La Draft NBA 2025 se tiendra dans la nuit de mercredi à jeudi (2h du matin heure française) et pourrait voir pas moins de cinq joueurs français être sélectionnés, peut-être tous au 1er tour. On s'est essayé à une Mock Draft du 1er tour qui reflète ce que l'on imagine qu'il se passera.
1- Cooper Flagg (Dallas Mavericks) - ailier
Le choix le plus évident qui soit. On n'a pas un n°1 indiscutable tous les ans, mais c'est le cas dans cette cuvée 2025, avec Flagg, véritable aubaine pour les Mavs après la désastreuse saison écoulée, autant sur le plan sportif que sur celui du désespoir causé chez les fans. Dallas va récupérer un ailier capable de tout faire, avec un petit axe de développement sur le tir extérieur, mais aussi une boîte à outils gigantesque et un mental qui ne laisse pas trop de doutes sur sa capacité à devenir l'un des visages de cette ligue. Flagg est le plus gros prospect américain depuis pas mal d'années.
2- Dylan Harper (San Antonio Spurs) - arrière
Il y a consensus depuis quelques semaines sur le fait que Dylan Harper - fils de Ron - est le deuxième meilleur joueur de cette Draft 2025. L'arrière de Rutgers n'a pas trop souffert de la saison ratée de son université et propose un bagage très intéressant avec du playmaking, une belle palette offensive et un potentiel global assez élevé. L'auteur de ces lignes préfère VJ Edgecombe, mais il faut savoir raison garder et reconnaître que Harper a beaucoup de talent et devrait bien convenir aux Spurs.
3- VJ Edgecombe (Philadelphie Sixers) - arrière
Déjà un défenseur formidable, avec les qualités athlétiques et le mental pour devenir un two-way player d'élite. Sa marge de progression est importante en terme de maniement du ballon, mais il peut déjà s'intégrer dans n'importe quelle équipe dans un rôle secondaire. Philadelphie n'est pas certain de conserver le pick, mais ce serait dommage de se priver du bondissant Bahaméen.
4- Ace Bailey (Charlotte Hornets) - ailier
Sa cote chute sérieusement ces derniers jours, à cause de ses refus répétés de participer à des workouts. Si les Hornets n'ont pas encore dans l'idée d'être compétitifs, alors drafter au potentiel et avec l'objectif de faire un trio très offensif Ball-Miller-Bailey, Charlotte pourrait être sa destination. Bailey, malgré les questionnements, a un tir, des qualités athlétiques et même des atouts défensifs. On n'imagine pas beaucoup plus d'équipes le laisser glisser dans cette Draft 2025.
5- Tre Johnson (Utah Jazz) - arrière
L'un des meilleurs shooteurs de cette Draft 2025, assurément. Johnson est même annoncé un peu plus haut ces derniers jours, mais on aime bien le fit avec Utah, où un tireur d'élite avec un vrai sens du scoring ne feraient pas de mal. Si ce n'est pas à Salt Lake City, ce sera ailleurs, tant les garanties sont claires chez l'arrière passé par la fac de Texas.
6- Kon Knueppel (Washington Wizards) - ailier
Le coéquipier de Cooper Flagg à Duke consolerait un peu les fans des Wizards qui rêvaient de son camarade pour booster leur franchise. Knueppel apporte du spacing, de la création et de la taille avec de belles promesses pour l'équipe qui le choisira.
7- Derik Queen (New Orleans Pelicans) - intérieur
Queen est un intérieur un peu atypique, avec des belles qualités techniques et offensives, mais aussi un sens du rebond qui pourrait lui permettre de faire de très belles choses en NBA, surtout s'il parvient à réduire l'écart entre son potentiel en attaque et ce qu'il est en mesure d'apporter défensivement. NOLA a besoin de talent, notamment à l'intérieur et le pari serait intéressant.
8- Nolan Traoré (Brooklyn Nets) - meneur
C'est très haut par rapport aux récentes prévisions, mais c'est en revanche conforme à ce qui a longtemps été annoncé pour le Français. Le mettre aussi haut est un pari, mais les Nets peuvent se permettre de miser sur un prospect et de prendre le temps de le développer. Son premier pas et ses qualités de créateur peuvent lui permettre de mettre fin à la malédiction récente des meneurs français draftés haut en NBA.
9- Jeremiah Fears (Toronto Raptors) - arrière
Il y a du punch et quelques kilos de dynamite chez l'arrière d'Oklahoma, qui pourrait se greffer au backcourt pas forcément très établi des Raptors, en quête de jeunes joueurs excitants pour accompagner Scottie Barnes et RJ Barrett notamment.
