Boston Celtics
L’œil dans le rétroviseur
2024-2025 : 61 victoires, 21 défaites, éliminés en demi-finales de Conférence par les New York Knicks (2-4).
Champions en titre, les Boston Celtics ont continué sur la lancée de leur sacre en décrochant plus de 60 victoires pour la deuxième année de suite. Sans nécessairement forcer leur talent en saison régulière qui plus est. Mais les escouades de la sorte ne sont jugées qu’en playoffs et c’est là où les joueurs de Joe Mazzulla, bien que grandissimes favoris au sein d’une Conférence Est plus faiblarde, sont tombés. Surpris par les Knicks. Deux fois en menant pourtant de plus de 20 points en cours de jeu.
Les Celtics ont vécu et sont morts avec les principes de leur entraîneur, en ratant par exemple 45 tentatives à trois-points lors du premier match perdu à domicile contre New York. Une maladresse historique au pire moment pour une équipe pourtant d’ordinaire monstrueuse, surtout dans le volume mais aussi dans la réussite, derrière l’arc. Et quand ça calait, ils n’ont pas su trouver une autre solution.
Le coup de grâce est venu un peu plus tard, lors du Game 4, avec la terrible blessure de Jayson Tatum, victime d’une déchirure du tendon d’Achille. De quoi enterrer les rêves d’un doublé à Boston.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Beaucoup de choses justement ! La blessure de Tatum est lourde de conséquence. Parce qu’elle a poussé les (nouveaux) propriétaires à faire du dégraissage dans la masse salariale massive des Celtics. Pourquoi donc payer le prix très fort pour une équipe qui ne peut plus jouer le titre sans sa superstar ? Boston s’est mis en tête de réduire les coûts. Exit Kristaps Porzingis. Bye, bye, Jrue Holiday. Les deux vétérans ont été sacrifiés pour des assets tout en maintenant la flexibilité financière nécessaire à la suite.
Al Horford s’en va aussi, libre, direction les Warriors. D’autres joueurs seront peut-être échangés en cours de saison, comme le nouvel arrivant Anfernee Simons. Les Celtics sont clairement dans une période de transition, qu’ils espèrent la plus rapides possibles. Ils n’ont pris aucun contrat à long terme et ce n’est pas un hasard. Parce que dans le fond, la base reste la même : Jayson Tatum, Jaylen Brown, Derrick White et Payton Pritchard drivé par Mazzulla.
Ils ont un an pour trouver les bonnes pièces à mettre autour quand la franchise du Massachusetts visera à nouveau les sommets au retour de Tatum (qui pourrait revenir cette saison selon ses dires, mais ça semble peu probable). En attendant, leur saison peut aussi bien prendre une direction heureuse – une qualification en playoffs – ou voir l’équipe sombrer, avec, cependant, un beau pick à venir en prime.
La rotation serrée :
Guards : Jaylen Brown, Payton Pritchard, Derrick White, Anfernee Simons
Forwards : Sam Hauser, Hugo Gonzalez
Bigs : Neemias Queta, Chris Boucher, Luke Garza
Le joueur à suivre : Jaylen Brown
Cela faisait un moment que l’on se demandait ce que Jaylen Brown pouvait donner en tant que première option. Et bien on va enfin savoir. Bien que MVP des finales en 2024, l’arrière All-Star a toujours été considéré comme l’option numéro deux, ou un bis, derrière Jayson Tatum. Au point où la presse a souvent essayé de diviser les deux joueurs. Ils ont réussi à gagner ensemble.
Mais Brown va tout de même avoir son moment. L’effectif autour de lui n’est évidemment pas armé pour aller très, très loin mais il y a tout de même de la qualité. C’est à lui de montrer qu’il a les épaules et le rayonnement pour faire de ce groupe un outsider à l’Est.
Alors, cette grande question : les Boston Celtics peuvent-ils créer la surprise ?
Tout dépend des attentes finalement. Si les Celtics sont présentés comme fichus pour cette saison alors, oui, ils ont des chances d'étonner. Parce qu'ils gardent une philosophie à part, des joueurs susceptibles de l'appliquer parfaitement mais aussi une star capable de faire des différences seule. Cet effectif est moins clinquant mais il est plus qualifié qu'il n'y paraît. Puis la vraie surprise viendra éventuellement d'un potentiel retour de Tatum en mars...
L’objectif réaliste : Se qualifier pour les playoffs
Tier NBA : Les playoffs, avec ou sans le play-in


La conférence Est n'est pas relevée et les départs ne sont pas si préjudiciables que cela (Porzingis blessé les 3/4 de la saison, Holiday en fin de carrière, Horford mentor de vestiaire).
De plus, Tatum devrait revenir d'ici la fin de saison régulière. Ce qui va laisser le temps à Brown de montrer qu'il n'a pas été MVp des finals pour rien !
La seule inquiétude est le secteur intérieur mais comme c'est une équipe qui vit (et meurt) par le shoot exterieur, c'était faiblesse devrait être compensé (du moins en attaque).
La place des C's est entre la 3ème et la 6ème place, derrière NY, Cleveland et Orlando.
S'il n'est pas un créateur chapeau 1, il reste tout de même un créateur de jeu de haut niveau et le meilleur de cette équipe.
Et surtout, tous leurs systèmes défensifs reposent sur la capacité de Tatum à défendre les postes 3 à 5. Sans lui, je ne suis pas certain que la défense de Boston puisse avoir la même expression collective.
Quant aux systèmes défensifs basés sur Tatum, je pense que le coaching staff a bossé dessous durant l'intersaison et le training camp. Ce n'est pas une blessur qui intervient en cours de saison, ils ont eu le temps de se préparer à l'absence de Tatum.