NBA APOCALYPSE, Ep. 4 : Damian Lillard terrorise le ghetto

NBA APOCALYPSE, Ep. 4 : Damian Lillard terrorise le ghetto

Dans un univers ravagé par un virus et dans une ambiance cataclysmique, LeBron James a pour mission de sauver le monde. Ça, c’est notre nouvelle série, NBA APOCALYPSE.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Fiction

2032. Voilà plus de dix ans que la planète est ravagée par une crise sanitaire sans précédent. Civilisations détruites, villes abandonnées, populations déplacées, décimées, survivants calfeutrés. Le chaos règne dans les rues devenues irrespirables, désertes et pourtant dangereuses.

Certains groupes tentent de reconstruire un nouveau monde tandis que d’autres pillent, terrorisent et s’approprient les rares zones où l’eau est encore potable. C’est dans ce contexte apocalyptique que Damian Lillard est réveillé par un bruit soudain. Directement en alerte, il attrape son Desert Eagle posé sur la table de nuit juste à côté. Sans prendre le temps de s’habiller, il se dirige alors doucement vers la fenêtre, son arme à la main… ce sont juste des gamins. Des gosses du quartier qui s’amusent à balancer des cailloux sur le mur d’en face.

« Que font leurs parents bordel ? Ils savent qu’il y a eu une épidémie ou comment ça se passe ?» Qui sait où sont leurs parents. New York est le foyer de la catastrophe. La mégalopole ne ressemble plus à rien. En grande partie saccagée et désormais aux mains du Syndicat du crime. Mais la vie reprend doucement son cours au rythme des fusillades, comme dans le Queens, où crèche désormais Dame.

Réveillé par l’adrénaline, il enfile son peignoir et se décide à rester debout. C.J. McCollum, lui, dort encore.

NBA APOCALYPSE

C’est le bazar dans la cuisine. Les casseroles sales traînent encore dans l’évier, les habits sont éparpillés un peu partout sur les chaises, les tables ou par terre. Dame se faufile entre les obstacles pour se faire son petit-déjeuner. Le classique : des Cheerios Honey Nut – que lui avait fait découvrir Carmelo Anthony – avec du lait. La base.

Il s’empare du paquet de céréales, anormalement léger. Et merde. Quasiment vide, à l’exception de quelques grains qui se battent en duel au fond de la boîte. Un coup de C.J. Il a encore laissé traîner l’emballage après s’être servi le dernier bol.

Damian Lillard : Hey C.J !

Damian Lillard (plus fort) : C.J. !

C.J. McCollum (à moitié endormi) : Hm ?

Damian Lillard : Tu peux S’IL TE PLAIT jeter le paquet de céréales quand tu le finis ?

Dame balance alors la boîte vide dans la poubelle. C.J. se lève péniblement et prend la direction du salon, encore dans les vapes.

C.J. McCollum : Pourquoi tu gueules d’un bout à l’autre de l’appartement ?

Damian Lillard : Et toi combien de fois il faut que je te répète de jeter le paquet quand tu le termines ?

C.J. McCollum : OK, OK, papi, du calme.

Dame s’apprête à sortir de l’appartement, toujours en peignoir, quand C.J. l’arrête.

C.J. McCollum : Tu y vas comme ça ?

Damian Lillard : Pourquoi est-ce que ça pose un problème si je sors comme ça ? Je vais juste acheter le paquet que TU as fini.

C.J. McCollum : Et donc sans ton flingue alors que c’est le bordel dehors ?

Damian Lillard : OUI, je sors SANS mon flingue. De toute façon, je n’arrive pas à le caler avec ce peignoir.

C.J. lève les yeux au ciel tandis que Dame sort de l’appartement, situé au rez-de-chaussée d’un building abandonné, en prenant bien soin de vérifier qu’il n’y a personne pour le repérer dans la rue. Cette petite brouille matinale l’a frustré. Il a besoin de souffler. De prendre l’air. De respirer. « Comment C.J. fait-il pour me mettre aussi facilement sur les nerfs ? ».

Il fait quelques mètres puis tourne à gauche dans un tout petit passage. Au bout, les gamins qui balançaient des cailloux sur le mur sont désormais occupés à dessiner à la craie sur le sol.

Tyler Herro : Oh putain c’est Dame !

Kevin Knox (hurle) : DAME ARRIVE, DAME ARRIVE !

