LeBron, Curry, Jordan… la grosse bataille finale de NBA APOCALYPSE !

LeBron, Curry, Jordan… la grosse bataille finale de NBA APOCALYPSE !

Dans un univers ravagé par un virus et dans une ambiance cataclysmique, LeBron James a pour mission de sauver le monde. Ça, c’est notre nouvelle série, NBA APOCALYPSE.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Fiction

BANG. BANG. Les balles fusent. Une scène de guerre au beau milieu du Queens. Collé dans l’angle d’une ruelle, Damian Lillard mitraille à coups de fusil à pompe en direction de Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins. Accroupi à ses côtés, Jimmy Butler vide ses chargeurs. BANG. BANG.

De l’autre côté de la rue, les jeunes se barricadent et se défendent. Juste derrière eux, Stephen Curry et Klay Thompson, avancent mètre par mètre, arme à la main, prêts à fusiller quelconque menace. Zion Williamson, en face, se prépare pour une nouvelle salve de rockets. Et au milieu du chaos, trois hommes, pris au piège.

En sueur, le souffle fort, planqué derrière une voiture qui fait office de bouclier, LeBron James compte le peu de balles qu'il lui reste. Luka Doncic se charge de couvrir le flanc gauche pour maintenir de la distance entre le petit groupe et les agresseurs. J.R. Smith s’occupe de l’autre côté.

NBA APOCALYPSE LeBron James Stephen Curry

Luka Doncic : Je ne pourrai pas les contenir beaucoup plus longtemps.

J.R. Smith : Moi non plus, je n’ai presque plus de balles.

LeBron ferme les yeux. C’est maintenant qu’il doit trouver un plan. Une solution miracle pour se sortir d’une situation difficile.

« Comme lors des finales 2016 », murmure t-il.

Son cœur bat de plus en plus fort. Mais hors de question de laisser la panique s’installer. Que faire ? Mais que faire ? Le bruit des balles qui sont propulsées des canons et des douilles qui rebondissent sur le sol se fait de plus en plus sourd. Le temps se ralenti. La fin approche.

Soudainement, il déchire son t-shirt blanc, laissant apparaître un torse encore digne de l’athlète incroyable qu’il était dix ans plus tôt. Il se lève et agite le bout de tissu en guise de drapeau blanc. Une tentative désespérée… qui tempère les esprits l’espace d’un instant. Les tirs cessent et chacun campe sur ses positions. Les regards sont maintenant braqués vers LeBron.

LeBron (se racle la gorge) : Hum. Hum. Mes frères. Mettons fins à nos querelles et allions-nous. Si je ne peux pas vous battre… alors je me joins à vous. Enfin non, joignez-vous à moi ! Suivez-moi, je vous apporterai un peu de ma gloire. Vous, les jeunes, vous avez la fougue mais vous avez besoin d’un leader expérimenté, un ancien qui sait comment gagner. Vous savez, j’ai trois titres NBA ! Et quatre trophées de MVP ! Haha. Je comprends que vous soyez un peu impressionnés. Mais votre heure viendra ! Suivez mon exemple et vous arriverez au top un jour ! Ralliez-vous à moi et nous renverserons ensemble le Syndicat du Crime ! Suivez mon leadership !

Tout le monde reste silencieux. Pas sûr que le discours soit bien passé. Luka se prépare à toute hostilité.

Jimmy Butler : Bullshit. Tu racontes de la merde. On va plomber ces guignols et on te fera la peau.

Damian Lillard : Ouais, c’est des conneries. Ferme-là l’ancien.

Karl-Anthony Towns (en se cachant derrière Andrew Wiggins) : Ta gueule LeBron !

Tout le monde semble prêt à en finir. Mais les mots de LeBron résonnent encore dans la tête de Stephen.

Stephen Curry : Attendez ! LeBron a… raison. Ce qu’il veut nous dire, c’est que nous ferions mieux d’unir nos forces pour détrôner ces tyrans qui contrôlent New York et nous maintiennent dans la misère pendant qu’ils s’enrichissent. Ils profitent de nous. Il est temps d’y mettre fin. On s’entretue, mais on est tous dans le même camp. Et ce sont eux les vrais ennemis. Enfin n’hésite pas à me couper si je me trompe LeBron, je ne veux pas attirer la couverture vers moi. Mais c’est ça que tu voulais dire, non ?

LeBron James : Heu, oui, oui bien sûr. Nous tous, ensemble, houhou.

Damian Lillard : Voilà, ça c’est bien parlé !

Zion Williamson : Enfin un vrai leader.

Klay Thompson : Je marche à 100% avec vous les gars.

Karl-Anthony Towns : Mais, nous on bosse pour le Syndic…

Andrew Wiggins (qui sent soudainement une flamme de détermination venir en lui et met alors un coup de coude dans les cotes de Karl-Anthony Towns) : Ferme-là. Ferme-là à tout jamais.

