Rudy Gobert : « De la peur, de l’angoisse et de la honte »

Rudy Gobert s'est exprimé pour la première fois depuis l'annonce de son test positif au coronavirus et l'arrêt de la saison NBA.

Rudy Gobert : « De la peur, de l’angoisse et de la honte »
Rudy Gobert a pris très cher de la part des médias, des fans et très probablement de ses coéquipiers vu la tournure du tweet d'Adrian Wojnarowski jeudi, qui laissait supposer que des coéquipiers du Français l'avaient allègrement "balancé" au journaliste d'ESPN. Le pivot du Utah Jazz, testé positif au coronavirus comme son coéquipier Donovan Mitchell, a tenu à adresser un message pour revenir sur cette situation si particulière.

"Je veux remercier tout le monde pour ces témoignages d'inquiétude et de soutien lors de ces dernières 24 heures. Je suis passé par beaucoup d'émotions depuis que j'ai appris le diagnostic. C'était majoritairement de la peur, de l'angoisse et de la honte.  La plus importante des choses pour moi est que je voudrais m'excuser publiquement auprès des gens que j'ai pu mettre en danger. A ce moment-là, je ne savais pas que j'étais contaminé. J'ai été irréfléchi et n'ai aucune excuse. J'espère que mon histoire servira à alerter et à faire en sorte que tout le monde prenne cela au sérieux. Je ferai tout mon possible pour que ce que j'ai vécu serve à éduquer les autres et à empêcher la propagation de ce virus. On prend grand soin de moi et je vais pleinement guérir. Merci encore pour votre soutien. J'encourage tout le monde à suivre toutes les étapes nécessaires pour rester en sécurité et en bonne santé".

On souhaite évidemment un prompt rétablissement à Rudy Gobert, en espérant que le déferlement qu'il a inévitablement subi se calme en même temps que cette crise sanitaire planétaire évolue favorablement. On n'est pas là pour être ses avocats. Il sait très bien qu'il a été négligent, au bas mot, et s'en est expliqué ci-dessus. Mais il n'a pas sciemment contracté le coronavirus et son geste tant commenté avec les micros était à la base un signe de soutien aux journalistes présents sur place. La plupart d'entre eux ont d'ailleurs expliqué qu'ils ne lui en voulaient pas. C'était inconscient et pas très malin, mais faire passer Rudy Gobert pour un criminel comme on a pu le lire ici et là est inapproprié. Une soixantaine d'employés du Jazz on été testés négatifs et, croisons les doigts, la propagation a été freinée dans ce petit cercle où figure le Français.