Les Lakers donneront à Darvin Ham ce qu’ils ont refusé à Frank Vogel

Les Los Angeles Lakers ont décidé d’offrir à Darvin Ham, leur nouveau coach, le temps et la confiance que Frank Vogel n’avait pas.

Les Lakers donneront à Darvin Ham ce qu’ils ont refusé à Frank Vogel

Nouveau coach des Los Angeles Lakers, Darvin Ham aura beaucoup à faire pour conduire son équipe au titre. Mais apparemment, la franchise voit au-delà de la saison prochaine. Elle semble prête à lui donner les clés du projet sportif sur le moyen terme. Les dirigeants ont surtout l’air d’avoir placé en lui une confiance qu’ils n’avaient pas accordée à Frank Vogel, son prédécesseur.

Plus de temps et d’autonomie pour Darvin Ham

Tenu d’obtenir des résultats immédiats, Vogel a dû diriger son collectif dans des conditions difficile. Après avoir remporté le titre en 2020, son poste était déjà menacé un an plus tard, au terme d’une saison marquée par les blessures qui s’est arrêtée dès le premier tour des playoffs. L’exercice 2021-2022, sans qualification en postseason, ne pouvait que sceller son sort. Mais avec Darvin Ham, les Lakers semblent prêts à se montrer plus patients.

Tout d’abord, ses quatre ans de contrat contrastent avec les trois années garanties de Vogel. Un an, ça n’a pas l’air d’une si grande différence. C’est cependant la courte durée de l’engagement de Vogel qui l’a mis dans une position difficile dès 2021, une saison seulement après son titre. Finalement, le front office n’a même pas eu besoin de le renvoyer. Au terme de deux années décevantes, ils n’avaient plus qu’à le laisser partir. Et cette timeline a justement été privilégiée pour pousser le coach à obtenir des résultats à court terme. Ham, lui, ne sera pas aussi pressé.

Plus important encore, Darvin Ham devrait avoir le droit de choisir son propre staff, d’après Marc Stein. Une autonomie que Frank Vogel n’avait pas non plus, et qui fera sans doute toute la différence. De plus, il lui aurait été assuré que Kurt Rambis, membre du front office, ne participerait plus aux réunions des coaches. Son ingérence dans le travail de Vogel était considérée comme l’un des principaux obstacles dans la gestion de son groupe. Encore un soulagement pour le nouvel entraîneur en chef, qui sera peut-être véritablement le chef cette fois-ci.

La composition du staff demeure l’une des priorités de l’intersaison de Los Angeles. À quoi ressemblera l’équipe de Darvin Ham ? David Fizdale restera-t-il assistant aux Lakers ? Phil Handy, chargé du développement des joueurs, partira-t-il à Brooklyn comme l’annoncent les rumeurs ? Des questions qui devront trouver réponse cet été et qui montreront si le nouveau coach a réellement l’autonomie qui lui semble promise.

Des enjeux toujours aussi importants

Si Ham aura certainement plus de temps et de liberté que celui à qui il succède, les enjeux restent tout de même très importants. L'entraîneur rookie devra rapidement faire ses preuves dans un environnement hostile.

Se pose d’abord le problème Russell Westbrook. L’échec de Vogel avec l’ancien MVP est l’un des principaux motifs qui l’ont poussé vers la sortie. La présence du meneur a d’ailleurs occupé une place proéminente dans le processus de recrutement du nouveau coach.

Ham aura la difficile tâche de faire cliquer l’effectif avec Westbrook dans les trois prochains mois — sauf transfert surprise. Le défi est de taille, mais sera révélateur de sa compétence.

Cette saison est également la dernière du contrat de LeBron James, agent libre en 2023. Cela signifie que l’ancien assistant des Bucks n’aura qu’un an pour convaincre le King de rester dans la Cité des Anges. Si James ne s’est pas entendu avec tous ces coaches, Ham devra assurer sur ce point pour conserver la confiance des dirigeants.

Il ne faut pas non plus négliger la fragilité d’Anthony Davis, qu’il aura pour mission de garder en bonne santé cette année, tout en renforçant la cohésion du collectif. Il devra aussi se charger de l’intégration des prochaines recrues, en veillant au développement d’Austin Reaves et à maximiser l’impact de Talen Horton-Tucker.

Et bien sûr, dans la franchise aux 17 titres, l’objectif final reste encore et toujours la victoire. Manquer les playoffs, dans le pire des cas, serait un échec retentissant et pourrait mettre en péril son statut dans l’organisation. Sinon, tout autre résultat qu’une bague ne sera de toute façon pas considéré comme une pleine réussite.

Si les Lakers sont partis pour donner plus de confiance, de temps et d’autonomie à Darvin Ham, il devra tout de même répondre à des attentes très élevées. Nous en apprendrons sans doute plus cet été sur sa position et son pouvoir dans la franchise. Mais c’est surtout sur le terrain qu’il devra prouver sa valeur.

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