L’Allemagne a remporté l’EuroBasket 2025 en battant la Turquie 88-83 au terme d’une finale d’une intensité rare. Au-delà du trophée, c’est une confirmation : cette sélection a bâti une culture de la victoire, héritée du Mondial 2023, qui la rapproche déjà du statut de dynastie. Antoine et Shaï ont largement évoqué ce titre dans le CQFR du jour.
Une finale dans la légende… pour de bonnes raisons
Le récit est connu : départ canon des Turcs (13-2), puis bras de fer incessant, aucun “run” définitif, et une fin de match étouffante. L’Allemagne a souvent été menée, mais jamais déclassée. Quand la Turquie est passée à +6 (72-66), beaucoup ont cru au basculement. Pourtant, la Mannschaft est restée alignée sur ses principes : rythme contrôlé, exécutions propres, stops défensifs. À l’image d’un 79-79 recollé au meilleur moment, on a vu une équipe “qui ne doute jamais”.
Un collectif inoxydable, plus fort que les circonstances
Ce titre ne repose pas sur la forme d’un soir. Il prolonge une trajectoire : continuité du groupe, repères tactiques partagés, exigences identiques d’un tournoi à l’autre. Même avec des paramètres mouvants (un staff recomposé, des absences, une rotation resserrée), l’Allemagne a gardé le même standard. Cette stabilité explique pourquoi, même bousculée (Slovénie en quart, Turquie en finale), elle ne casse pas. “Ils ne baissent jamais la tête”, souligne Antoine. C’est plus qu’une posture, c’est une valeur collective.
Le money-time des role players
La clé du soir ? La capacité allemande à faire surgir les “autres” au moment décisif. Isaac Bonga a signé le match de sa vie en finale, avec une adresse parfaite dans les minutes chaudes (un tir de loin qui relance, un drive conclu par un dunk puissant, puis un rebond offensif capital). Andreas Obst rentre un trois points froid après de longues minutes loin du ballon ; Daniel Theis plante celui qui fait passer devant. Ce sont des séquences qui racontent une hiérarchie saine : chacun connaît son couloir, personne n’hésite quand la fenêtre s’ouvre. En sélection, la confiance est une ressource : l’Allemagne la distribue sans compter.
Isaac Bonga sacré Meilleur Défenseur de l’Euro après une finale immense
Schröder/Wagner, leadership partagé et assumé
Dennis Schröder n’a pas tout réussi au tir, mais il a dicté le tempo pendant 40 minutes et inscrit les six derniers points du match. Son registre FIBA — agressivité contrôlée, lecture des pick-and-rolls, nerfs solides sur la ligne — s’accorde parfaitement avec le rôle de “closer” qu’il endosse en sélection. Franz Wagner, lui, incarne l’ascension à long terme : impact des deux côtés, verticalité, prises d’initiative dans les runs. L’équilibre entre le meneur catalyseur et l’ailier total est l’un des atouts structurels de cette équipe.
Pourquoi l’Allemagne coche déjà les cases d’une dynastie
Il y a d’abord l’empilement des preuves (or mondial 2023, or européen 2025) et l’invincibilité symbolique que cela confère. Il y a ensuite la profondeur qualitative : derrière les têtes d’affiche, un noyau de joueurs fiables, capables d’embraser un quart-temps sans sortir du cadre. Il y a enfin la timeline : cette génération n’est pas au crépuscule. D’autres profils arrivent et veulent se greffer à un groupe qui gagne. La rotation est courte, certes, mais elle est dense et reproductible ; surtout, elle est portable d’un tournoi à l’autre. C’est exactement ce que requiert une dynastie : la constance, plus que l’éclat.
La Turquie a dominé de longs passages et Alperen Şengün a tutoyé la perfection… jusqu’à l’ultime minute. Mais l’Allemagne a gagné là où se forgent les règnes : dans l’art de prendre les deux ou trois possessions qui font basculer une finale. Deux titres majeurs en trois ans, un collectif qui ne rompt pas, des leaders complémentaires : la dynastie n’est peut-être pas “en devenir”. Elle est là.
Le 5 majeur (énorme!) de l’EuroBasket 2025 serait certainement champion NBA
Pour prolonger, écoutez/regardez notre CQFR du jour — on y détaille les séquences clés et ce qui fait la force durable de la Mannschaft :

Ils prennent parfaitement la suite de la dynastie de Pau Gasol et ce qui est cocasse c'est qu'ils ont un coach espagnol.
Ils sont mêmes favoris pour gagner les JO de 2028, je vois pas les Etats Unis les battre.