Patrick Ewing galère toujours à trouver un poste de coach

Nommé une nouvelle fois assistant, Patrick Ewing ne perd pas espoir, il espère toujours être placé à la tête d'une équipe NBA.

De nombreux acteurs importants de la ligue (anciens joueurs, entraîneurs) ont fustigé cette saison le "recyclage" des coaches chaque été. En effet, les franchises embauchent bien souvent un entraîneur déjà passé par la NBA au moment où elles licencient leur propre coach, qui de toute façon retrouve un job un mois plus tard dans une autre équipe. Et ainsi de suite. Du coup, cette intersaison est marquée par le changement de cap des GM's. Ces derniers n'hésitent pas à tenter des coups. Plusieurs assistants (Brian Shaw, Mike Budenholzer, Steve Clifford, pour ne citer que ces trois-là) vont découvrir leur premier "vrai" poste cette saison. Danny Ainge est allé encore plus loin en misant sur Brad Stevens, ancien coach NCAA. Une méthode qui a peu fonctionné jusqu'à présent. Pendant ce temps-là, Patrick Ewing... va occuper un énième poste d'assistant coach. La légende des New York Knicks a pris sa retraite depuis déjà onze ans, et a enchaîné dans la foulée avec sa carrière de coach. Après avoir été assistant pour trois franchises différentes (Washington, Orlando et Houston), Ewing sera le premier adjoint de Steve Clifford aux Charlotte Bobcats. Ironie du sort, Clifford est un rookie. Encore plus fort, le grand Pat avait postulé au poste d'entraîneur des Cats la saison suivante. Mike Dunlap, un autre rookie, lui a été préféré et a été licencié au bout d'une saison. Ewing est donc de retour, assistant, une fois de plus.
"Quand j'ai postulé pour Charlotte, l'an passé, je pense que le job n'était pas fait pour moi", explique l'ancienne gloire de Big Apple à ESPN. "Mais quand Cliff' a eu le job cet été, j'ai pensé que c'était une super opportunité. Être le premier assistant va me permettre de continuer à apprendre le métier afin de devenir un bon coach, un jour."
Patrick Ewing est plein de bonnes intentions. Pourtant, il ne trouve pas de job. Il préfère tout de même conserver la "positive attitude" (...) :
"De temps en temps, je me décourage puis je me dis 'continue, travaille !' Je suis béni de pouvoir coacher dans cette ligue. Chaque nouvelle expérience m'apporte quelque chose."
A force de cumuler, Patrick Ewing deviendra l'assistant le plus expérimenté de la ligue sans jamais avoir connu son propre banc... A l'inverse, Jason Kidd, pur novice, a trouvé une place à la tête des Brooklyn Nets, contenders pour le titre, un mois après avoir rangé ses sneakers. Patrick Ewing Jr, fils du pivot légendaire, avait tiré à boulets rouges sur les dirigeants de la ligue suite à cette nomination. Selon lui, son paternel est mis au placard. Il explique pourquoi :
"Certains pensent que les big men ne font pas des bons coaches. Pour rester 17 saisons dans la ligue (comme l'a fait Patrick Ewing - NDLR), il ne suffit pas d'être athlétique. Vous devez être intelligent et pas seulement vous reposez sur vos qualités physiques. Mon père est plus malin que ce que les gens pensent. Et il a été auprès des meilleurs coaches de Pat Riley à Don Nelson."
Patrick Ewing serait donc mis à l'écart du fait d'avoir joué pivot... le raisonnement n'est pas idiot - il y a même sûrement du vrai dedans - surtout lorsque l'on jette un coup d'oeil au nombre de meneurs reconvertis en entraîneurs très rapidement. Avery Johnson, Doc Rivers, tous ont su trouver assez vite un poste de head coach à leur retraite. Une équipe comme les Pistons, pas exemple, où Ewing a postulé il y a deux saisons, aurait bien besoin d'un entraîneur de cette trempe pour enseigner quelques moves à Andre Drummond et Greg Monroe (ils ont désormais Rasheed Wallace).
"Il a toutes les qualités pour faire un bon coach", résume Steve Clifford. "Il a la passion du jeu, il connait le jeu et il a une superbe éthique de travail."
Ce bon vieux Patrick Ewing, toujours placé, jamais gagnant...