Les adolescents déguerpissent comme l’éclair alors que Dame continue sa marche d’un pas décontracté mais le regard fermé, toujours perdu dans ses pensées. Il sort de la petite ruelle qui débouche sur une avenue du Queens. Dès son arrivée, les dealers du coin cavalent sans réfléchir, abandonnant derrière eux leurs armes, leurs produits et même leur argent.

Kelly Oubre Jr : PLANQUEZ-VOUS, C’EST DAME !

Andrew Wiggins : DAME DÉBARQUE, HEY YO DAME DÉBARQUE !

Il arrive enfin au niveau de la supérette, à l’angle de deux boulevards. Rebelote, les caïds posés contre le mur déboulent. L’un d’entre eux se retrouve nez-à-nez avec Dame et il se sent obligé de s’arrêter pour s’expliquer. Il pose son pistolet à terre en gage de bonne foi avant de commencer son plaidoyer.

D’Angelo Russell (bégayant) : Da… Da… Dame, je vais tout te raconter man. N’importe quelle info, je te la donne. Je peux être ton informateur. Ta grosse balance si tu veux. Ti… Ti… Tiens, prend la came, prend l’argent, prend tout. Mais s’il-te-plait laisse moi partir.

Damian Lillard (étonné) : Tu bosses pour le Syndicat du crime toi, non ?

D’Angelo Russell : C'est-à-dire que… Oui mais promis c’est que temporaire mec. PROMIS. On ne va pas se rallier à ces salauds en costards hein ? Tu connais. Tu… Tu… tu veux une info sur eux ? N’importe laquelle, je… je… je te la donne mais pitié ne me tue pas.

Damian Lillard : T’as le numéro de Jimmy Butler ? C’est ton pote. Il bosse pour eux lui aussi, non ?

D’Angelo Russell : Ou… Ou… Oui, je te le donne de suite.

Le jeune homme sort alors une feuille froissée et un stylo de sa poche et griffonne un numéro avant de tendre le bout de papier à Dame.

Damian Lillard : Mais tu bossais pour le général Marks et le capitaine Atkinson pourtant avant, non ? Et ils n’aiment pas trop tes nouveaux copains du Syndicat.

D’Angelo Russell (gêné) : Heu… Oui.

Damian Lillard : Dégage de là maintenant, balance.

D’Angelo fonce alors le plus loin possible tandis que Dame rentre dans le magasin. Il se rend immédiatement au rayon des céréales. « Pomme-cannelle, non, Dark Chocolate non, VeryBery non… »

Damian Lillard (au vendeur) : Hey, vous n’avez plus de Cheerios Honey Nut ?

Andre Drummond : Non, tout a été vendu.

En rogne, Dame prend le premier paquet de Cheerios à sa portée et s’en va payer, en prenant aussi un paquet de cigarette. La frustration l’envahit et lui rappelle la dispute de ce matin avec C.J. « Mais est-ce que c’est si compliqué que ça de jeter une boîte de céréales quand elle est vide ? Et il ne peut pas faire des courses de temps en temps ? Faut toujours que ce soit à moi d’y aller ? Tu me diras, ça me permet de prendre l’air et de ne pas voir sa tronche. »

Il craque et se grille une clope. « Parce qu’il va encore me les briser si je fume à l’intérieur. » Au moment où il se met à fumer, un sachet de pilules s’écrase juste à ses pieds. Suivi d’un autre, rempli de dollars. Une voix s’élève de la fenêtre de l’immeuble contre lequel il est adossé.

Dillon Brooks : Promis c’est tout ce qu’on a Dame. Toute notre came et nos thunes.

Dame prend les deux sacs et rentre finalement chez lui. Toujours en marchant. Toujours en peignoir. C.J. est là, assis à table et déjà en train de se goinfrer. « Qu’est-ce qu’il va encore faire pour me gonfler ? »

Dame pose les sachets sur la table, à la surprise de C.J qui continue néanmoins son plat comme si de rien n’était. Puis il sort le paquet de céréales. Toasted Coconut Cheerios. Là, par contre, C.J. affiche de suite un visage beaucoup plus décontenancé.

C.J. McCollum : Hey yo, yo yo. Sérieusement ? Ils n’avaient plus de Cheerios Honey Nut ????

Dame soupire. La journée va être longue.

 

NBA APOCALYPSE A SUIVRE

Prochain épisode de NBA APOCALYPSE le lundi 23 août

NBA APOCALYPSE LeBron James

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Illustration par Vladislav Lakshe, suivez-le d'urgence sur Instagram : @lakshepassion

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