Stephen Curry a terminé le jeu, donnez-lui sa couronne

Stephen Curry a terminé le jeu, donnez-lui sa couronne

Il ne lui manquait plus que ça. Stephen Curry a été élu MVP des Finales pour la première fois de sa carrière. Sa place parmi les géants est méritée et assurée.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

Stephen Curry n'avait pas "besoin" d'un titre de MVP des Finales pour savoir. Il le savait et tous les observateurs un tant soit peu objectifs le savaient. Il était déjà l'un des meilleurs joueurs de basket à avoir foulé cette terre et l'un de ceux qui ont le plus radicalement fait évoluer leur sport. Mais quand même, il y avait ce petit grain de sable.

Dans 40 ans ou 50 ans, lorsque des gens qui ne l'ont pas ou peu vu jouer distribueront les bons points et les places dans un hypothétique classement all-time, ils se seraient forcément servis de cette photographie qu'est un palmarès collectif et individuel. "Stephen Curry n'a aucun titre de MVP des Finales ? Bon, ça doit vouloir dire que c'était surtout un joueur de saison régulière et que sans Kevin Durant il n'aurait pas la même armoire à trophées... On le met où, Michel ? 35e ? 36e ?" Voilà ce que l'on aurait sans doute entendu.

Cet argument venu du futur pour diminuer les mérites du meneur des Warriors n'aura jamais la moindre valeur. Curry a écrit une nouvelle page de sa légende en remportant une 4e bague de champion, autant que des monstres sacrés comme LeBron James, Shaquille O'Neal ou la paire Tony Parker-Manu Ginobili, mais aussi en sortant du lot individuellement.

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Il n'y a cette fois pas eu besoin de beaucoup réfléchir pour les votants ou d'inventer une histoire autour de l'importance de l'un de ses coéquipiers. Sur ces Finales 2022, Stephen Curry a tourné à 31.2 points, 5 passes et 6 rebonds de moyenne, le tout en shootant à 48% en global, à 44% à 3 points et à 86% sur la ligne.

Son game 4 à lui seul, sur le parquet hostile du TD Garden, aurait presque pu lui permettre de décrocher la récompense. Sauf que le Baby-Faced Assassin, en larmes avant même que la sirène ne retentisse cette nuit, a été constant, réfléchi et terriblement dominant, que ce soit par sa technique, son playmaking ou son leadership. Avec 34 points, 7 passes et 7 rebonds, il a ponctué sa série comme il se doit, sans que les Celtics et leur défense d'élite ne trouve de solution pour limiter son impact.

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On a évidemment adoré le voir tomber dans les bras de ses camarades, anciens ou nouveaux. Puis longuement étreindre ses parents et sa femme Ayesha. Ou sauter frénétiquement de joie avec Klay Thompson, son frangin d'éclaboussures, en criant : "Tout ce qu'on fait, c'est shooter à 3 points et... gagner des titres !".

L'émotion n'était pas feinte et il est clair que même si le coeur d'un champion n'est jamais à sous-estimer, il lui a fallu s'armer de patience et de foi en la culture des Warriors pour toucher à nouveau le Graal. Qu'importe la place où on voudra bien le mettre désormais dans les classements. Il va devenir de plus en plus compliqué de le laisser a minima aux portes du top 10. Il est arrivé au bout du jeu en remportant tous les trophées fondamentaux exigés par le grand public pour adouber un joueur. La suite ne sera maintenant que du bonus.

Stephen Curry est quatre fois champion NBA, deux fois MVP de saison régulière, une fois MVP des Finales, meilleur marqueur à 3 points de l'histoire de la ligue et instigateur, presque malgré lui, d'une modification totale du style de jeu en NBA et aux quatre coins de la planète. Take that for data.

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