Je dois l'avouer, j'avais - j'ai encore - quelques réserves sur Shai Gilgeous-Alexander. Pas concernant ses qualités de joueur. Le Canadien a prouvé, en saison régulière, qu'il était l'un des meilleurs du monde. Mais j'avais des doutes sur son leadership. Sur sa capacité à répondre présent dans les moments importants.
A 26 ans, l'arrière de l'Oklahoma City Thunder m'a parfois laissé une impression mitigée dans les moments importants. Comme si, malgré ses stats, il se cachait un peu dans les grands rendez-vous. Bon, la nuit dernière, j'ai vu un patron. Un vrai.
Pour réagir après la défaite du Game 1, OKC a donc pu compter sur un SGA dominateur. Le Game 2 a largement tourné en la faveur du Thunder (149-106). Avec 34 points (à 11/13 aux tirs), 8 passes décisives et 4 rebonds de Gilgeous-Alexander en 30 minutes. Son différentiel, +51, est tout simplement le meilleur de l'histoire en Playoffs depuis qu'on relève cette statistique (1997-1998).
Puis surtout, j'ai apprécié son attitude. Il a vraiment donné le ton, dès les premières minutes d'ailleurs, pour mener son équipe à la victoire. Sur le premier quart-temps, le futur MVP de la saison a dominé, tout seul (27 points), Denver (45-21 au total).
"Nous savions ce qui était en jeu. Nous sommes sortis avec l'énergie du désespoir. Je voulais vraiment laisser mon empreinte sur le jeu dès le départ, sans essayer de forcer quoi que ce soit, et au final laisser le jeu me dire quoi faire.
Je vais être mis à l'épreuve. À chaque possession, ils vont me proposer une défense différente et je vais devoir prendre la bonne décision, apporter la bonne réponse. Je pense que j'ai fait du bon travail dans le premier quart-temps", a-t-il résumé face à la presse.
Une véritable gifle. Même pour ceux - comme moi - qui ont pu avoir quelques doutes...