De l'intensité. Du combat. Et surtout de la folie. Le cocktail parfait pour permettre aux Indiana Pacers de l'emporter face à l'Oklahoma City Thunder (116-107) au Game 3 des Finales NBA. Et TJ McConnell a été l’ingrédient (pas si) secret de ce mélange explosif.
Pourtant, le meneur remplaçant des Pacers a simplement disputé 15 minutes sur cette rencontre. Mais son passage a totalement changé la dynamique de son équipe. Une véritable dose d’énergie qui a électrisé Indiana et même renversé le match.
Sans être très adroit sur le plan offensif (3/8 aux tirs), McConnell a eu un impact global : 10 points, 5 passes décisives et surtout 5 interceptions. Le premier joueur à compiler une telle ligne de statistiques en Finales NBA depuis 1973-1974.
TJ McConnell, une entrée pour tout enflammer !
Au moment de son entrée en jeu, le Thunder avait pourtant pris les commandes de la partie. A la fin du premier quart-temps, la dynamique était en faveur d'OKC : +8. Mais McConnell a tout renversé ! Le rythme a changé.
Sous son impulsion, les Pacers ont accéléré. Le tempo s'est emballé. Ils sont revenus dans le coup. Puis l'atmosphère a aussi changé ! La salle s'est embrasée au rythme des actions individuelles du joueur de 33 ans.
Dans les faits, en moins de 5 minutes au début du deuxième quart-temps, il a injecté de la folie : 3 points, 4 passes décisives, 3 interceptions, 1 rebond. Sur cette période, Indiana a passé un 15-4 à OKC. Avec une énergie incroyable apportée par le duo McConnell - Bennedict Mathurin !
"Ces gars ont été énormes. TJ apporte une telle compétitivité dans le jeu, il a cette volonté incroyable. On est ce genre d’équipe. On a besoin de tout le monde. Ce n’est pas toujours les mêmes gars qui font la différence. C’est comme ça qu’on doit le faire, en équipe.
TJ apporte des éléments uniques à notre équipe, même au jeu en général. Nous avons besoin que tous nos gars soient capables d’utiliser leurs qualités dans le collectif. Il inspire les gens, inspire énormément notre équipe", a souligné le coach Rick Carlisle.
Impactant sur de courtes séquences, McConnell a encore remis ça dans le money-time. A nouveau, Indiana se trouvait derrière au score (-5). Avant un nouveau coup de fouet. Dans son sillage, les Pacers ont emballé les débats pendant 5 minutes. Pour revenir à égalité. Avec cette fois-ci, 4 points, 2 interceptions et 1 passe décisive.
Une véritable force pour Indiana, capable d'être compétitif dans des minutes sans Tyrese Haliburton.
"TJ change aussi le jeu. Quand TJ entre, il met constamment une pression de dingue sur le plan offensif. Si tu ne le prends pas en compte, sur des minutes que tu pensais gagner avec Haliburton sur le banc, tu finis par perdre 8-2, 7-4, 9-3.
Ce sont des minutes importantes. (...) Avec lui, le rythme s'accélère. Puis Obi Toppin entre, le rythme s'accélère encore", avait noté LeBron James avant les Finales.
Et effectivement, OKC n'a pas tenu le rythme imposé par les remplaçants des Pacers. Avec un trio décisif sur ce Game 3 : McConnell, Mathurin et Obi Toppin.
Bennedict Mathurin, une copie dans l’histoire de la NBA 🤯Un collectif qui se nourrit de cette énergie
Pendant les séquences avec McConnell, les Pacers ont donc toujours été dans le positif. Son différentiel le démontre : +12. Mais le plus important est encore ailleurs. Car avec sa combativité, il a changé le visage de son équipe. Et l'ambiance à la Gainbridge Fieldhouse.
Ses interceptions ont fait hurler le public. Les fans ont célébré, comme un buzzer beater, son acharnement pour récupérer un ballon perdu. Et cette énergie s'est propagée. A son retour sur le parquet, un Haliburton était lui aussi transcendé par le momentum initié par son coéquipier. Une intensité contagieuse.
"C'est ce qu'il y a de bien dans les Finales NBA, et même dans le basket en général. Quand vous avez une équipe avec autant de profondeur, ça peut être la soirée de n’importe qui. Son énergie est incroyable. C’est assurément l’un des chouchous des fans. (...)
Il fait un super boulot en apportant de l’énergie dans la salle. Les autres autour de lui se nourrissent de ça", a jugé le leader des Pacers.
Depuis le début des Playoffs, il s'agit de la grande force d'Indiana. Peut-être car Tyrese Haliburton est un franchise player différent. Mais la différence se fait collectivement. La lumière des projecteurs se braque parfois sur Haliburton ou Pascal Siakam.
Mais à chaque match, un profil en particulier peut sortir de sa boite pour faire la différence. Mathurin, Toppin, Andrew Nembhard, Aaron Nesmith, même Thomas Bryant. Cette fois-ci, McConnell a saisi l'opportunité d'être la dynamo de ce groupe.
Chez les Pacers, les rôles secondaires ne sont que temporaires. A tout moment, les hommes de l'ombre peuvent aussi briller. Et avec ses étincelles, TJ McConnell a illuminé le succès d'Indiana.
petite pensé pour les Sixers qui l'ont laissé partir