La Draft 2010 comme elle aurait dû être

La Draft 2010 comme elle aurait dû être

Avec sept saisons de recul, on peut aujourd'hui se demander comment aurait dû se dérouler la Draft 2010. On a sélectionné les "vrais" lottery picks de cette cuvée.

BasketSessionPar BasketSession  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

1- Paul George (+9)

Il est presque fou de se dire que le meilleur joueur, ou du moins le plus complet de cette cuvée, n'a été pris qu'au 10e rang à sa sortie de Fresno State. Malgré sa grave blessure, "PG13" est un two-way player génial qui a porté Indiana sur ses épaules pendant plusieurs saisons pour quelques belles passes d'armes avec LeBron James et le Heat. Si son trade vers OKC a autant fait parler, c'est que l'on parle là de l'un des cinq meilleurs joueurs théoriques de toute la ligue et qu'il n'a que 27 ans...

2- John Wall (-1)

On était sceptiques, dans un premier temps, sur la capacité de Wall à dépasser la hype. Ses premières saisons en NBA ont été compliquées, ou en tout cas en dessous des attentes, mais ses progrès dans tous les compartiments du jeu sont effarants depuis 2 ou 3 ans. L'ancien meneur de Kentucky est un crack et n'a pas fini d'étonner avec ses Wizards qu'il rêve de porter jusqu'aux sommets.

3- DeMarcus Cousins (+2)

On savait, lorsque les Kings l'ont drafté en 5e position, que cette place ne reflétait pas la réalité du talent de "Boogie". Toutefois, ses sautes d'humeur et la difficulté de ses coaches à le canaliser et en faire un leader ne lui permettent pas de prétendre à mieux que la 3e place pour le moment. Sur les qualités brutes de basketteur, le nouveau joueur des New Orleans Pelicans est, sinon, un n°1 en puissance et l'un des intérieurs les plus incroyablement doués de sa génération. Il a encore quelques années pour nous faire bousculer cette re-Draft...

4- Gordon Hayward (+5)

A son arrivée en NBA, Hayward donnait l'image du bon gars polyvalent parfait pour être la 3e ou 4e option d'une équipe très compétitive. Grâce au travail de ses coaches à Salt Lake City, particulièrement Quin Snyder ces dernières années, l'ancien de Butler est devenu All-Star est bien plus physique que ce à quoi on s'attendait. A Boston, où il sera numéro 1 bis, il va pouvoir montrer qu'il a encore passé un cap.

5- Hassan Whiteside (+28)

Toisé pendant la Draft, où il n'a été pris qu'en fin de premier tour, puis au début de sa carrière, où le manque de confiance des coaches l'a poussé à un exil exotique au Liban (entre autres), le voilà qui frappe à la porte du club des meilleurs intérieurs de la ligue. Whiteside n'est pas "moderne" dans le sens où on l'entend aujourd'hui à l'ère du spacing, mais posséder un pivot capable d'être meilleur rebondeur et quatrième meilleur contreur de la ligue est un luxe. Miami a bien fait de miser sur lui quand personne n'a voulu lui donner sa chance. Et lui a bien fait de se donner à fond au moment opportun pour passer de 980 000 dollars par an à... 25 millions en moyenne.

6- Eric Bledsoe (+11)

Sans ses blessures fâcheuses et longue durée, il semblait parti pour porter Phoenix jusqu'en playoffs avec Goran Dragic. L'ancien Wildcat mérite en théorie un peu mieux que cette 6e place, mais il est difficile de lui confier pleinement les clés d'une équipe aujourd'hui sans craindre pour son physique. Cela dit, en numéro 2 d'une franchise, Bledsoe serait un atout exceptionnel grâce à un moteur et une énergie au-dessus de la moyenne. Chez les Suns ou ailleurs, l'ancienne doublure de John Wall et de CP3 a lui aussi quelques bonnes année devant lui pour grimper dans notre hiérarchie s'il évite les pépins qui ont malheureusement jalonné son parcours.

7-Avery Bradley (+13)

En le draftant en 20e position, Danny Ainge a fait une superbe affaire. Les Celtics ont pu compter pendant 7 ans sur un joueur travailleur, intransigeant défensivement et constamment en progrès en attaque. Il lui manque peut-être une petit étincelle de créativité et des grosses performances au scoring pour basculer dans une autre catégorie, mais Detroit ne peut pas se plaindre de l'avoir récupéré contre l'un des jumeaux Morris. Son arrivée va immédiatement faire progresser les Pistons.

