Donovan Mitchell : Un nouvel espoir

Donovan Mitchell : Un nouvel espoir

Promis à la dépression après le départ de Gordon Hayward, le Jazz revit au rythme des cartons de Donovan Mitchell, roi inespéré de Salt Lake City.

Rookie or not

Depuis, il a pris tout le monde par surprise. Moins populaire que Lonzo Ball, Dennis Smith Jr ou Jayson Tatum à son arrivée en NBA, il a passé des paliers mois après mois. 9,3 points en sortie de banc en octobre. 18,1 à 41% dans le cinq en novembre. Puis 23 à 50% en décembre ! Il s’est stabilisé entre 20 et 22 depuis, mais sa moyenne à la passe a continué son ascension (plus de quatre par rencontre en mars). Au point de contester à Ben Simmons un trophée de Rookie Of The Year qui lui semblait pourtant promis à l’unanimité ! Au point de devenir le boss de l’attaque du Jazz. Au point de mener son équipe vers les playoffs à coup de cartons. Au point de s’imposer comme la superstar que personne n’avait vu venir. [caption id="attachment_418283" align="alignnone" width="1438"] Ben Simmons, Jayson Tatum et Donovan Mitchell : trois rookies d'exception[/caption]

« C’est un rookie qui mène son équipe ! », s’enthousiasmait Damian Lillard, lui aussi très chaud lors de sa première saison dans la ligue.

Celui qui forme avec Jordan Bell, John Collins et Frank Ntilikina un beau quatuor de potes – un futur « banana boat » ? – compte déjà deux pointes à quarante points. Il peut aussi devenir le premier débutant depuis Blake Griffin (en 2011) à finir la saison avec plus de 20 pions par soir. Il a même toutes les qualités techniques d’un scoreur de premier plan dans le basket moderne : l’explosivité avec une détente de fou furieux (il a gagné le Slam Dunk Contest !), de la vélocité sur ses changements de direction, des passes lasers quand la défense resserre l’étau sur lui après une pénétration ou encore la capacité à planter de très, très loin derrière l’arc et ce même en sortie de dribbles. Mais aussi du culot et du leadership. Super. Star. https://www.youtube.com/watch?v=RR_nwxLyIcg Même à Utah, pareil succès n’était pas attendu. L’organisation se préparait pour une saison de transition suite aux départs d’Hayward et George Hill. Elle avait les yeux braqués vers l’avenir, se creusant les méninges pour retrouver une voie vers les sommets de la Conférence. Son jeune rookie n’était pas inquiet.

« J’ai parlé avec Rudy [Gobert] et il m’a dit que Gordon avait fait son choix, mais que nous allions continuer à jouer à notre manière et que nous allions surprendre beaucoup de monde. »

Prédire une autre issue pour le Jazz que le milieu de tableau semblait effectivement irréaliste. Quin Snyder se trouvait à la tête d’un groupe soudainement privé de ses deux marqueurs les plus prolifiques et aussi accessoirement de ses deux meilleurs playmakers. L’effectif ne manquait pas de bons basketteurs ou de joueurs valeureux. Mais sans scoreur, difficile de faire sa loi en NBA. Qui plus est à l’Ouest. Le Jazz a d’ailleurs mis du temps avant de se mettre en route (16-24 à la mi-saison).

« Nous sommes bien plus forts que ce que notre bilan indique », jurait alors Gobert à ESPN.

Puis Donovan Mitchell a pris les commandes de l’attaque pour de bon. S’en sont suivies 23 victoires en 29 sorties pour une formation revenue soudainement dans le top huit à la mi-mars. Lire la suite
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