Pologne - Bosnie-Herzégovine : 80-72
France - Géorgie : 70-80
Slovénie - Italie : 84-77
Grèce - Israël : 79-84
- Que faire face à Giannis Antetkounmpo ? C'est une question à laquelle les Israéliens n'ont pas trouvé la réponse, et ils ne seront sans doute pas les derniers à se la poser dans cet Eurobasket. Le double MVP était absolument inarrêtable ce dimanche soir et il a emmené la Grèce en quarts de finale dans son élan. Les statistiques sont édifiantes - 37 points, 10 rebonds, 6 interceptions - mais l'impression visuelle dégagée est presque encore plus folle. C'est comme si c'était juste trop facile pour lui. Un mutant parmi les humains.
Chaud d'entrée, il a attaqué la raquette à profusion, il a dominé la peinture sur chaque post-up et chaque drive pour mettre son équipe au contrôle. Israël a eu le mérite de ne pas lâcher et de rester dans le match presque tout du long malgré la présence d'un cheat code en face. Deni Avdija a notamment mis 22 points. Insuffisant cette fois-ci.
Les Grecs font des erreurs et ils ont manqué de réussite à trois-points mais le mix de Giannis, d'énergie en sortie de banc et d'un maestro comme Kostas Sloukas (+15 de différentiel) forme un ensemble plutôt cohérent qui sera difficile à bousculer.
- La Slovénie a failli gâcher une avance qui est montée jusqu’à 19 points au début du 2e quart-temps. Il faut dire que Luka Doncic (42 pts à 11/19, 5/11 à trois-points, 10 rbds mais 1 pd) avait commencé son match sur des bases exceptionnelles. Malgré une grosse chute dès le début du match, la star des Dall… Los Angeles Lakers a planté pas moins de 22 points dans le 1er quart, et a atteint la mi-temps avec 30 unités au compteur. Grâce à son festival, la Slovénie a mené jusqu’à 32-13 dans le 2e.
L’italie n’a rien lâché. Dans le sillage de l’inévitable Simone Fontecchio (22 pts à 8/15, 4/11 à 3-pts), elle est revenue à dix longueurs à la pause. Puis après avoir repris un éclat dans le 3e quart, elle a recollé à un petit point à moins de deux min du terme, sur un tir de Fontecchio. Mais derrière, les Italiens n’arrivaient pas à trouver de tirs propres, et Luka Doncic, mieux tenu en 2e mi-temps, béquillait 4 lancers dans les deux dernières minutes.
Malgré une prépa ratée, et une phase de poule mitigée, Luka Doncic et la Slovénie ont répondu présent quand ça comptait, eux. Ils retrouvent l’Allemagne en quarts de finale.
- Une adresse cataclysmique à 3-pts (6/36), un entêtement de tous les instants à vouloir dégainer de loin, une circulation de balle handballesque autour de la zone mais pas le bras chirurgical d’un Karabatic pour trouver la cible derrière : l’équipe de France (ou plutôt le coupable) est la victime du 2e gros upset de ces huitièmes de finale. Mais la prestation douloureuse à voir des Bleus ne doit pas minimiser l’excellence du match de la Géorgie.
Avec deux fois moins de tirs à trois-points tentés, mais 4 réussites en plus (10/18), les Géorgiens ont été très solides aujourd’hui. Surtout, si Bitadze n’était pas dedans, Tornike Shengelia (24 pts à 7 sur 10, 3/4 de loin, 8 rbds), Kamar Baldwin (24 pts à 8/10, 3/4 de loin) et Alexander Mamukelashvili (14 pts et 11 rbds) n’ont pas tremblé, ni pour construire l’avantage de la Géorgie, ni au moment de doucher tout espoir français de recoller. La Géorgie est un très beau vainqueur, mais la France aura beaucoup à apprendre de cette défaite.
- Mission accomplie pour les Polonais. Extrêment engagés sur le terrain, à l'image d'un Mateusz Ponitka (19 pts, 11 rbds) exemplaire qui n'a cessé de faire les efforts et de se sacrifier pour assurer le succès des siens, les joueurs d'Igor Milicic se sont qualifiés pour les quarts de finale en battant la Bosnie (80-72) après avoir été menés au score. Jordan Llyod (28 pts) et ses partenaires ont renversé la partie au retour des vestiaires. Surtout dans le quatrième quart-temps en réalité. Ils ont limité Jusuf Nurkic et ses coéquipiers à 11 points en 10 minutes pour finalement décrocher leur ticket.
