Élimination cruelle mais logique : face à une Géorgie plus lucide et plus adroite, l’équipe de France a manqué d’alternance et de justesse. Si certains défendent l’idée de tirs ouverts manqués par malchance, le constat reste le même : les Bleus ont payé leur manque de variété offensive et une adresse extérieure catastrophique. Antoine Pimmel, présent sur place à Riga, nous donne son point de vue.
Un volume énorme, une réussite famélique
Impossible de passer à côté de cette stat : seulement 6 tirs à trois points réussis pour 36 tentés. Le symbole d’un soir sans adresse, mais aussi d’un choix collectif qui interroge. Car si l’absence de certains cadres à l’intérieur explique en partie ce recours massif au tir longue distance, l’impression laissée est celle d’une équipe déséquilibrée dans ses intentions.
Freddy Fauthoux, interrogé après la rencontre, refusait pourtant de parler d’abus. Selon lui, les Bleus ont eu beaucoup de tirs « grand ouverts » – donc des tirs techniquement justifiés. Certes. Mais cela ne masque pas l’impression d’un manque d’alternance dans le jeu et d’un plan B qui n’a jamais vraiment existé.
L’intérieur qui voulait plus de ballons
Seul véritable pivot de métier, Mam Jaiteh a encore livré une prestation solide, profitant de ses rares opportunités. Il a d’ailleurs reconnu qu’il aurait aimé voir la balle passer plus souvent par lui. Au-delà de son cas personnel, son constat est limpide : l’équipe a parfois été naïve collectivement, trop prévisible dans ses séquences offensives, et incapable de capitaliser sur les rares moments où elle a insisté à l’intérieur.
On pense notamment au début de seconde mi-temps : en attaquant le cercle, en provoquant, en mettant du rythme, la France avait recollé et même pris l’avantage. Mais cette dynamique s’est vite éteinte, remplacée par une pluie de tentatives extérieures précipitées, sans nécessité.
Les Bleus prennent aussi la porte...
Quand la Géorgie a donné la leçon
Face à eux, les Géorgiens ont justement affiché ce qui a manqué aux Bleus : une adresse constante et une lecture plus fine des moments clés. Quand la France a arrosé de loin sans succès, la Géorgie a puni, alternant circulation de balle et tirs bien négociés. L’écart s’est creusé dans le troisième quart-temps, et malgré un dernier baroud d’honneur, les Bleus n’ont jamais retrouvé de fil conducteur.
La France a-t-elle trop tiré à trois-points ?
Alors, la France a-t-elle simplement manqué d’adresse ou a-t-elle vraiment trop tiré à trois points ? Dans les deux dernières minutes, la logique se comprend : avec plus de deux possessions d’écart, il fallait marquer vite et chercher des tirs à longue distance. Mais avant cela, notamment dans le quatrième quart-temps quand le score était encore serré autour de 66-63, il n’y avait pas d’urgence particulière à forcer autant derrière l’arc.
Même constat dans la deuxième moitié du troisième quart-temps : les Bleus ont multiplié les échecs alors qu’ils avaient très bien relancé la machine en début de seconde mi-temps en allant au cercle, en mettant du drive, en retrouvant un peu d’agressivité offensive. Cette séquence leur avait permis de repasser devant, avant que la Géorgie ne recolle grâce à son adresse extérieure bien plus constante.
Le contraste est criant : quand la France a varié son jeu, elle a trouvé des solutions ; quand elle a arrosé à trois points sans alternance, elle s’est heurtée à sa propre maladresse.
Et vous qu'en pensez-vous ?

Les joueurs sont tous référencés et ne pratique même pas le b-a ba du basket : intensité, agressivité vers le cercle et en défense. Quand pas d adresse et bien on trouve autre choses : écran, rebond, interception, passe....
Vous n'allez pas être d accord mais pour moi c est tout le système de l EDF qu il faut revoir.
Et je ne comprendrais jamais la gestion de Nadir Hifi. Tout le monde connaît son jeu. Pourquoi tu le prends si c est pour le bencher.
Bref fauthoux aussi a une grande part de responsabilité.
Le forfait de Sarr pas indiqué au capitaine qu il l apprend en conférence de presse, c est bizarre....
Bref la Géorgie a été au niveau et à donner une leçon de basket elle y a mis tous les ingrédients.
Pas assez d'intérieur, mais aussi plus d'intérieur capable d'écarter le jeu. Il ne peut pas prendre plus de 2 intérieur incapable de shooter à 3 points, il faut écarter le jeu pour donner plus de possibilité de drive.
Conserver l'ensemble des joueurs appelés pour la prépa jusqu'à une semaine de la compèt, gérer et garder motivès ceux qui n'y seront pas.
