L’anecdote géniale de Bob Knight sur Michael Jordan en 84

Le passage de Bob Knight chez Letterman il y a quelques années avait donné lieu à une anecdote assez drôle sur Michael Jordan lors des JO 1984.

L’anecdote géniale de Bob Knight sur Michael Jordan en 84
Avec certains glorieux anciens, on ne sait jamais ce qui tient de la mythologie et de la réalité. Le récit de Bob Knight, l'ancien coach de Team USA et de la fac d'Indiana (1971-2000), au sujet de Michael Jordan lors des Jeux Olympiques 1984 est ce que l'on peut appeler un témoignage édifiant. La scène décrite par Knight lors d'un vieil épisode du Letterman Show permet de comprendre quelle était déjà la mentalité et la répartie de "MJ" alors qu'il n'était même pas encore un joueur NBA. On vous a traduit les propos de Knight.

"On affronte l'Espagne en finale de JO 1984 à Los Angeles. A la pause, on est en tête de 28 points. Jordan n'a joué que 11 minutes et affiche 19 points, 12 rebonds et 9 passes. On a aussi bien joué au basket qu'il était possible de le faire. Je suis partisan de toujours chercher à réussir une meilleure deuxième période. Mais là, je me demandais ce que j'allais foutrement pouvoir leur dire pour qu'ils jouent mieux.

Le premier gars que je vois en ouvrant la porte du vestiaire, c'est Michael. Je me dis 'tiens, je vais me mettre sur le dos de Jordan'. Comme ça les autres allaient se dire que si j'étais en rogne contre Jordan, ça allait être encore autre chose pour eux..."

"Direct, je dis à Jordan : 'Mike, quand est-ce que tu vas te mettre à poser un écran ? On a quatre mecs qui posent des écrans et toi qui ne le fais pas. Tout ce que tu fais c'est marquer, passer et prendre des rebonds. Et les écrans ?'

Mike lève les yeux vers moi en souriant et me dit : 'Coach, je suis sans doute le joueur le plus rapide que vous ayez côtoyé'. Je lui demande alors ce que ça avait à voir avec ce que je lui disais. Il me répond : 'Coach, je pense que je les pose tellement rapidement que vous ne pouvez pas les voir'".

Bob Knight est du genre divertissant, mais rappelons malgré tout que le coach historique du basket universitaire n'est pas tout à fait quelqu'un de très recommandable. Des agressions sur des journalistes, des arbitres, des policiers... Des comportements déplacés envers ses joueurs et des adversaires, des propos polémiques, tantôt sexistes, tantôt discriminatoires tous les ans, un soutien indéfectible à Donald Trump... Bref, on vous conseille de vous pencher sur son "casier".