mais il était fortement apprécié par les supporteurs de l'Illinois. Il dirigeait le jeu des Chicago Bulls, mêlant sagesse, adresse et vice. Il mouillait le maillot. C'était lui le meneur attitré de la charge des tuniques blanches et rouges. Les besoins de Vinny Del Negro, fraîchement débarqué sur le banc, se situaient à l'intérieur de la raquette où ni Joakim Noah, ni les valeureux Drew Gooden et Joe Smith n'étaient réellement en mesure de contribuer au scoring au point de provoquer des prises à deux et d'ouvrir le jeu pour les shooteurs de Chicago. Beasley répondait au profil. Linge sale et mémoire de poisson, Kwame Brown et Michael Beasley n’étaient pas faits pour la NBAComment la plus grosse star NCAA s'est grillée elle-même
Le natif de Prince George's County, à l'Est de Washington D.C, dans le Maryland, était lui dans son propre monde. Déconnecté de la réalité, ou plutôt dans la sienne. Celle d'un fils qui a grandi sans son père, sans repères suite aux déménagements fréquents de sa mère. Celle d'un adolescent qui a connu six lycées différents. Fort de son statut de favori au premier choix de draft, il a été convoqué par les Bulls deux jours avant son principal et unique concurrent. Sweat à l'effigie de la franchise sur le dos, le jeune homme a livré une série de punchlines qui en disent long aujourd'hui sur la tournure que prendrait sa carrière quelques années plus tard. Best of des citations rapportées par ESPN. - Est-ce qu'il peut avoir en NBA le même succès qu'au lycée ou en NCAA ? "Si j'aime bien le coach." - Est-ce qu'il connaît les autres joueurs des Bulls : "Il y en a un passé par les Jayhawks (Kirk Hinrich. Les Kansas Jayhawks étant les rivaux des Kansas State Wildcats) et je vais devoir vraiment bosser dur pour m'entendre avec lui." - Est-ce qu'il a déjà vu jouer John Paxson, le GM de la franchise et ancien coéquipier de Michael Jordan ? "Je ne suis pas aussi vieux." Tout est une question de tact. Si les aptitudes de Michael Beasley sur le terrain ne font aucun doute, c'est son état d'esprit qui lui joue des tours. Son cerveau. Les réponses données à la presse sont drôles. Bien plus que celles qu'il accordera aux dirigeants des Bulls lors de son entretien avec le propriétaire et le président des opérations basket de la franchise. Un responsable du développement des joueurs des Los Angeles Clippers racontera quelques années plus tard que le jeune homme a répondu deux ou trois fois à son téléphone portable au cours de la réunion. Lorsque Jerry Reinsdorf, le proprio, lui a demandé ce qui le gênait le plus en NCAA, il a contemplé le vide avant d'avancer "les matches à l'extérieur quand les arbitres sifflent mal". Deux jours plus tard, un Derrick Rose concentré sur les interrogations de ses interlocuteurs répondait du tac au tac "perdre" à la même question.And with the first pick of the 2008 NBA Draft, the Chicago Bulls select...
