Donovan Mitchell, Docteur croqueur et Mr. Clutch

Parfois très peu inspiré et parfois brillant, Donovan Mitchell a su mener le Jazz à la victoire contre le Thunder hier soir.

Donovan Mitchell, Docteur croqueur et Mr. Clutch
Ce qui s’est passé dans la bulle reste dans la bulle. Malheureusement pour Donovan Mitchell et le Jazz (et Jamal Murray et les Nuggets) (et peut-être même le Miami Heat). Damian Lillard l’avouait : tout était plus facile à Disney. Les athlètes ne se concentraient que sur le basket, ils jouaient toujours sur les mêmes terrains… de quoi permettre à un sniper de prendre ses repères et de faire des dégâts. Des dégâts dans une défense, ça, Mitchell sait faire. Regardez donc ses derniers playoffs. 36 points de moyenne. Deux pointes à 50 unités, dont une à 57. Des prestations offensives ahurissantes, malgré l’élimination de son équipe au premier tour après avoir mené 3 manches à 1. Donovan Mitchell, une performance dans l’histoire avec un bémol… Mais ça, ça reste donc dans la bulle. La réalité d’une saison régulière traditionnelle est différente. Et là, le jeune homme patine. S’il est très, très talentueux, ses lacunes sont toujours plus ou moins les mêmes : sélection de tir, mauvaise décision dans la création, difficulté à vraiment conclure près du cercle. 6 sur 16 lors du premier match (gagné), 6 sur 23 lors du second (perdu), 8 sur 23 hier soir (gagné). 20, 21 et 20 points. Loin des standards d’une superstar, non ? Contrairement à ce que pensent ceux qui le considèrent comme un « nouveau Dwyane Wade », Donovan Mitchell ne sera peut-être jamais l’un des cinq ou six meilleurs joueurs de la ligue. Treizième de choix de draft, il n’y était de toute façon pas prédestiné. Même si, à 24 ans, il a encore le temps de progresser. De passer des caps.

Donovan Mitchell sait faire gagner

Parce que malgré tout… qu’est ce qu’il est fort par moment. Nouvelle illustration hier soir. Après avoir beaucoup gâché, le scoreur du Jazz s’est mis en route dans les moments importants. Quand son équipe avait vraiment besoin de lui. Ça donne ça : les 12 derniers points de sa franchise avec le game winner en prime. Un layup à sept secondes du buzzer. https://twitter.com/NBA/status/1343758033894182912
« J’ai trouvé que Donovan avait fait du meilleur boulot [au fil du match], en utilisant des écrans et des picks-and-roll, en prenant ce que la défense lui donnait », notait Quin Snyder.
Ce qui se passe dans la bulle ne se limite pas qu’à la bulle. Que ce soit à Disney, à Salt Lake City ou à Oklahoma City hier soir, Donovan Mitchell peut avoir tendance à forcer. Alors que quand il se pose, quand il joue sur ses atouts sans en rajouter, il sublime les siens. Le talent est là. Aucun doute. Mais c’est maintenant sa quatrième saison dans la ligue. Il est temps de franchir un palier et de s’affirmer comme un vrai patron. Comme lors du quatrième quart temps cette nuit.