Tactiquement il y a énormément de boulot pour Fauthoux, il lui faut étudier les pointures, et surtout analyser les forces adverses.
Comme l'ensemble de mes camarades, il faut faire tourner le ballon, faire des écrans et provoquer des fautes... Alterner les systèmes offensifs. C'est au coach de dire stop aux 3 points temporairement et de mettre en place une vraie dynamique et proposer un autre jeu.
C'est dommage et décevant.
On peut driver, on a les joueurs pour mais encore faut il créer des systèmes pour leur permettre ce drive au lieu de jouer l'adversaire direct qui la plupart du temps n'a pas switcher.
Quand Okobo, Hoard, Maledon ou Francisco ont planté dans le mid range, ça changeait le cours des matchs.
Sérieusement, on a des joueurs longilignes, rapides avec des hauteurs de bras immense qui soient shootent a 3 points, soit veulent aller direct au cercle. C'est la variété de jeu de ces joueurs qui manque (je parle de Coulibaly et Risacher)
Et toute façon, le manque d'agressivité a été flagrant sur tout le match hier....cette EDF n'avait pas de mode caillera.....mais c'est la découverte du très très haut niveau.
Perso, je suis vraiment déçu de Bilal, je pensais sincèrement qu'il serait capable de passer un cap dans l'agressivité et sa capacité a rendre son jeu plus polyvalent....
Jaiteh voulait des ballons ? Quand il les a eu je ne l'ai pas trouvé très adroit.
A partir de là, difficile de gagner.
Trop jeune, cette équipe vient d'apprendre sur cette compétition ce qu'est le haut niveau international.
J'espère aussi que le staff aura appris de cette compétition.
Ce groupe a du potentiel, certain ont sur la compétition malgré des points, d'autres en ont perdus.
Aucun utilisateur ou journaliste ici n'a le niveau de diplôme requis pour coacher à ce niveau.
Pourtant on a tous saisi nos points forts, nos points faibles, et ceux de l'adversaire.
Faisons très court.
Nous on est très fort sur l'intensité physique, le cardio, tout le monde fait 2m, et tout le monde court ! En statique on est bidon, on vaut une départementale au mieux, et en viande on est léger. Et évidemment on a l'adresse d'un gamin de 10 ans des qu'on est a 7m.
Eux, c'est tout l'inverse, ils aiment jouer à 2,2 km/h, faire du pnr, et on quelques gâchettes qui peuvent prendre chaud.
Voilà, j'ai le diplôme le plus bas du monde, je peux même pas coacher une prenat, et j'ai fait le scouting report.
Donc le coach a 3 trucs à dire et à faire.
Courrez, défoncez vous, prenez les intervalles, provoquez, allez au cercle, et surtout courrez ! Y a 11 joueurs, y aura du repos.
On a fait quoi ?
On a joué à 2,2 km/h, les géorgiens pouvez s'arrêter à leur banc boire un coup sans temps mort, ils arrivaient en défense en même temps que nos attaquants... Et on a joué au handball... Dribble sur place, passe latérale, dribble sur place, passe latérale, etc.
Des shoots ouverts ? Les gars au niveau du terrain c'est plus dur à analyser ok, mais la mauvaise foi... Et quand bien même ce serait vrai, on n'a pas un type qui peut mettre dedans à 50% à coup sûr ! Ça peut arriver dans un super grand jour, une folie, mais on peut pas construire un game plan sur un "on verra".
Francisco contre la Slovénie et Yabu contre la Pologne nous ont fait croire, sur des très grosses performances individuelles, que l'on pouvait espérer qqch de cet Euro.
Mais sans défendre, sans attaquer, sans un gars qui sort le match de sa vie, on ne bat personne...
Au final c'est peut-être mieux comme ça, si on avait passé ce tour, et pire passé le quart, on aurait pu les croire beaux...
Peut on espérer mieux avec le retour des absents ?
Franchement, si y a aucun taf du staff en amont, à part dream team 92...
Oui, on a réussi par séquences malgré tout mais le plus gros regret pour moi n'est pas tant sur jeu placé. C'est d'avoir refusé de jouer les contre attaques. Alors que dès que Maledon accélérait le rythme après une perte de balle ou un rebond défensif, les géorgiens étaient complètement perdus en défense. Et pourtant on a refusé des tirs en transition et arrêté de jouer la contre attaque. On a arrêté de courir. Contre une équipe avec une rotation à 7 qui essayait de ralentir le jeu le plus possible. C'est se tirer une balle dans le pied.
Si il y a une énorme responsabilité du sélectionneur, elle est là.