Pour la première fois, les adversaires acceptent de baisser leurs armes. Et de se rapprocher. L’oppresseur n’est qu’à quelques kilomètres, retranchés dans le Dolan Square Garden. Avec en sa possession le scientifique qui peut libérer la planète de cette crise sanitaire cataclysmique. Mais pour y parvenir, il faut des armes, des munitions et un plan.

Karl-Anthony Towns : Le bâtiment sera gardé par des dizaines et des dizaines de soldats. On ne peut pas rentrer comme ça.

LeBron James : Haha, mon petit, ça se voit que tu n’as pas connu la NBA des 90’s, contrairement à moi. Il y avait beau avoir 5 gars dans la raquette – ben ouais, les grands comme toi ils jouaient dessous, ils ne prenaient pas dix trois-points par match comme des pingouins – on fonçait dans le tas, on prenait des coups, mais on tenait le choc. T’aurais dû me voir contre les « Bad Boys » des Pistons.

Karl-Anthony Towns : ....

LeBron James : Donc, ouais, le plan. Je propose que vous me suiviez tous pendant que, moi, je défonce tout. Mais assurez bien mes arrières. Sinon ça ne marchera pas.

Stephen Curry : LeBron, est-ce que tu ne penses pas qu’il serait plus judicieux qu’on essaye de faire ça tous ensemble, en équipe ? On pourrait par exemple s’occuper des gardes en entrant tous les deux dans le building. Pendant ce temps, Karl, Andrew, J.R. et Zion pourraient prendre la porte de derrière, guidés par Jimmy. Damian, Luka et Klay peuvent nous protéger depuis les toits. Après, je ne veux pas imposer mes idées.

Jimmy Butler : Si, si, c’est un plan génial. C’est exactement ça qu’on doit faire.

LeBron James (glacial) : Ah mais oui, sans problème, vous savez moi, c’est le collectif avant tout, je suis comme ça moi, j’aime partager.

Les compagnons se rendent à la planque de Damian pour y faire le plein de pistolets mitrailleurs. Ils y retrouvent C.J. McCollum, qui se joint à la bande. La tactique est répétée et trois petits groupes se forment. Jimmy, Andrew, Karl, J.R. et Zion partent d’un côté. Damian, Luka, C.J. et Klay infiltrent le building en face du Dolan Square Garden pour aller se placer sur les toits.

Quant à Stephen et LeBron, ils marchent côte à côte, lunettes noirs sur le visage, grand manteau en cuir tombant jusqu’aux chevilles. Ils font irruption dans le sas de la salle. Les voilà maintenant encerclés par une dizaine de gardes.

Spencer Hawes : Qu’est-ce que vous fichez ici ?

Stephen Curry : Un rendez-vous business.

Spencer invite alors les deux étrangers à passer sous les détecteurs de métaux. LeBron fait un signe d’acquiescement de la tête à Stephen. Ce dernier s’engage. BIP. BIP. BIP. BIP. BIP.

Spencer Hawes (en alerte) : Ouvrez votre manteau.

Steph s’exécute et retire son blouson. Dessous, quatre pistolets accrochés à ses bretelles, deux uzis attachés à sa taille ainsi que d’autres armes au niveau de ses cuisses.

Spencer Hawes : Oh putain.

Il n’a même pas le temps de donner l’alerte que LeBron et Stephen allument dans tous les sens. Dos contre dos, ils avancent en faisant parler le plomb, se couvrant l’un l’autre. Les corps s’empilent sur le sol.

LeBron James : Prend l’ascenseur et fonce au dernier étage, je prends les escaliers !

Stephen Curry : C’est parti.

Flingue à la main, LeBron avale les marches quatre par quatre.

« Le cardio est toujours là », se félicite-t-il au moment où un sourire niais s’affiche sur son visage.

Une seconde d’inattention et voilà qu’un individu déboule lui aussi les escaliers, mais dans le sens inverse.

Kevin Garnett (surpris) : Oh, hum. Heu. Ça va Bron ? Cool, hein. Bon, allez, élimine-nous ces baltringues du Syndicat !

Puis Kevin s’extirpe à toute vitesse, comme s’il esquivait le danger. LeBron, lui, ne réagit pas. Il est juste étonné d’avoir vu KG. Puis il continue son avancée sans broncher. Arrivé au dernier étage, il rejoint Stephen, mais aussi Jimmy, J.R. et Zion. Le Syndicat est retranché derrière une porte blindée, prêt à en découdre.

LeBron James : Mais où sont Karl et Andrew ?

J.R. Smith se met à siffloter, les yeux vers le plafond.

Jimmy Butler (d’un ton froid) : On a eu un petit différend. Rien de bien méchant.

Stephen Curry : Hein ?

Jimmy Butler : Disons que leurs mâchoires ont malencontreusement heurté ma batte de baseball. Mais ils vont bien, ils se reposent.

LeBron James : Heu, OK. Bon il faut trouver une solution pour ouvrir cette porte.

Pendant ce temps, Zion sort tranquillement une dizaine de bâtons de dynamique de son sac. Il les scotche sur la porte, allume les mèches et tout le monde se met à couvert. BOOOOOUUUUUUUUM. Zion a les yeux qui brillent devant un tel feu d’artifice.

