« C’est effectivement inquiétant, entre guillemets, pour les Warriors pour la suite. » Dans le CQFR, nos journalistes n’ont pas cherché à dramatiser, mais la défaite de Golden State à Houston (104-100) ressemble de plus en plus à un symptôme qu’à un simple accident. Entre la dépendance extrême à Stephen Curry, son pépin physique en fin de match et le dossier Jonathan Kuminga, les voyants passent doucement à l’orange dans la Baie.
Une dépendance à Stephen Curry qui fait peur
Face aux Rockets, Golden State a longtemps semblé tenir le match. Les Warriors ont compté jusqu’à 14 points d’avance et ont encore été en position de l’emporter dans le 4e quart-temps. Mais Stephen Curry, gêné physiquement, a vécu une soirée cauchemar : beaucoup de déchets, notamment à trois points, sept ballons perdus et une incapacité à peser dans le money time.
La scène la plus frappante, racontée dans le CQFR, arrive après sa sortie en fin de rencontre : Curry tente de s’asseoir sur le banc… avant de se relever aussitôt, incapable de rester assis, et de filer directement au vestiaire avant même le buzzer final. « Il a pas joué la toute fin… Il peut même pas s’asseoir… donc ça, c’est effectivement inquiétant pour les Warriors pour la suite », résument nos journalistes.
Quand Curry n’est plus au niveau MVP, l’attaque se grippe immédiatement. Les systèmes tournent au ralenti, les tirs deviennent forcés et les pertes de balle s’enchaînent. Cette dépendance absolue à un joueur de 37 ans, déjà très sollicité depuis le début de saison, est l’un des premiers motifs d’inquiétude.
Dominés physiquement : le mur Rockets
L’autre alerte, c’est la différence de taille, de fraîcheur et de dureté entre les deux équipes. Les Rockets ont imposé leur physicalité pendant 48 minutes, à l’image d’Amen Thompson (14 rebonds) et d’un collectif qui a littéralement marché sur GS au rebond offensif.
Houston a pris 25 rebonds offensifs et aurait pu creuser un écart encore plus large avec un minimum d’adresse sur ses deuxièmes chances et sur la ligne des lancers. Les Warriors, eux, ont subi. En fin de match, même quand Golden State parvient à repasser devant, l’équipe n’a plus les jambes pour tenir l’intensité adverse et sécuriser les possessions clés.
Dans une conférence Ouest où les jeunes équipes athlétiques (Houston, Oklahoma City, San Antonio…) se multiplient, voir Golden State autant souffrir dans l’impact physique n’a rien de rassurant pour la suite de la saison.
Le cas Kuminga, symbole d’un malaise plus profond
Comme si cela ne suffisait pas, le dossier Jonathan Kuminga revient sur la table. L’ailier, présenté il y a encore peu comme le « quatrième titulaire » par Steve Kerr, a vu son statut être rétrogradé, avec un retour sur le banc et un temps de jeu fluctuant.
Les propos rapportés dans le CQFR montrent une situation tendue. Interrogé sur la date de retour de Kuminga, Kerr, rappelle Antoine, lâche un « Il faut aller lui demander » qui surprend. De l’autre côté, Kuminga refuse de s’étendre sur le sujet, visiblement agacé par son rôle. « Il y a à nouveau des tensions, il y a à nouveau des rumeurs sur ‘OK, à partir du 15 janvier, Kuminga est disponible’ », constate Antoine.
Pour une équipe qui a besoin de jambes, d’énergie et d’un relais à Curry, voir son principal jeune à potentiel coincé dans un bras de fer larvé avec le staff n’est pas une bonne nouvelle. La situation interroge sur la capacité des Warriors à développer leurs jeunes tout en restant compétitifs.
Warriors : la fin du bénéfice du doute ?
Cette défaite à Houston ne scelle évidemment pas le sort de la saison de Golden State. Les Warriors savent encore se mettre au niveau sur un match, restent bien coachés et disposent toujours de Stephen Curry, capable de séries folles.
Mais le tableau d’ensemble, lui, est préoccupant :
- un Curry qui doit forcer et finit diminué physiquement,
- une équipe dominée dans l’impact par les Rockets,
- des rebonds offensifs concédés en rafale,
- un jeune cadre comme Kuminga frustré et au cœur des rumeurs de trade.
C’est exactement ce que pointent Théo et Antoine dans le CQFR : plus qu’une simple mauvaise passe, les Warriors donnent l’impression d’une équipe au bord de l’usure, coincée entre son passé glorieux et un futur qu’elle n’arrive pas encore à assumer. Pour l’instant, le doute s’installe. Et il devient difficile de faire comme s’il n’existait pas.
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Je ne pense pas que les Warriors disposent encore d'assez de fraîcheur (et d'envie?) pour tenir cette cadence là. Et ce ne sont sûrement pas tous les éléments dysfonctionnels qui polluent la franchise et le groupe qui aideront à cela. Il ne faut pas oublier que les batailles de légende entre les Warriors et les Cavs, ça commence à dater d'une décennie maintenant !
Perso je vois dans le titre de 2022 le chant du cygne des Warriors de Curry. Et c'est peut être bien ainsi, pour laisser émerger les nouvelles générations qui ont mis un coup de vieux à leur basket si novateur à l'époque.
Après, la défaite d'hier ne venait pas après un back to back et était à domicile, mais pour la deuxième équipe la plus vieille de la ligue j'imagine qu'il y a un effet de fatigue accumulée après ce marathon. Et on peut imaginer qu'au contraire, il leur reste probablement moins de matchs contre des gros, moins d ematchs à l'extérieur, moins de back to back et même moins de matchs tout court à jouer que les autres, donc ça va forcément les favoriser à un moment. Et notamment les aider à reprendre confiance.
Après au delà de ça, le dossier Kuminga est forcément un problème, la possible absence de Curry et le manque de tranchant de Butler aussi. Et de manières générale, il y a un côté "tout ou rien" inhérent avec cette effectif qui est composé d'un côté d'un groupe de joueurs en fin de carrière, et d'un autre d'un groupe de jeunes, Podz, Kuminga, Moody, Richard, Post, qui sont tous en mode on/off avec un coup un gros match, un coup un passage au travers.
Le seul qui est "entre les deux", c'eest Melton dont on attend toujours qu'il commence sa saison (apparemment ça serait a