8- Greg Monroe (-1)

Les dernières années de sa carrière n'ont pas été aussi probantes que les premières avec Detroit et on l'a carrément perdu à Milwaukee. Cela dit, dans la bonne situation, Monroe peut être une plus-value importante à l'intérieur grâce à des fondamentaux solides et une faculté à signer des double-doubles quand son temps de jeu est suffisant. On le voit mal, en revanche, grimper au-delà de cette 8e place à l'avenir, lui qui avait été retenu en 7e position de cette Draft 2010.

9-Derrick Favors (-6)

L'une des déceptions de cette cuvée. Lorsqu'il a été en mesure d'enchaîner les matches, ses prestations ont souvent été satisfaisantes avec le Jazz. Malheureusement, à chaque fois que l'opportunité de former une raquette dominante avec Rudy Gobert s'est présentée, Favors a laissé passer le train (pour cause de blessures ou de méforme) et des joueurs plus fiables l'ont devancé. Avec la redistribution des cartes à Salt Lake City, il devrait pouvoir prétendre à un statut de titulaire pour que l'on voit enfin que les Nets ne l'avaient pas pris en 3e position pour rien il y a 7 ans.

10- Evan Turner (-8)

Turner est un joueur attachant, polyvalent et divertissant. Malheureusement, il n'a jamais été à la hauteur des attentes le concernant à sa sortie d'Ohio State. Dans une bonne situation, comme à Boston, il peut être un 6e homme redoutable, mais pas sûr que Portland soit le terrain de jeu idéal pour lui. On ne tire pas une croix dessus, mais on est conscients qu'il ne fera sans doute jamais mieux que cette 10e place réévaluée.

11- Patrick Patterson (+3)

Un besogneux intense et capable de shooter, c'est une denrée extrêmement utile en NBA aujourd'hui. OKC ne s'y est pas trompé en le signant durant la free agency. A Toronto, il était l'un des garants de la solidité et de la profondeur du groupe et les Raptors ne se remettront pas si facilement de son départ.

12- Lance Stephenson (+28)

Sur le plaisir qu'il est capable de procurer et sur ses qualités de manieur de ballon et de défenseur, "Born Ready" devrait se retrouver dans le top 5 de cette re-Draft 2010. Problème, son mental est instable et sa capacité d'adaptation incertaine. De retour chez les Pacers, il retrouvera peut-être le mélange de folie et de solidité qui faisaient de lui un All-Star potentiel à l'époque où les Pacers étaient l'obstacle principal qui se dressait entre le Heat et les Finales NBA. Dans ce cas de figure, il méritera évidemment mieux qu'une 12e place déjà honnête quand on considère qu'il n'a été pris qu'en 40e position à sa sortie de Cincinnati malgré une hype importante au lycée.

13- Nemanja Bjelica (+22)

On n'a pas encore vu l'étendue de son talent en NBA, mais Tom Thibodeau compte sur lui cette saison et est persuadé que son profil de stretch 4 ou de poste 3 très long va l'aider à rendre le jeu des Wolves plus moderne. C'est un pari, mais on pense qu'il justifiera cette confiance cette saison et sera l'un des 15 meilleurs basketteurs de cette promotion à terme.

14- Al Farouq Aminu (-6)

Son impact à Portland est intéressant, mais à sa sortie de Wake Forest, son potentiel paraissait supérieur à ce qu'il a montré chez les Clippers et à New Orleans par la suite, avant un joli regain de forme à Dallas. Il reste un contributeur important chez les Blazers et ses minutes seront encore importantes dans la rotation de Terry Stotts. Un bon joueur d'équipe qui a probablement déjà atteint son plafond. Mention honorable au-delà des lottery picks : Trevor Booker, excellent à Brooklyn l'an dernier et drafté en 23e position par Washington). Mention déshonorable au-delà des lottery picks: Wesley Johnson, 4e pick, incapable de réussir une saison réellement satisfaisante depuis ses débuts en NBA à Minnesota et Los Angeles.

Le 1er tour de la Draft 2010 en réalité

via Wikipedia
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