Le passage est désormais dégagé. LeBron fonce le premier dans la pièce, mais il fait de suite face à un individu armé d’une hache, prêt à la découper. Il ne peut rien faire… mais heureusement, Klay l’abat depuis les toits au moment où la lame allait s’abattre sur notre héros. Accroupis derrière des tables et des chaises, les hommes du Syndicat du Crime, en grand nombre, font feu vers la porte d’entrée. LeBron est obligé de se retrancher dans le couloir avec les autres.

James Dolan : Crevez bandes de cafards !

Mark Cuban (sautillant dans tous les sens) : Zigouiller. Zigouiller. Haha.

LeBron James : Ils sont beaucoup trop nombreux, il nous faut des renforts !

C’est au moment où il s’apprêtait à perdre espoir que des bonhommes débarquent depuis les escaliers.

LeBron James : Vous… vous êtes venus ?

Magic Johnson : Haha, tu n’as quand même pas cru qu’on allait te laisser récolter seul tous les lauriers ?

Michael Jordan : Pousse toi, petit, laisse faire les pros.

Scottie Pippen, Michael Jordan et Magic Johnson forment alors une attaque en triangle pour dégager la pièce. Ça va trop vite. Les malfrats sont dépassés par l’agilité, la précision et la puissance de leurs nouveaux adversaires. Mark Cuban. Jason Kidd. Donald Sterling. Anthony Bennett. Rudy Fernandez. Les parents de Rudy Fernandez. Les cousins de Rudy Fernandez. Les hommes du Syndicat y passent un par un.

LeBron James (s’adressant à Stephen Curry) : Waouh. Ça c’est un chantier. Comme en 1992, avec la « Dream Team ». Ah oui, c’est vrai gamin, tu n’as pas connu ça. Tu n’étais pas avec nous, toi.

Il ne reste bientôt plus que Dolan, entouré, grelottant, prêt à négocier.

Charles Oakley (déboule à toute allure) : LAISSEZ-LE-MOI !

Sécateur dans une main, tronçonneuse dans l’autre, Charles se rue sur le parrain de la mafia new-yorkaise. Mais devant la violence de cette scène, nous avons préféré vous diffuser un reportage sur les secrets de la mécanique quantique.

Le syndicat du Crime n’est plus. Il ne reste maintenant plus qu’à libérer le scientifique. LeBron récupère les clés de la cellule sur les différents morceaux de James Dolan qui traînent sur le plancher. Il ouvre alors la porte… stupeur.

Devant lui, trois hommes, deux en train de se rouler par terre et un autre à califourchon, les yeux fermés. LeBron jurerait que le troisième est en légère élévation au-dessus du sol. Par terre, des tas de fioles cassées et toutes sortes de liquides.

Chris Andersen : Yooooooooo.

LeBron James : C’est qui lui ?

Joakim Noah (se marre) : C’est le chimiste man. Tiens, goûte donc notre dernière potion.

Phil Jackson (les yeux toujours fermés) : YOGENA CITTASYA PADENA VĀCĀM. MALAM ŚARĪRASYA CA VAIDYAKENA. YOPĀKAROTTAM PRAVARAM MUNĪNĀM. PATAÑJALIM PRĀÑJALIR ĀNATO’SMI. ĀBĀHU PURUSĀKĀRAM. ŚANKHA CAKRĀSI DHĀRINAM. SAHASRA ŚIRASAM ŚVETAM. PRANAMĀMI PATAÑJALIM.

LeBron James (s’arrache les derniers cheveux qu’il a sur le crâne) : Mais… mais… mais…

Joakim Noah : Relax, man, Phil fait juste ses incantations yoga.

Des semaines ont passé. Chris Andersen a concocté l’antidote contre le virus et le monde revient peu à peu à la normale. Grâce à LeBron James et à ses compagnons.

« Le plus bel accomplissement de ma carrière, devant mes titres de champion NBA et mes MVP », le répète-t-il à quiconque l’interroge dans la rue.

Il va enfin pouvoir prendre du bon temps. Il est revenu au bar où Jordan et les autres légendes s’occupent. Cinq hommes sont assis à table en train de jouer au poker. LeBron débarque, grand sourire.

LeBron James : Alors mes frères d’armes, je peux me joindre à vous ?

Charles Oakley : Dégage, minus.

Kevin Garnett : Ouais, fout le camp trou du cul.

Le regard de Kevin croise alors celui de LeBron. Un flash de leur rencontre dans les escaliers du Dolan Square Garden les envahit tous les deux. Kevin baisse soudainement la tête et la tourne de l’autre côté, nerveux. LeBron s’apprête à ouvrir la bouche… puis il fait marche arrière. Triste et déçu. Il fait quelques pas vers la sortie du bar, quand une voix l’interpelle.

Michael Jordan : Hey LeBron. On rigole. Vient donc à notre table, t’es un grand maintenant.

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NBA APOCALYPSE LeBron James

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Illustration par Vladislav Lakshe, suivez-le d'urgence sur Instagram : @lakshepassion

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