Joel Embiid sur le chemin du MVP, les Sixers sur celui de la première place

Joel Embiid sur le chemin du MVP, les Sixers sur celui de la première place

Joel Embiid affiche un visage dominant depuis le début de la saison et ce sont les Philadelphia Sixers qui en profitent pour prendre la tête de la NBA.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Sept sur sept, ça fait du cash toute la semaine (bang, bang, bang, bang). Joel Embiid et les Philadelphia Sixers ont décroché leur septième victoire de la saison. En huit rencontres. Et le pivot All-Star ne jouait même pas lors de leur seule défaite, contre les Cleveland Cavaliers. En sa présence, l’histoire est complètement différente. Il n’y avait pas un joueur des Washington Wizards hier soir.
« Je suis payé pour dominer », balance le Camerounais, flambeur mais réaliste. « Je suis payé pour prendre les matches à mon compte. »
CQFR : Philly ne s’arrête plus, Beal et Hayward en feu, Pritchard est clutch ! C’est ce qu’il a fait. 38 points, dont 11 dans le quatrième quart temps pour riposter aux 60 pions de Bradley Beal (dont seulement 3 dans les douze dernières minutes). Et donc un nouveau succès pour Philly. Après deux semaines de compétition, la franchise de Pennsylvanie caracole en tête de la NBA. Et principalement grâce à sa superstar. D’ailleurs, s’il fallait décerner un MVP après deux semaines – et heureusement que non – ce serait lui. Joel Embiid est lancé sur le chemin d’une grande saison. Probablement sa meilleure en carrière, du moins jusqu’à présent. Très souvent critiqué pour son manque de constance ou ses bobos à répétition, il se fait violence chaque soir. Plus question de laisser filer des matches. Quand il déboule, c’est avec l’intention de faire souffrir ses adversaires.

Joel Embiid en mode MVP

Alors ça peut sembler logique mais ça n’a pas toujours été le cas. Shaquille O’Neal et Charles Barkley ont d’ailleurs très souvent critiqué le jeune homme en lui reprochant de ne pas être constamment une menace. Lui-même finissait même par reconnaître que les deux anciennes légendes NBA avaient « sans doute raison. » Mais les temps changent à Philadelphie. Doc Rivers est arrivé. S’il n’est sans doute pas le plus fin tacticien de la ligue, le coach sait parler à ses stars. Et avec Embiid, il a de suite mis l’accent sur un domaine en particulier : la passe. Pour… passer un cap, l’intérieur se devait d’apprendre à mieux gérer ses possessions. Et notamment les prises-à-deux de la défense.
« C’est le premier sujet que nous avons abordé », note Rivers. « C’est un joueur dominant. Les autres équipes sont obligées de le prendre à deux. (…) Joel est très dur à ralentir. Alors ça pousse nos adversaires à faire un choix : accepter le duel ou venir en aide, ce qui libère nos shooteurs. Ce sont deux bonnes options pour nous. »
Pick your poison. Avec ses 216 centimètres, son gabarit, sa puissance, son agilité, son touché et sa technique, Joel Embiid est un attaquant redoutable au poste. Potentiellement le plus dangereux de la ligue dans cette situation. Il existe très peu de défenseurs vraiment à même de le ralentir. Alors les coaches adverses préfèrent souvent doubler sur lui et miser sur la maladresse des autres joueurs des Sixers. Mais le natif de Yaoundé les sert mieux que par le passé. Dans le bon timing. Et il prend du plaisir.
« J’adore ça, ça fait du bien. On met des tirs, ça donne envie de continuer », assure l’intéressé à The Athletic.
https://www.youtube.com/watch?v=RE2h9L_PQHM&feature=emb_logo

Enfin du spacing aux Philadelphia Sixers !

Il a distribué 5 passes décisives en plus de ses 38 points hier soir. Il en délivre plus de 3 par match depuis le coup d’envoi de la saison. Mais ça, c’est aussi le résultat d’un recrutement enfin intéressant. Daryl Morey n’a pas juste cherché à aligner des noms, ce qui était un peu le problème des managements précédents. Le nouveau Président a opté pour de la cohérence. Avec donc les départs de Josh Richardson et Al Horford, remplacés par Seth Curry et Danny Green. Enfin des snipers pour entourer Ben Simmons et Joel Embiid. Enfin des lignés étirées. Et donc enfin des espaces pour le géant dessous.   Avec ce lifting, Tobias Harris peut (enfin là encore) jouer au poste d’ailier-fort qui correspond beaucoup mieux à ses qualités dans cette ligue. Du coup, les autres joueurs s’en donnent à cœur joie autour d’Embiid. Ils sont gavés de ballons et de tirs ouverts. Harris émerge à 19 points, 51% aux tirs et 46% derrière l’arc. Curry est encore plus bouillant avec 17 pions et 59% de réussite à trois-points ! Ils se nourrissent de la présence du pivot et inversement. Enfin un cercle vertueux à Philly. Entre ce regain d’efficacité en attaque et la meilleure défense de la NBA – là encore grâce à Jojo – les Sixers peuvent prétendre à une très, très belle saison. Et ça peut jouer en faveur du bonhomme au moment du vote pour le MVP. Parce qu’avec 25 pions, 52% aux tirs, 40% à trois, 12 rebonds, 3 passes et 2 blocks, il se positionne déjà.
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