10- Khalan Maluach (Phoenix Suns) - intérieur
Un diamant brut au poste 5 que l'on a pu voir en action avec le Soudan du Sud et à Duke cette année, en compagnie de Cooper Flagg et Kon Knueppel. Il y a du boulot, mais si une équipe pas forcément dotée à l'intérieur - coucou les Suns, qui viennent de récupérer le pick 10 dans le trade de Kevin Durant - prend le temps de le développer, la récompense sera grande.
11- Danny Wolf (Portland Trail Blazers) - intérieur
A 21 ans, Wolf n'est ni le plus athlétique, ni le plus jeune des intérieurs de cette Draft, mais il possède un superbe sens de la passe, de l'aisance face au panier et une aptitude à être un facilitateur que des équipes pourraient parfaitement utiliser, comme Portland, qui n'a pas ce profil en magasin.
12- Noa Essengue (Chicago Bulls) - ailier
Le Français, qui évoluait à Ulm cette saison, a vu sa cote grimper en flèche ces derniers mois, grâce à un profil moderne d'ailier long et athlétique, dont le plafond dépendra de sa capacité à se créer son shoot et à développer son agressivité offensive. Pour le reste, il a tout en stock pour coller aux standards de cette ligue, notamment grâce à sa polyvalence positionnelle en défense. Les Bulls ont montré les prémices d'un noyau de jeunes séduisant la saison dernière et ne seront sans doute pas contre récupérer un autre jeunot avec ce bagage.
13- Thomas Sorber (Atlanta Hawks) - intérieur
La rotation intérieure des Hawks est en réflexion. Y ajouter le coffre, la solidité et la discipline tactique et défensive de Sorber, qui a pu profiter de l'enseignement de Georgetown, une fac spécialisée en big men, ne pourra pas faire de mal.
14- Egor Demin (San Antonio Spurs) - arrière
A BYU, le jeune meneur russe a fait admirer sa palette à la passe et sa taille. Un prospect international qui défend bien et sait organiser le jeu ? Welcome to the Spurs, non ?
15- Collin Murray-Boyles (Oklahoma City) - intérieur
Le Thunder vise souvent juste à la Draft et ça ne nous étonnerait pas que Sam Presti profite d'une apathie générale pour voler "CMB", intérieur undersized mais hyper doué et complet, avec du flair, une vraie présence dans la peinture et un air de couteau-suisse qui rendrait OKC encore plus fort.
16- Carter Bryant (Orlando Magic) - ailier
Un bel athlète avec un profil de 3 and D, le pédigré Arizona et des aptitudes physiques qui lui permettront normalement de devenir un excellent two-way player en NBA, à défaut d'être une star. Le Magic a besoin de ces profils polyvalents pour progresser et profiter du marasme à l'Est.
17- Kasparas Jakucionis (Minnesota Timberwolves) - arrière
Formé au Barça, le meneur lituanien a montré de bonnes choses à Illinois et peut apporter à Minnesota sa casquette de chef d'orchestre et de playmaker, ce qui a pas mal fait défaut aux Timberwolves en playoffs.
18- Jase Richardson (Washington Wizards) - arrière
Le fils de Jason Richardson n'est pas un alien du dunk comme son papa, mais il a suffisamment de talent pour être un joueur NBA intéressant. L'arrière de Michigan State brille surtout par son tir extérieur, son énergie et son QI basket, à défaut d'avoir une taille évidente pour le poste (1,88m). Les Wizards pourraient apprécier son profil de combo guard qui a grandi dans le paysage NBA, ce qui s'est avéré être utile pour certains ces dernières années.
19- Ben Saraf (Brooklyn Nets) - arrière
Il n'y aucune passe que ce meneur israélien de grande taille soit incapable de tenter et de réussir. S'il souffre d'un petit déficit athlétique, Saraf compense par un vrai sens du tempo et un flair très intéressant que l'on a pu voir en action à Ulm, avec Noa Essengue. Un autre guard international pour les Nets ?
20- Cedric Coward (Miami Heat) - ailier
Le nom de famille le plus compliqué à porter de cette Draft 2025 (coward signifie lâche en VO). En revanche, au-delà de ce petit bémol patronymique, l'expérimenté arrière de Washington State (il a 21 ans) coche beaucoup de cases pour apporter des garanties dans une rotation NBA, avec du tir extérieur, des qualités athlétique et une vraie appétence pour la chose défensive.
