Jonathan Kuminga (Golden State Warriors)
Quel changement soudain de dynamique. Complètement écarté de la rotation au début des derniers playoffs pour des question de « fit », devenu quasiment indésirable aux Golden State Warriors et finalement prolongé, presque à contre-cœur pour les deux parties, au bout du bout de la Free Agency, Jonathan Kuminga est devenu en seulement une semaine un titulaire indiscutable pour Steve Kerr. Le coach l’a lui-même annoncé : les Californiens ont désormais quatre joueurs certains de débuter toutes les rencontres cette saison. Stephen Curry, Jimmy Butler, Draymond Green et donc Kuminga.
Il faut dire que l’ailier de 23 ans s’est montré particulièrement à son avantage sur les premiers matches. Comparé à Shawn Marion par Kerr, il a surtout enfin trouvé un rôle au sin de cette équipe. Il est le « glue guy », celui qui colmate les brèches. Son regain d’adresse extérieure (43% à trois-points après 5 rencontres) lui permet de jouer sans le ballon et de dégainer quand il est libre. Il coupe. Il fluidifie le jeu en ne monopolisant pas la gonfle. Et quand il sent une opportunité, il agresse son vis-à-vis balle en main. Ses qualités athlétiques et son sens du rebond coïncident avec les besoins du cinq des Warriors.
Jonathan Kuminga ne fera peut-être pas un bon statistique digne du MIP mais, dans les faits, il est beaucoup plus efficace et beaucoup plus important pour Golden State que les saisons précédentes. Et la perception de son jeu va changer. Ça a déjà commencé au sein même de sa propre équipe. Le reste de la ligue ne va pas tarder à suivre.
Keyonte George (Utah Jazz)
Il y avait une place de créateur à prendre au Jazz, où les jeunes arrières n’ont pas vraiment donné satisfaction… sauf Keyonte George. Déjà plus en vue l’an dernier pour sa deuxième saison dans la ligue, le combo guard paraît prêt à occuper de plus grandes responsabilités. Notamment au playmaking donc.
Il sort de trois rencontres à 9, 10, 10 et 8 caviars, tout en tournant autour ou bien au-dessus des 20 pions et plus à chaque fois. Son coéquipier Walker Kessler, impeccable dans son rôle de pivot puissant, efficace de près et protecteur de cercle, mérite aussi d’être mis en avant au passage.
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Deni Avdija (Portland Trail Blazers)
Drafté en 2020, il n’est pas tout neuf en NBA. Ça fait un moment que Deni Avdija a prouvé qu’il avait le niveau d’un starter dans cette ligue. Mais il aspire même à plus que ça et il va probablement le montrer cette saison. Portland est une équipe solide défensivement, avec des qualités athlétiques et de la taille pour gêner ses adversaires. Mais pour gagner des matches, les Blazers vont aussi devoir mettre des points.
C’est là que l’Israélien entre en jeu. Il est sans doute le talent offensif le plus complet de sa formation. Il est grand, il est agressif sur ses drives, possède une bonne finition et c’est un shooteur plus que correct. Ses 23 points à 47% (et 44% à trois-points) après 4 matches laissent penser qu’il est bien parti pour intégrer ce cap des scoreurs capable de s’affirmer comme une troisième option chez un candidat au titre.
Stephon Castle (San Antonio Spurs)
C’est évidemment logique pour un sophomore de progresser mais Stephon Castle montre sur ce début de saison qu’il a gagné en maturité, même s’il perd beaucoup de ballons (6 de moyenne !). Sa complicité avec Victor Wembanyama dans le jeu est l’une des forces des Spurs.
Seul bémol, on se demande si ce n’est pas lui qui va le plus pâtir du retour de De’Aaron Fox. Mais vu son profil de joueur de plus en plus complet, Castle semble tout de même parti pour se révéler encore un peu plus cette saison.
Victor Wembanyama et les Spurs, quel démarrage !
Jaden McDaniels (Minnesota Timberwolves)
Les Timberwolves ont besoin de scoring. De joueur capable de créer leur propre tir. C’est un domaine dans lequel on n’attendait pas nécessairement Jaden McDaniels à ses débuts en NBA. Considéré comme un chien de garde insupportable pour les attaquants adverses, l’ailier de Minnesota est en train de franchir un palier de l’autre côté du terrain.
Il affiche pour l’instant presque 19 points au compteur à 38% derrière l’arc. Il doit tenir sur cette lancée pour que son équipe ait une chance de retourner en finales de Conférence à nouveau cette saison.
Ausar Thompson (Detroit Pistons)
Un peu selon le même principe que McDaniels : Ausar Thompson peut devenir le facteur X des Pistons s’il plante régulièrement autour des 15 points. On tend à y croire ! On parle beaucoup de son frère jumeau Amen mais l’autre frangin Thompson est aussi amener à se distinguer de plus en plus. C’est nécessaire pour que Detroit se maintienne à l’Est.
