Perdre à domicile en prolongation face aux Hornets est déjà un signal d’alerte. Mais la manière l’est encore davantage. Les Cleveland Cavaliers sont devenus la deuxième équipe de l’histoire de la NBA à ne marquer aucun point dans une prolongation... Avant eux, seuls les Bulls de 2015 avaient vécu pareille disette, lors d’une défaite en overtime face à Minnesota.
Cleveland a pourtant eu ses chances : dix tirs tentés en cinq minutes supplémentaires, dix échecs. Face à Charlotte, dont la défense n’est clairement pas une référence de la ligue, cette panne totale interroge. Plus que l’accident statistique, c’est le contenu offensif qui inquiète. Les Cavs ont semblé dépourvus de solutions, se reposant quasi exclusivement sur un schéma devenu trop prévisible : donner la balle à Donovan Mitchell et espérer qu’il fasse la différence. Sauf que Mitchell est humain. Et fatigué.
Sur ce match, le leader offensif de Cleveland est complètement passé à côté, avec un très vilain 6/24 au tir, dont 1/11 derrière l’arc. Quand le plan A ne fonctionne pas, Cleveland n’a tout simplement pas de plan B crédible à l'heure actuelle.
L’absence d’Evan Mobley, blessé pour environ un mois, pèse évidemment dans la balance. Mais elle ne saurait justifier à elle seule l’irrégularité chronique affichée depuis le début de saison. Les Cavaliers étaient attendus parmi les équipes solides de l’Est. Pour l’instant, ils donnent surtout l’image d’un collectif friable. La bonne nouvelle, c'est que les Cavs jouent dans une Conférence au sein de laquelle il est possible de rapidement faire la bascule avec une série de victoires. Cleveland est 8e à l'heure qu'il est, mais avec seulement une victoire de moins que le 3e, Boston.
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