Marcin Gortat, la fin du plombier polonais

Après deux saisons et demi aux Phoenix Suns, Marcin Gortat pourrait bientôt quitter la franchise. En effet, les Suns misent sur la jeunesse...

Marcin Gortat, la fin du plombier polonais
La raquette des Phoenix Suns n’est pas la plus imperméable de la ligue, loin de là. Pour boucher les fuites, les dirigeants de l’Arizona ont misé sur un intérieur polonais, Marcin Gortat, sombre back-up de Dwight Howard à Orlando à l’époque (décembre 2010). Le pari fut une réussite : le « Polish Hammer » se révèlait au côté de Steve Nash et intégrait, sans faire de bruit, le top 10 des meilleurs pivots de la ligue. Le tout pour 7 millions de dollars la saison seulement. Bon ok, vu le niveau actuel des « centers »,  ce classement ne veut plus rien dire mais tout de même. Steve Nash passé chez l’ennemi, Gortat se devait de prendre les Suns sous son aile la saison dernière. Des blessures à répétition l’en empêcheront. Kurwa (p***** ou m**** en polonais – NDLR). Aujourd’hui, le géant de 2,11 m n’est plus un pilier de la franchise de l’Arizona. Jeff Hornacek, le nouveau coach, veut jouer vite. Le Polonais est plutôt mobile mais il sera difficile pour lui de suivre le rythme imprimé par les deux mobylettes Goran Dragic et Eric Bledsoe. Autrement dit, Marcin Gortat est sur la sellette et il le sait :
« On sait tous ce qui va se passer », plaisante le Polish à la foule de journalistes présents lors du Media Day. « C’est un business, je comprends ça, je comprends la situation. Il n’y a pas de rancœur. Je ferai tout ce qu’il faut pour aider à ce que l’équipe gagne des matches. Je suis reconnaissant envers la franchise pour tous les bons moments passés ici. »
A 29 ans, le fils du boxer Janusz Gortat fait figure de dinosaure au milieu des jeunes pousses de l’Arizona. La franchise mise sur la jeunesse pour assurer sa reconstruction et sur le jeu rapide pour rameuter la foule à l’US Airways Center. D’ailleurs, le remplaçant de Marcin Gortat est déjà tout trouvé. C’est un… Ukrainien alias Alex Len, cinquième choix de la dernière draft. Le pivot formé à Maryland semble prêt à faire son trou en NBA et il coûte encore moins cher que son aîné polonais, au moins pour les quatre prochaines saisons.
« Vous seriez stupide de ne pas miser sur un mec comme lui », reconnaît Marcin Gortat. « C’est un grand mobile, qui peut courir, shooter… Il a un bon touché de balle près du panier. C’était le meilleur pick, même si vous avez un bon pivot dans votre équipe car vous pouvez toujours récupérer de bons éléments en transférant un pivot. »
Marcin Gortat est conscient d’avoir fait son temps à Phoenix et il sent le changement d’ère. Mais il compte bien "se battre jusqu’au bout" pour représenter son pays en NBA.