Washington Wizards
L’œil dans le rétroviseur
2024-2025 : 18 victoires, 64 défaites, 15e de la Conférence Est
Les saisons passent, les défaites s’enchaînent et la reconstruction post-Bradley Beal continue dans la capitale. Washington a encore vécu une année galère (18-64), mais avec quelques signaux encourageants au milieu du chaos. Le départ a été catastrophique : après un 2-2 prometteur, les Wizards ont enchaîné 30 défaites en 33 matchs, ponctuées par deux séries de 16 revers consécutifs. Mais l'important était déjà ailleurs : mettre les jeunes à l'épreuve
Le tournant de la saison, s’il faut en trouver un, est arrivé en février avec une série de trades majeurs : Kuzma, Valanciunas, Bagley et Baldwin Jr. ont quitté la capitale fédérale, alors que Khris Middleton a débarqué pour apporter son expérience avec en plus quelques choix de draft.
Au milieu des défaites, certains jeunes ont quand même montré des choses, notamment les Français. Bilal Coulibaly a confirmé sa progression avant d’être stoppé par une blessure. Alex Sarr, drafté en 2e position, a fait une belle saison, en signant notamment un mois de mars impressionnant, avec un career-high à 34 points contre Denver, et s'est glissé dans la All-Rookie First Team. Bub Carrington a lui aussi tiré son épingle du jeu.
Malgré tout, la défense est restée un concept abstrait et Washington n'a été devancé pour le titre de pire équipe NBA que par Utah, tout en battant son total de victoires de l’an passé (18 contre 15). Rien de glorieux, mais un peu d’espoir tout de même.Preview NBA : Les Boston Celtics peuvent-ils créer la surprise ?
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Jordan Poole est parti à New Orleans, permettant aux Wizards de récupérer, entre autres, l'expérimenté CJ McCollum et Cam Whitmore. A la Draft, Washington a jeté son dévolu sur Tre Johnson, qui semble avoir les qualités pour s'imposer et amener une petite étincelle. Pour le reste, Brian Keefe semble assez solidement installé, au même titre que Will Dawkins le GM, qui continue de façonner l'équipe selon sa vision, en attendant sans doute la cuvée où il pourra récupérer un vrai game changer.
La rotation serrée :
Guards : Bub Carrington, Tre Johnson, CJ McCollum, AJ Johnson, Corey Kispert
Forwards : Khris Middleton, Bilal Coulibaly, KyShawn George, Cam Whitmore, Justin Champagnie
Bigs : Alex Sarr, Tristan Vukcevic, Marvin Bagley
Le joueur à suivre : Alex Sarr
Quelle progression pour le pivot français cette saison ? Ses débuts dans la ligue ont été intéressants, avec ce profil de protecteur de cercle athlétique mais avec l'envie d'aussi étirer le jeu. Si Sarr est le joueur que les Wizards ont drafté le plus haut depuis John Wall il y a 15 ans, peut-il être, au moins en partie, le joueur autour duquel construire l'effectif ou un axe majeur ? Sa progression sur cette saison sophomore sera à observer et permettra d'entrevoir le basketteur qu'il peut devenir.
On a quand même l'impression que Washington a besoin de ce joueur au potentiel supérieur capable de devenir une star et de ramener la franchise dans la discussion pour les playoffs. Mais ça ne veut pas dire qu'Alex Sarr ne peut pas être une pierre angulaire du projet.
Alors, cette grande question : Les Wizards vont-ils enfin dans la bonne direction ?
Entre la mi-saison dernière et aujourd'hui, Washington a quand même fait venir deux joueurs expérimentés; Khris Middleton et CJ McCollum, plutôt habitués à jouer le haut du tableau, pour ne pas dire le titre dans le cas de l'ancien ailier des Bucks. Si les jeunes progressent bien, que les vétérans sont satisfaits de leur rôle et que l'équipe développe une identité, on pourra alors se projeter vers quelque chose de prometteur. Une chose est sûre, l'équipe est paradoxalement un peu moins fade qu'il n'y a pas si longtemps et il semble y avoir une direction, assumée, et plus cet espèce d'entre-deux pas très pertinent qui concerne encore quelques équipes dans la ligue. Les Wizards semblent travailler correctement et avec une réflexion, ce qui est déjà plutôt une bonne nouvelle pour leurs fans.
L’objectif réaliste : Gagner quelques matches de plus que l'an dernier tout en développant les jeunes.
Tier NBA : Tanking