Kyshawn George (Washington Wizards)
Un autre KG. Un autre K-George même. Le Suisse aux origines canadiennes (il veut jouer pour Team Canada) s’affirme énormément en attaque sur ce début de saison. Rookie talentueux mais peu exposé l’an dernier, il est carrément un candidat au MIP tant ses statistiques ont fait un bond en avant. En imaginant bien sûr qu’il les maintienne. Bombardé dans le cinq, l’ailier polyvalent des Wizards est devenu l’un des scoreurs et dépositaire du jeu de son équipe.
Son carton à 34 points contre Dallas a marqué les esprits et donné le ton. Il n’a joué que quatre matches et les chiffres vont sans doute être revus à la baisse mais il est pour l’instant le seul joueur à 20 points de Washington, avec aussi près de 9 rebonds et 5 passes.
Ajay Mitchell et Chet Holmgren (Oklahoma City Thunder)
Une doublette pour les champions en titre. Quand une équipe est sacrée, elle doit paradoxalement devenir encore plus forte pour réitérer l’exploit l’année d’après. Garder le même niveau ne suffit finalement que rarement. Le Thunder n’a pourtant pas changé son effectif pendant l’intersaison. Aucune recrue. Mais c’est normal. Oklahoma City vise sur la progression interne de ses jeunes talents.
Et ça paye ! Chet Holmgren et Ajay Mitchell en sont les illustrations parfaites. Le pivot américain, ex deuxième choix de draft, prouve en l’absence de Jalen Williams qu’il est absolument prêt à assumer plus de responsabilités offensives. Le voilà plus tranchant qu’il ne l’a jamais été depuis son arrivée (récente ! Une centaine de matches joués seulement en trois ans) en NBA.
Holmgren joue ses isolations, prend plus de trois-points que par le passé et en met beaucoup plus. Il provoque aussi des fautes en jouant des coudes dans la raquette et en drivant fort vers le cercle. Comme une star. Le « 20-10 » classique de moyenne peut devenir banal pour lui.
Pour Mitchell, c’est encore plus surprenant. Le Belge s’est trouvé une place dans l’effectif et il occupe désormais un rôle que personne n’avait au Thunder : celui du combo guard scoreur qui a carte blanche en sortie de banc. La régularité de ses performances (18 points par match) est assez bluffante même si l’échantillon est faible. Il montre qu’il est capable de diriger l’attaque d’une équipe NBA sur de longues séquences face à des remplaçants. Au point où il est carrément en train de redéfinir la définition d’un sixième homme en NBA.
Chet Holmgren avait une revanche à prendre
Austin Reaves (Los Angeles Lakers)
Le favori pour le MIP (Most Improved Player), pour l’instant, c’est lui. Il est même l’homme du moment en NBA. Austin Reaves est en train de passer de scoreur de complément à All-Star. L’un des caps les plus difficiles à franchir, l’étape de star à superstar étant elle encore un cran au-dessus. Auteur d’un match à 51 points puis d’un autre à 41, il a ensuite enchaîné avec 28 pions et 16 passes décisives tout en marquant le panier de la gagne contre les Timberwolves.
Les Lakers sont à 2 victoires en 3 matches sans Luka Doncic et LeBron James. En grande partie grâce à Reaves, seul playmaker qui tient l’attaque à lui tout seul ou presque. JJ Redick lui a fait remarqué en début de saison que cette équipe c’était aussi la sienne et qu’il n’était plus ce joueur non drafté sorti de nulle part. Il fait partie du gratin désormais et il se comporte comme tel.
Parce qu’en termes de « skills », Austin Reaves a effectivement les atouts d’un joueur majeur en NBA. Il provoque des fautes à foison parce qu’il excelle sur le drive, à la fois grâce à sa vitesse, sa technique et son intelligence. C’est un bon shooteur et un passeur en progression. Bref, Los Angeles a désormais trois stars dans son effectif.
Austin Reaves, une première depuis Kobe Bryant
Jaime Jaquez (Miami Heat)
Après avoir mystérieusement disparu de la rotation l’an dernier, Jaime Jaquez Jr est revenu sur le devant de la scène sur ce début de saison. Et de quelle manière ! Miami joue tout pour l’attaque et lui se régale en sortie de banc. Il est le patron de la deuxième unité et il score aussi à foison : 19 points avec plus de 6 rebonds et 4 passes. C’est sans doute l’année de l’éclosion pour Jaquez.
Ryan Rollins (Milwaukee Bucks)
Cela fait déjà plusieurs mois qu’il semble être le meilleur arrière-meneur des Bucks. Mais Doc Rivers n’a pas vraiment fait jouer Ryan Rollins lors des derniers playoffs. Vu son début de saison, il risque de l’installer durablement dans la rotation. Le jeune homme est le défenseur le plus fiable sur le backcourt et c’est un shooteur plus que correct. Il va se faire un nom, au moins auprès des suiveurs assidus.



Parce qu'il me semble bien plus intelligent et meilleur en défense que KPJ. Reste à savoir si Doc aura la jugeotte de le laisser dans le 5 quand l'autre reviendra.