Anthony Davis et les Finals, un dépucelage fracassant

Sur la lancée de son Game 1, Anthony Davis continue ses Finales de rêve et personne à Miami ne trouve, pour le moment, la solution.

Anthony Davis et les Finals, un dépucelage fracassant
Jamais LeBron James n'avait mené 2-0 dans une Finale NBA. Avant 2020, il y avait eu quatre fois 0-2 et cinq fois 1-1 après deux les premières manches. Mais le contexte était différent lors de ses neuf autres Finales. On peut dire qu'il n'y a vraiment qu'en 2011 contre Dallas (et peut-être en 2013 face à San Antonio) que le King partait avec les faveurs des pronostics. Si tout continue de fonctionner, il devrait remporter son quatrième trophée dans quelques jours. En revanche, pas sûr qu'il glane celui du MVP des Finales. Pour le moment, celui-ci est priorité d'Anthony Davis. "On a LeBron mais je pense qu'Anthony Davis est le meilleur joueur du monde". La déclaration de Markieff Morris n'est pas anodine. Le transfuge de NOLA est intenable alors que, paradoxalement, il ne donne aucunement l'impression de forcer. Déjà dans le Game 1, il avait planté ses 34 points en sifflant. C'était un peu pareil cette nuit, qui plus est sans Bam Adebayo, forfait pour la rencontre. Son QI basket lui permet de simplement se placer idéalement pour être servi par ses coéquipiers, ou pour trouver le bon spot au rebond offensif. Miami manque de taille, et cela se ressent sur certaines séquences d'AD. Les Lakers font facilement le break dans ces Finales 2020  Deux tiers de ses paniers (15) ont été inscrits soit sur un dunk tout cuit après un caviar des Rondo ou LeBron. Soit sur un rebond offensif où il n'avait plus qu'à déposer le ballon dans le cercle. Sa confiance dans son shoot est telle que, même au large, il est très à l'aise. Résultat, il ne rate quasiment rien dans ces tirs à haut pourcentage (15/20). Ah oui, et en tirant un seul lancer. Quand on fait les comptes, ça donne 32 pions et 14 prises. Trop long, trop grand, trop mobile, bref trop fort.
"J'attends de lui qu'il marque 50 points chaque soir", résumait simplement Rajon Rondo l'autre grand bonhomme de ce Game 2, avec LeBron et Davis.
Pour un novice à ce stade de la compétition, on n'a presque jamais vu ça. Oui, là encore le contexte de la bulle est différent. Il n'y a pas de public, moins de pression, de fatigue. On aurait kiffé voir Anthony Davis dans le brouhaha de l'American Airlines Arena. Voir s'il aurait pu planter 40 pions devant l'un des publics les plus chauds de la ligue en Finale NBA. C'est comme ça et ça n'enlève rien à ses performances. Depuis Kevin Durant en 2012, personne n'avait compilé plus de 30 unités sur ses deux premiers matches des Finales. S'il continue sur ce rythme, on devrait voir Anthony Davis priver LeBron d'une partie de sa legacy en chipant le trophée du MVP des Finales. Ce qui serait ô combien logique et sans contestation possible.

Les 32 points d'Anthony Davis

https://www.youtube.com/watch?v=aAJBoZVw9v4