Les vainqueurs de 2018

L'année 2018 touche à sa fin. Ces douze derniers mois riches en spectacle et en émotion ont permis à certains de s'illustrer plus que d'autres.

Les vainqueurs de 2018

James Harden

Certains pensent que James Harden aurait dû être élu MVP en 2017 et qu'il a été floué par les statistiques folles de Russell Westbrook. Qu'importe, le barbu en chef a excellé la saison dernière et tué toute notion de débat au moment des votes (86 premières places, 965 points en tout), loin devant LeBron James et Anthony Davis. En 2018, Harden a été la figure de proue de Rockets qui ont réussi ce qui paraissait impossible il y a peu : finir devant les Golden State Warriors en saison régulière. Houston et son arrière All-Star, meilleur marqueur de la ligue, ont pratiqué un basket feu d'artifice et poussé les Dubs à un game 7 en finale de Conférence. Harden, avec ses 30.4 points et 8.8 passes de moyenne, a évidemment tracté ses camarades jusqu'à cet accomplissement qui a bien failli être un exploit dont on aurait parlé pendant longtemps. Si les Rockets ont eu un peu plus de mal entre octobre et cette fin d'année 2018, James Harden a redressé la barre presque à lui seul, à coups de séjours dans son lieu de villégiature préféré : la ligne des lancers.

Breanna Stewart

Imaginez qu'un joueur NBA réalise la saison suivante : MVP de la saison régulière, MVP des Finales NBA, champion. Puis, quelques semaines plus tard, un titre champion du monde avec son pays et un trophée de MVP du Mondial. Ce serait assez dingue, non ? Breanna Stewart a très exactement réussi ces accomplissements en 2018. La star du Seattle Storm n'a que 24 ans mais est déjà l'une des athlètes en activité avec le palmarès le plus clinquant du sport collectif américain. Passée par la powerhouse de UConn à la fac, "Bree" avait déjà récolté quatre titres universitaires consécutifs sous les ordres de Geno Auriemma en guise d'échauffement. Cette fois, c'est chez les grandes que Stewart a fait la collecte. Avec le Storm, Stewart a réussi une saison régulière exceptionnelle et a logiquement été élue MVP avec 21.8 points et 8.4 rebonds de moyenne à 41.5% à 3 points. Derrière, elle été l'atout-maître de Seattle durant les playoffs et en Finales contre les Mystics d'Elena Delle Donne. Là aussi, sans contestation possible, la n°1 de la Draft 2016 a été désignée MVP des Finales. Sans avoir eu le temps de souffler, Breanna Stewart a ensuite rejoint les rangs de Team USA pour le Mondial 2018 en Espagne. Nouveau récital et nouveau titre de MVP pour la native de Syracuse dans l'état de New York. Puisque les joueuses WNBA ont un salaire ridicule par rapport à leur niveau et aux revenus que commence à générer leur ligue, Stewart n'a pas attendu longtemps pour s'engager en Russie une fois revenue de la campagne avec Team USA. Aujourd'hui avec le Dynamo Koursk, Stewart rayonne à l'identique pour sa première aventure en Euroleague en compagnie de Tina Charles notamment. L'Américaine est la deuxième meilleure scoreuse de l'élite avec 18.3 points et a guidé le Dynamo vers une première place dans le groupe B avec 7 victoires en 7 matches avant les quarts de finale qui se tiendront en début d'année. Si Breanna Stewart remporte l'Euroleague en étant élue MVP du Final Four, il faudra rapidement revoir la hiérarchie des meilleures joueuses de l'histoire...

Kevin Durant

On a beau dire que cette équipe des Golden State Warriors est celle de Stephen Curry et sera à jamais identifiée comme telle, c'est la présence de Kevin Durant qui a rendu cette équipe à nouveau invincible en playoffs en 2018. En étant à nouveau MVP des Finales avec des prestations transcendantes contre les Cavs, "KD" a assuré sa place - quoi qu'en disent les grincheux - au Panthéon. Tant qu'il n'aura pas tenté un challenge moins "facile", Durant sera toujours considéré différemment des autres superstars, mais le niveau de jeu qu'il a été capable d'atteindre et l'attention médiatique constante autour de ce qu'il a pu dire et faire en 2018 prouve qu'il est bien de la caste des superstars.