Les Rockets sans James Harden… ça gagne encore plus !

Les Houston Rockets sont lancés sur une belle série de cinq victoires consécutives et ils tournent bien depuis le départ de James Harden.

Les Rockets sans James Harden… ça gagne encore plus !
Un MVP qui part et… tout va mieux ? Les Houston Rockets ont perdu James Harden mais ils se portent nettement mieux depuis le départ de la superstar. Surprenant ? Peut-être pas. Dans ce cas précis, les Texans sont peut-être tout simplement meilleurs par soustraction. Parce que l’arrière All-Star, figure de la franchise depuis huit ans, plombait l’ambiance. Il voulait partir dès novembre et il l’a fait savoir, presque au point de réclamer publiquement son transfert. Avec une attitude indigne d’un joueur professionnel : en retard au camp d’entraînement, sans justificatif, alors qu’il faisait la fête sans masque dans des clubs privés pendant que ses coéquipiers reprenaient le chemin des parquets. Qui plus est hors de forme. De suite arrivé, Harden s’est pris le bec avec le rookie Jae’Sean Tate puis avec John Wall et DeMarcus Cousins. Puis il a craqué. Après une énième défaite, au cours de laquelle son niveau d’efforts sur le terrain ne lui faisait pas honneur, il s’est lâché devant le micro des journalistes. Avec, un message clair : « nous ne sommes pas assez bons, nous ne pouvons pas gagner. » Autrement dit, envoyez-le ailleurs.
« Beaucoup de gars ici veulent se battre pour gagner. Si tu as 15 gars qui ont le même but, connaissent leur rôle et tirent dans le même sens pour gagner, tu t'en sors. Mais quand tu as certains gars dans l'équation qui ne veulent pas, c'est difficile de réussir quelque chose de spécial ou de positif en tant qu'équipe », commentait alors Wall. « J'ai été dans des équipes comme ça où des gars sont en mode 'moi, moi, moi' et ne sont pas tournés vers l'équipe, ça fait mal. Mec, tu ne peux pas tout lâcher après 9 matches, la saison est longue. »
John Wall reste zen mais met des tacles à James Harden
Cousins allait encore plus loin : « C’est clair que ce qu’il a dit était irrespectueux mais chacun son opinion. Le manque de respect a commencé bien avant. Dès l’approche du camp d’entraînement, en débarquant comme il l’a fait, avec toutes ses frasques en dehors des terrains. » « Il peut penser ce qu’il veut de l’organisation mais il y a quatorze autres mecs dans le vestiaire qui ne lui ont rien fait. C’est complètement injuste de nous manquer de respect. »
Voilà pour l’atmosphère. Les Rockets se rapprochaient plus de l’apocalypse que des playoffs NBA. Malgré tout le talent de James Harden. Alors, forcément, depuis qu’il est parti, tout est plus sain dans le groupe.
« L'équipe n'était pas celle que nous voulions et nous avions des gens qui ne voulaient pas être ici. Donc c'est plutôt difficile de jouer dans de telles conditions. Une fois le transfert effectué, nous avions l'équipe que nous voulions et surtout des gars qui avaient vraiment envie de se donner ici », insistait Wall il y a quelques jours.
Bien s’entendre n’est pas toujours une condition pour gagner mais ça aide. Moins de pression, plus d’entraide, plus d’envie. Ça coule de source. C’est une base très solide. Mais il n’y a pas que ça qui explique les bonnes performances actuelles de Houston. En effet, l’équipe de Stephen Silas pratique un basket complètement différent sans Harden. Avec nettement moins d’isolations et un peu plus de mouvements. C’est tout bête et c’est ce que les analystes, les supporteurs ou quiconque qui suit un peu le basket réclamaient depuis longtemps.

Les Rockets, meilleure défense NBA sans James Harden...

Après, le changement n’est pas drastique pour autant. Mais c’est en progression. En revanche, l’évolution est beaucoup plus radicale en défense. Les Rockets possèdent la meilleure défense de la ligue depuis que James Harden s’est barré. L’ironie ? Sur la même période, les Nets possèdent l’une des pires… avec 118 points encaissés sur 100 possessions. Tout le monde sait que le barbu est catastrophique en défense, où il ne fait aucun effort. Mais notons que les Texans disposent désormais de plusieurs bons stoppeurs. PJ Tucker. David Nwaba. L’énergique Tate. Eric Gordon, mais sur l’homme seulement. Victor Oladipo, quand il est en pleine possession de ses moyens. Même chose pour Wall. Nettement plus facile pour faire des stops. D’ailleurs, Houston affiche un bilan de 7 victoires en 10 matches quand Brooklyn pointe à 6 sur 9. Les deux équipes font aussi bien. Les Rockets même un peu mieux avec cinq succès de suite. Alors est-ce que ça peut tenir ? Sur le temps, la franchise a forcément perdu son plus grand talent. Ça rappelle un peu le cas des Denver Nuggets post-Carmelo Anthony. L’équipe tournait mieux. Mais elle ne passait pas le premier tour alors qu’elle avait tout de même disputé une finale de Conférence avec Melo. Les Rockets visaient le titre avec Harden. Là, faire les playoffs serait déjà une victoire.