21- Noah Penda (Utah Jazz ) - ailier
Le meilleur jeune de Betclic avec Le Mans s'est montré très à son avantage ces deux dernières saisons et espère pouvoir prouver que la marche suivante n'est pas trop haute. L'aspect défensif et la polyvalence sont déjà très développés. S'il peut progresser rapidement en attaque, il aura de beaux jours devant lui en NBA pour imiter, pourquoi pas, un ancien Manceau devenu capitaine des Bleus et vétéran respecté en NBA. Le Jazz se cherche un noyau dur en attendant de trouver sa star. C'est le moment de s'y greffer.
22- Ryan Kalkbrenner (Atlanta Hawks) - intérieur
Le gigantesque senior de Creighton n'a pas une mobilité très excitante pour la NBA, mais il en impose dans la peinture et peut parfaitement glaner des minutes dans la ligue s'il exploite au mieux sa capacité de dissuasion et sa capacité à finir au cercle sans trop avoir à lutter. Les Hawks auront peut-être déjà drafté un intérieur un peu plus tôt, mais plus on est de fous, plus on rit.
23- Ryan Nembhard (Indiana Pacers) - arrière
Son frère est devenu un membre incontournable des Pacers et glissera peut-être un mot à Kevin Pritchard pour le convaincre de le sélectionner. Au-delà du fit familial, le jeune Canadien est un peu plus "meneur" que son aîné mais a montré des choses intéressantes lui aussi à Gonzaga. Il est plutôt attendu au 2e tour, mais on ne serait pas étonné de le voir grimper en fin de 1er.
24- Asa Newell (Oklahoma City Thunder) - intérieur
Une machine à prendre des rebonds offensifs et à envoyer des tomars de l'espace. Le reste est un peu plus incertain, mais ça fait toujours du bien d'avoir des joueurs avec ces qualités-là. OKC draftant toujours malin, Newell pourrait arriver chez les champions en titre après son passage par la fac de Georgia.
25- Maxime Raynaud (Orlando Magic) - intérieur
Sa cote n'a cessé de grimper alors qu'il était attendu au 2e tour en début de saison. Le pivot français a été fantastique avec Stanford, apportant expérience, capacité à étirer le terrain, playmaking, intelligence et expérience (c'est un senior). Son plafond n'est pas le plus élevé chez les intérieurs de cette Draft 2025, mais il peut gratter une place dans une rotation intérieure sans aucun souci. Très copain avec Victor Wembanyama, on le voit plutôt au Magic, qui cherche à développer son secteur intérieur.
26- Walter Clayton Jr (Brooklyn Nets) - arrière
Champion NCAA avec Florida et MOP du Tournoi, Walter Clayton Jr est déjà prêt à scorer en NBA, vraisemblablement en sortie de banc. On l'a mis à Brooklyn, mais un contender ne dirait sans doute pas non à quelques bonnes minutes prolifiques de sa part pour profiter de son shot making.
27- Johni Broome (Brooklyn Nets) - intérieur
Broome est robuste, combatif et très solide, à défaut d'être grand et athlétique. Le coeur qu'il est capable de mettre en défense convaincra forcément quelqu'un, possiblement au 1er tour. Les Nets ont un million de picks, mais d'après nos prévisions pas encore de joueur avec ce skillset.
28- Drake Powell (Boston Celtics) - ailier
Un steal potentiel. Il n'a joué qu'une saison à North Carolina, mais on a pu voir des prémices de shoot extérieur, de défense très solide et de qualités athlétiques certaines. Collectivement, les Tar Heels se sont loupés et beaucoup espéraient revoir Powell en NCAA pour faire remonter sa cote, mais il a décidé d'opter pour la Draft. Et si les Celtics, en quête de sang neuf, se penchaient sur son cas ?
29- Hansen Yang (Phoenix Suns) - intérieur
Le Chinois de 2,16m a un profil intrigant et une bonne tête d'OVNI et de diamant brut. Yang manie étonnamment bien la balle pour un joueur de son gabarit et a un vrai talent offensif, avec du footwork, de superbes mains et ce qui pourrait devenir un shoot fiable. Quiconque prendra le temps de tenter l'expérience pourrait réaliser un superbe coup. Les Suns ?
30- Tyrese Proctor (Los Angeles Clippers) - meneur
Le meneur de Duke est à l'aise à 3 points, bon défenseur et capable de jouer sur les deux postes. Du Andrew Nembhard dans le texte ? Les Clippers, qui ferment la marche, aiment bien ces profils de guards complets.

#16 d'Orlando à Memphis
#22 d'Atlanta à Brooklyn
#23 d'Indiana à New Orleans
Je trouve qu'il a besoin d'une équipe compétitive avec un rôle bien défini pour donner sa pleine mesure.