4 raisons pour lesquelles Dallas va dans le mur

Les Mavs ont 20 matches pour trouver une alchimie et résoudre leurs problèmes. Voilà pourquoi ce sera compliqué.

4 raisons pour lesquelles Dallas va dans le mur

Les Mavs sont 6e à l'Ouest, avec encore 20 matches à jouer et du temps pour décrocher, à nouveau une qualification directe pour les playoffs. Sur le papier, il n'y a pas de quoi tirer la sonnette d'alarme. Sauf que l'optimisme n'est pas de mise ici...

Jason Kidd

Jason Kidd n'est pas un mauvais coach. Sinon, il n'exercerait plus en NBA, même avec son formidable passé de joueur. En revanche, lorsque les choses ne vont pas dans son sens, ses histoires finissent fréquemment mal, comme à Brooklyn et Milwaukee. On a beaucoup aimé ce qu'il avait fait des Mavs en 2022, avec une identité défensive aussi forte qu'inattendue et une capacité à permettre à Luka Doncic d'exprimer au mieux son génie. Cette saison, et particulièrement en ce moment, c'est plus compliqué.

Depuis plusieurs semaines - et ça n'a pas changé depuis le lifting pré-deadline - Kidd tâtonne pour trouver la bonne formule, semble passif lorsque son équipe prend des éclats et dégage une vibe un peu fataliste et négative devant les médias.

Après la défaite inacceptable à domicile contre les Lakers la nuit dernière après voir compté 27 (!) points d'avance, le Hall of Famer s'est comme dédouané de toute responsabilité.

"Pourquoi je n'ai pas pris de temps morts quand les Lakers ont réussi des runs ? Je ne suis pas le sauveur. Ce n'est pas moi qui joue. Je suis comme vous les gars, je regarde. On doit mûrir et grandir en tant qu'équipe".

Le côté "je suis comme n'importe quel spectateur, sauf que j'ai une place courtside", on espère que ce n'est que pour la provoc' et qu'il a réellement des idées pour réveiller ses troupes. Tout n'est pas de sa faute, loin de là, puisqu'il fait avec ce qu'on lui a donné (voir plus bas), mais on attend aussi des ajustements de son côté.

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Ils ne sont pas mieux armés qu'avant la deadline

Oui, en termes de talent pur, ajouter Kyrie Irving à un effectif est une plus-value. On a beau être très sceptiques quant à la capacité de Kyrie à rester stable dans son basket et dans sa tête, c'est incontestable. En revanche, se contenter d'ajouter Kyrie sans remplacer Dorian Finney-Smith, le meilleur défenseur de l'équipe, ni résoudre la question des lacunes défensives à l'intérieur, c'est un échec, sauf si on considère que Markieff Morris va résoudre cette question. Spoiler : ce ne sera pas le cas.

On le disait après la deadline et on le répète aujourd'hui. On ne va pas en finale de Conférence sans bases défensives un minimum solides. La manière dont les Mavs ont été ridiculisés à l'intérieur par les Lakers dimanche est symptomatique. Le génie de Luka Doncic peut résoudre bien des problèmes, surtout en playoffs, mais il a ses limites.

En termes de profondeur, le bat blesse aussi.

Kyrie et Luka, ça ne marchera pas à temps

Depuis que Kyrie Irving a rejoint les Mavs, il a disputé 4 matches avec Luka Doncic. C'est un échantillon faible qui interdit de prononcer une sentence hâtive. Mais on a quand même le droit de constater que sur ces quatre matches, Dallas a perdu trois fois, avec comme seule équipe vaincue les San Antonio Spurs en roue libre et lancés sur une série de 16 défaites consécutives.

Sur le papier, leur tandem reste alléchant, mais il faut logiquement du temps pour qu'une alchimie se créé sur le terrain. En dehors, elle semble déjà exister, ce qui est positif, mais on peut parfaitement s'entendre comme cul et chemise hors des parquets sans développer une vraie connexion efficace en situation de match.

La suite nous dira ce qu'il en est, mais on a quand même dans l'idée que quelques semaines et 20 matches ne seront pas suffisants pour que ce duo pétri de talent porte Dallas jusqu'en finale de Conférence comme l'année dernière.

Derrière, ça pousse

Les Mavs sont 6e et ont donc pour le moment encore virtuellement un billet pour la qualification directe pour les playoffs dans les mains. Mais l'Ouest est un bain de sang cette année et Dallas n'a que deux victoires d'avance sur le 11e, Portland, et trois sur les Lakers, 12e. Il existe un scénario, certes pessimiste, où les 20 derniers matches des Texans sont compliqués et où ils sont obligés de disputer le play-in tournament avant de devoir affronter une équipe mieux armée, ou en tout cas plus sûre de sa force, au 1er tour...