Finlande - Allemagne : 86-98
Grèce - Turquie : 68-94
- Plus de son, plus d'images, plus de réseau. Muets en zone mixte depuis le début des phases finales de l'Eurobasket, les Grecs vont avoir du mal à trouver les mots pour expliquer, si seulement c'est possible, cette défaite. Ou plutôt cette claque. Cette humiliation. Si solides sur le terrain depuis deux rencontres, les joueurs de Vassilis Spanoulis n'on pas existé contre leurs rivaux turcs lors de cette demi-finale à Riga. Alors les mots, trouvons-les pour eux.
Mais mettons justement d'abord en avant la prestation de leurs adversaires. La Turquie a délivré un récital défensif comme on n'en a rarement vu, mêlant intensité, défi physique sur l'homme, justesse dans les rotations et sens du combat. Ils ont complètement étouffé les extérieurs grecs. Au point de les empêcher complètement de mettre le jeu en place. Les Hellènes ont bien essayé de se tourner vers Giannis Antetokounmpo. Mais lui aussi a été muselé, pris à deux ou à trois par les longs intérieurs en rouge.
Un autre récital, celui d'Ercan Osmani. Le pivot turc a débuté la partie avec 4 paniers primés, en autant de tentatives (6 au total, 28 points). De quoi expliquer l'écart de 10 points à l'issue du premier quart. Un écart qui n'a cessé de grandir au même rythme que les pertes de balle grecques (12 en première mi-temps). Paralysée, la Grèce n'a jamais trouvé la solution et elle a subi, dans la douleur, pendant 40 minutes.
Même Alperen Sengun (15 pts, 12 rbds), qui a très mal démarré (9 tirs de près ratés de suite) s'est finalement mis en rythme pour participer à la démonstration des siens. La star des Houston Rockets fait désormais figure de grand favori pour être élu MVP du tournoi. Une compétition que sa nation peut encore rêver gagner, avec une superbe finale au programme contre l'Allemagne.
- La belle aventure s'arrête ici pour la Finlande. Présente à la surprise générale dans le dernier carré de la compétition, l'équipe coup de coeur de cet Eurobasket 2025 est tombée devant une Allemagne logiquement plus forte. Démolis de 30 pions par les champions du monde en phase de poules, les joueurs de Lassi Tuovi ont fait meilleure impression sur cette demi-finale, sans pour autant pouvoir faire réellement douter un adversaire chirurgical dans les moments clés.
D'abord en retard au démarrage, menée 6-14 au bout de 5 minutes, la machine allemande s'est mise en route au milieu du premier quart-temps par l'intermédiaire d'un Franz Wagner (22 points) très en jambes en début de partie. Ses coéquipiers ont suivi le rythme et ont même pris le relais, à l'image d'un Dennis Schröder flashé à 26 points. L'Allemagne s'est mise à l'abri avec son jeu de relance (18 points en contre-attaque), ses drives et les nombreuses fautes provoquées ainsi que ses paniers à trois-points, notamment ceux de Tristan Da Silva.
Il y a bien eu des moments où les Finlandais, portés par leur public venu en masse à Riga, ont tenté de relancer le match en recollant par exemple à 6 longueurs (79-73) à quelques secondes de la fin du troisième quart-temps. En face, les Allemands n'ont jamais donné l'impression de douter. Ils ont répondu à chaque run par un panier important, un rebond, un stop, etc.
Lauri Markkanen et ses compères pourront encore éventuellement finir leur très beau tournoi avec une médaille, celle de Bronze, s'ils remportent la petite finale dimanche. Pour l'Allemagne, l'objectif est plus que jamais une nouvelle médaille d'Or, deux ans après celle décrochée au Mondial à Manilla.
Crédit photo : FIBA
