Les Charlotte Hornets font moins peur que l’an dernier

Les Charlotte Hornets auront du mal à éviter l'effet yo-yo après leur participation aux playoffs la saison dernière. Le noyau dur est toujours là, mais on n'est pas convaincus par les nouveaux arrivants.

Les Charlotte Hornets font moins peur que l’an dernier
Jusqu'à la reprise des débats en NBA, le 26 octobre prochain, retrouvez nos présentations de chaque équipe selon l'ordre décroissant de notre power ranking. Aujourd'hui, les Charlotte Hornets, aussi bien capables de finir 4e que 9e à l'Est et dont on a du mal à considérer qu'ils se sont vraiment renforcés pendant l'intersaison...

CHARLOTTE HORNETS - 19e

Charlotte ne peut plus se permettre de faire une saison sur deux en playoffs sans que l'on sache réellement quel est le potentiel maximum de cette équipe. Leur saison 2015-2016 a été intéressante à plus d'un titre, avec un roster construit sans la moindre star mais avec une vraie conscience collective. Kemba Walker n'est pas passé loin d'une sélection au All-Star Game, Nicolas Batum a souvent eu les clés du jeu sans la pression qui semble le bloquer chez les Bleus (à voir maintenant qu'il a décroché un contrat à 120 millions de dollars) et même Marvin Williams a effectué une petite résurrection. Reste à savoir si c'était l'affaire d'un petit run d'un an ou si ce groupe, dont le noyau dur a été reconduit, peut faire mieux dans une Conférence Est que l'on attend plus compétitive cette saison. Le doute est permis, surtout après les choix effectués pendant l'intersaison par Rich Cho et Michael Jordan. Perdre Al Jefferson et Jeremy Lin, tous les deux précieux dans leur registre, est forcément un peu problématique. Surtout quand on prend le risque de remplacer "Big Al" par Roy Hibbert, que l'on croirait incarné par son jumeau maléfique depuis ses deux saisons All-Stars entre 2012 et 2014. A l'ère du stretching à outrance, l'ancien Pacer peine à trouver le moyen de s'exprimer au mieux dans la ligue et il est difficile de savoir s'il reviendra un jour à un niveau digne de ce nom. Problématique si on considère que les seuls purs intérieurs du groupe sont Hibbert, Cody Zeller et Frank Kaminsky... Pour remplacer Lin, qui faisait partie des meilleurs 6e hommes de la ligue, les Hornets ont misé sur Marco Belinelli et Ramon Sessions, deux trentenaires à l'impact offensif intéressant mais limités en défense. Pour le reste, Charlotte n'a pas la profondeur de banc de certains de ses rivaux et la moindre blessure risque de se payer cash. On a du mal à considérer que l'effectif est meilleur que celui de l'an dernier, à part si l'on considère que le facteur "expérience collective" est une plus-value importante. Malheureusement pour les Hornets, d'autres équipes nous semblent mieux armées pour leur subtiliser les spots 5, 6, 7 ou 8 qu'ils peuvent raisonnablement viser, si l'on considère que Cleveland, Toronto, Boston et sans doute Indiana composeront le top 4. Charlotte sera dans la course, mais la déception risque d'être présente sur la ligne d'arrivée.

Le facteur X : Michael Kidd-Gilchrist

On espère franchement que Michael Kidd-Gilchrist va enfin connaître un peu de répit et de plaisir. L'ailier des Hornets commençait à devenir un joueur vraiment intéressant, particulièrement en défense, lorsqu'une opération à l'épaule et une rechute ont mis un terme à sa saison. Niveau mental, "MKG" devrait réussir à rebondir (son père et son oncle, dont il a acollé le nom de famille, Kidd, au sien) ont été assassinés à quelques années d'intervalle), mais encore faudra-t-il que son corps tienne le choc, lui qui n'a disputé que 60% des matches de son équipe depuis 4 ans.  Si l'ancien de Kentucky, drafté en 2e position en 2012, a effectivement bossé son shoot (jusqu'ici cauchemardesque) avec Mark Price ces deux derniers étés, ses progrès devraient être assez visibles en attaque et changer sensiblement le parcours des Hornets cette saison.

A lire sur les Hornets

- Nicolas Batum, plus qu'une histoire de sous

Le roster 

Postes 1/2 : Kemba Walker, Ramon Sessions, Brian Roberts, Rasheed Sulaimon, Andrew Andrews Postes 2/3 : Nicolas Batum, Marco Belinelli, Jeremy Lamb, Aaron Harrison, Treveon Graham Postes 3/4 : Michael Kidd-Gilchrist, Marvin Williams, Perry Ellis, Christian Wood Postes 4/5 : Roy Hibbert, Cody Zeller, Frank Kaminsky, Spencer Hawes, Mike Tobey Le cinq que l'on veut voir : Kemba Walker - Nicolas Batum - Michael Kidd-Gilchrist - Marvin Williams - Roy Hibbert version 2012-2014 Cet article vous a été présenté par les assurances Batum, les bonbons Kaminsky, les costumes Hawes et les baskets Sessions...

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